Chapitre V…



 


Hitler, médium de satan…

 

  Magie noire… la gloire de Hanussen

   
   


Satan a emmené Jésus sur une très haute montagne pour lui montrer en un instant, tous les Etats de l'Univers et il lui dit : « Je te donnerai toute cette puissance et la gloire de ces royaumes, car elle m'a été remise et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, cette gloire t'appartiendra tout entière… »
Le Christ, refuse le pacte…






Dieu merci, le pouvoir de la Bête est limité… […] Ses représentants sont d'accord sur un point : la destruction du christianisme… […] Ils sont aussi unanimes sur deux autres points : il faut recrucifier le Christ et mettre sur son tombeau une dalle que nul ne pourra soulever…






Eric Jan Hanussen succéda en 1929, à Karl Haushofer à la tête du groupe Thulé. Il donna à ses membres des leçons de concentration, de suggestion, de maîtrise des pouvoirs psychiques, de domination de la psyché collective. Puis, il se produisit au music-hall ; au début des années trente, à la Scala de Berlin. Il faisait salle comble avec ses séances de télépathie, d'hypnotisme et de voyance. Avec les marks qui affluaient, il fit édifier un imposant Palais de l'Occultisme où il recevait ses visiteurs assis sur un trône…

[…]

Il était, en 1933, au Zénith de la fortune ; il avait son journal "Die Hanussen Zeitung", son yacht, son hôtel particulier, ses bijoux, ses femmes, sa limousine arborant le pavillon à croix gammée… car ce fils d'un gardien de synagogue qui s'appelait en réalité Herschel Steinschneider, était au mieux avec les nazis. Cette faveur datait des années vingt quand il était propriétaire d'un petit bar que fréquentaient Himmler, Röhm et par la suite, Rudolf Hess.
Hitler le consultait aussi, mais par personne interposée car il n'aurait pas mis les pieds dans un bar. Ce qu'il aimait, c'était la brasserie munichoise de préférence. Là, il montrait un autre visage : « Celui d'un homme quelconque, naïf, rustique, épais, vulgaire, facile à amuser, riant d'un gros rire bruyant accompagné de larges claques sur la cuisse, un visage banal sans caractère marqué, pareil à des milliers de visages répandus par la vaste terre.
Ces alternances d'excitation et d'affaissement, ces crises auxquelles il était sujet et qui allaient des excès d'une fureur dévastatrice aux gémissements plaintifs d'un animal blessé l'ont fait considérer par les psychiatres comme un cyclothymique… d'autres voient en lui, le type du paranoïaque. Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il n'était pas normal, c'était un être morbide, un quasi dément, un personnage de Dostoïevski, un possédé… » [François Poncet]
Il faut prendre ce terme de possédé en son sens le plus fort, le plus concret. C'est Hermann Rauschning qui nous y invite :
- « Chacun se rendait compte qu'il s'abandonnait à des influences maléfiques, dont il n'était plus le maître. Alors qu'il se croyait encore l'arbitre de son propre destin, il s'était laissé prendre dans une sorte d'envoûtement satanique dont il ne pouvait plus se dégager. »
Rauschning n'ose parler de magie noire, mais Himmler prononce ces mots pour les réfuter. Dans son discours du 7 septembre 1940, il s'écrie :
- « Il ne s'agit pas de magie noire, mais de sauver l'Allemagne en liquidant avec une dureté sans exemple, la racaille juive et polonaise. » […]







 

 

 

  Un grand médium nommé HITLER…

   
   


À plusieurs reprises, l'ancien président du Sénat de Dantzig s'interroge sur le cas "HITLER" employant les mêmes termes qu'André François-Poncet :
- « C'est un homme tout à fait vulgaire. Comment peut-il agir ainsi sur ses visiteurs ? On est obligé de penser aux médiums. La plupart du temps, ce sont des êtres ordinaires, insignifiants. Subitement, il leur tombe comme du Ciel, des pouvoirs qui les élèvent bien au-dessus de la commune mesure. Ces pouvoirs sont extérieurs à leur personnalité réelle. C'est ainsi qu'incontestablement, certaines forces traversent Hitler, des forces, chez lui, quasi démoniaques. »
Un jeune musicien, Gusti Kubizek, qui connut Hitler à Linz et fut son ami, décrit, stupéfait, l'émergence en lui de l'état second :
- « Ses yeux brillaient fiévreusement. Il ne parlait pas d'une façon égale comme à son habitude, mais les mots jaillissaient de sa bouche, âpres et rauques. Je n'avais jamais entendu parler Hitler de cette façon. J'étais frappé par quelque chose d'étrange que je n'avais jamais remarqué jusqu'ici, même lorsqu'il lui arrivait d'être particulièrement excité. C'était comme si quelqu'un s'exprimait à sa place… » [Passage cité par François Ribadeau Dumas dans "Hitler et la sorcellerie" - Editions Presse-pocket]
Un jour, des premières années 30, alors que pour une fois, il était aimable et détendu, une dame se risqua à lui donner