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Quand
le Ciel parle
le
Ciel pleure |
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25
juin 1984 __________________________ |
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Si
nous contemplons le chemin par vous parcouru, que pouvons-nous
apercevoir ?
Un horizon de solitude et de désespoir que nos regards
contemplent tristement, tristement, douloureusement ; un
horizon où pourtant, de place en place, une pointe
verte et fragile essaie de percer la masse caillouteuse
et dure, la masse solide et craquelée de cette terre
désolée et sinistre
Des
graines ont été semées
des graines
ont pourri
quelques grains ont germé et ces
grains qui ont germé poussent fragiles et délicats.
Nous avons essayé de les entourer de toute la puissance
de notre amour pour que la simple pousse devienne tige puis
fleur merveilleuse, non seulement pour enchanter vos jours,
mais encore pour embaumer les jours de ceux qui auraient
pu s'approcher de vous, plus près, plus près
encore, pour tendre la main pour recevoir leur part de cette
manne céleste que nous avons largement dispensée
sur vous et sur le fond de vos âmes
[
]
Elles
sont là ces forces, grondantes et terrifiantes, tapies,
cachées
Chaque pouce de terrain, chaque anfractuosité du terrain, chaque pierre plus grosse que l'autre représentent des remparts nécessaires et indispensables pour cacher l'avance d'une bête implacable destinée et décidée à détruire.
[
]
Pourquoi, enfants, avoir trop souventdécidé de creuser votre propre chemin dans le roc difficile ?
[
]
Combien
de fois nos mains se sont tendues pour rattraper l'imprudent
au bord de ce gouffre vertigineux où son pied mal
assuré sur un rocher glissant, allait le faire chuter
pour le détruire !
Des mains se tendent
des gestes d'amour se font
Nos gestes d'amour, attentifs, ont essuyé des larmes,
apaisé des chagrins, mais aussi ont subjugué
des révoltes, chassé des rancurs, balayé
des haines
Nos mains tendues vous ont offert l'amour immense de nos
sphères lumineuses et pures, les vibrations de force,
de puissance, la Lumière radieuse qui, envahissant
vos êtres, aurait pu nettoyer ces lambeaux obscurs
et sinistres
Nos mains se sont tendues pour se poser sur certaines lèvres
pour arrêter des mots difficiles ; pour ouvrir des
yeux, pour arracher les boules qui fermaient des oreilles,
pour faire cesser les battements de colère et de
haine de certains curs que nous n'aurions voulu voir
se gonfler que d'amour et de paix.
Nos mains se sont tendues pour dégager vos Esprits,
les dégager de leurs phantasmes, de leurs erreurs,
de tous ces rêves fous qui n'étaient que rêves
destructeurs et impossibles.
Nos mains se sont tendues armées d'un pinceau, d'une
palette, pour brosser pour vous les teintes lumineuses et
pures d'horizons merveilleux que nous aurions souhaité
vous voir découvrir mais hélas, enfants, vous
avez simplement daigné regarder puis, poussés
toujours par cet orgueil et cette haine, vous avez détourné
vos regards comme d'un objet trop dérangeant parce
que trop pur, comme d'une lumière trop vive qui allait
encore et encore brûler vos yeux qui, de nouveau,
recommençaient à s'habituer à des ombres
et à une obscurité qui petit à petit,
peu à peu, lentement, vous enserraient, vous enfermaient
comme dans une cellule obscure aux murs épais et
glacés, suintant d'humidité et de crasse
Jour
après jour, nous avons suivi vos états
d'âme bousculés, révoltés, haineux,
inquiets, angoissés, curieux, attentifs ou
ironiques et jaloux.
Jour après jour, nous avons encouragé
vos pas et applaudi au travail effectué, à
vos élans, à vos gestes, ces gestes qui vous
hissaient, vous hissaient vers des sommets de pureté
et de joie mais, très vite, nos mains tremblantes
devaient de nouveau se tendre, notre voix devait se faire
entendre :
« Arrêtez !
Arrêtez, enfants très
chers, arrêtez votre pas car la route est coupée,
le précipice est là
Nous vous en supplions, arrêtez votre pas !
»
Souvenez-vous…
que le plus grand geste d'amour donné à l'autre
est de savoir ralentir son pas pour rester au niveau de
l'être faible,
que le plus grand geste d'amour est
de savoir adoucir le geste fait pour relever celui qui chancelle,
que le plus pur geste d'amour est de savoir puiser dans
sa sincérité affectueuse pour donner à
l'ami qui, près de vous se perd, le conseil qui lui
permettra d'élaguer les rameaux morts de son tronc
encore vibrant de sève
Au
fil du temps, nos curs ont battu au rythme de vos
espoirs et de vos joies, se sont attristés au rythme
de vos tristesses, ont souffert au rythme de vos souffrances.
Jour après jour pourtant, nos curs ont
battu pour les vôtres sur un autre rythme qui, celui-là,
scandait des hymnes d'amour et de joie, des hymnes de paix.
Jour après jour, nos voix ont prononcé
des paroles d'encouragement, des paroles de tendresse, pour
remplacer les paroles souvent méchantes et haineuses
qui franchissaient vos lèvres.
Jour après jour nous avons dispensé
la tendresse et l'amour alors que vous, sans comprendre,
sans vouloir analyser, dispensiez agressivité et
haine dans une presque jalousie qui nous désespérait.
Jour après jour, il nous a fallu de ces mêmes
mains d'Amour, bénir, relever, puis reposer
et laisser partir
Jour après jour, à travers les gestes
négatifs de ces esprits que nous entourions pourtant
d'amour et de force, des forces grondantes rampant sur le
sol rougi et désert, se sont précipitées,
appelées par des pensées trop noires, pour
fondre et s'abattre sur des vies innocentes qui ont cessé
d'être, et qui sont, ventail fermé sur un destin
humain, devenues les portes ouvertes sur un autre destin
pour des réincarnations à venir
Des
chiens hurlent à la mort parce que l'ombre de la
mort plane, l'ombre d'une mort, assouvissement d'une haine
qui, implacable, s'est exprimée dans une rancur
et une révolte qui nous désespèrent
et qui nous navrent.
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Connaissez-vous,
amis, la force puissante d'une pensée négative
?
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Des
chiens hurlent à la mort
des bêtes aussi
meurent
Pauvres bêtes, pauvres éléments d'amour
et de tendresse sacrifiés à la haine dans
des souffrances que nous essayons d'endormir.
Pourquoi, allez-vous dire, la cruauté d'un Dieu qui
laisse une main sinistre et noire s'abattre pour détruire
une vie innocente ?
Hélas, mille fois hélas ! Comme Dieu doit
quelquefois laisser la violence des peuples s'exprimer dans
des guerres qui ne voient que carnages et que meurtres,
et qui ne voient que ruisseaux et rivières de sang,
nous devons quelquefois, enfants, conseillés en cela
par cette Volonté définitive et puissante
qui est la ligne de conduite de nos jours et de nos actes,
nous devons laisser s'abattre le couperet de la haine et
de la destruction comme dans un symbole offert à
l'être perdu dans ses ombres pour qu'il comprenne
l'iniquité de ses gestes, et qu'il mesure l'horreur
de la profondeur du gouffre où ses pas l'ont conduit.
Si des hurlements de douleur et d'horreur retentissent tragiquement
sur votre Terre, si vos esprits s'apeurent, sachez, enfants,
que pour nous, Esprits, qui souhai-terions tant ne pouvoir
donner que des messages de joie et de paix, ces hurlements
à la mort retentissent comme les échos de
la détresse non seulement de l'être qui part,
mais de la détresse de celui dont les gestes noirs,
ces gestes qu'il aurait pu réprimer et réfréner,
arrêter, ont conduit au drame
Si
le Ciel pleure sans cesse, c'est qu'il pleure sur le délabrement
de vos vies et sur le peu de foi de vos âmes,
sur
la tristesse des gestes accomplis,
sur le doute qui paralyse
et empêche,
sur les espoirs que l'on foule aux pieds,
sur les attentes que l'on repousse,
sur les nonchalances
qui endorment,
sur les mauvaises compréhensions des
faits,
sur les refus d'admettre,
sur le manque d'amour dont
vous faites preuve dans vos contacts journaliers.
Si
le Ciel pleure, enfants, il pleure à travers l'amour
donné, largement donné, car si le Ciel pleure,
enfants, il ne pleure que sur vous
Nous
attendions tant de vous, enfants !
Mais nous ne demandons jamais le sacrifice définitif de
vos vies ; nous ne faisons que
vous demander le sacrifice des éléments futiles
et stériles de vos vies :
le sacrifice de vos phantasmes,
de vos quêtes et de vos rêves troubles,
de votre
égoïsme,
de votre paresse,
de votre nonchalance,
de votre jalousie exprimée
ou inexprimée,
de votre violence affirmée
ou cachée,
de votre rancur,
de votre révolte,
de votre
haine…
Mais
quel est l'enjeu, enfants ?…
Nous avons accompli un travail de titan pour faire ouvrir
les portes, pour repousser les barrières d'horizons
trop obscurs et trop tristes, trop douloureux et trop dramatiques
Nous avons partagé vos peines, vos souffrances, et
pourtant, quels gestes sont les vôtres ?
Allez-vous pouvoir comprendre et analyser sainement, analyser
et comprendre définitivement, sans faute et sans
erreurs ?
Ne regardez pas au ras de la terre, enfants, au ras de la
terre où tout stagne et tout croupit pour trouver
la Lumière ; ne regardez au ras de la terre, au ras
de cette terre où tout croupit et stagne que pour
voir et voir encore le drame qui se joue et l'attente d'espoir
qui se fait dans le silence de vies qui pourraient un jour
s'arrêter et cesser.
Levez
la tête et levez les yeux, enfants, et si ces yeux,
un jour, acceptent de s'ouvrir tout grands pour contempler
l'horizon que nous voulons vous montrer, vous découvrirez,
amis très chers, une joie immense, une joie qui gonflera
démesurément des curs qui, toute haine
chassée, toute rancur vomie, pourront devenir
enfin l'écrin où sera déposé
le joyau étincelant et lumineux de cette présence
d'un Dieu qui n'en finira pas de vous bénir. Si ces
curs s'ouvrent, enfants, ils recevront une offrande
merveilleuse, et si vos esprits acceptent de comprendre,
s'ils acceptent de se souvenir, ils pourront retrouver,
pour les offrir, ces mots d'encouragement, ces mots de tendresse,
ces mots d'amour qui, largement distribués et dispensés,
pourront régénérer des êtres
perdus et leur donner la force de balbutier, puis de dire,
puis de crier :
«
Gloire à Dieu !
»
Archange Raphaël
médium : marcelle olivério
quand le Ciel parle
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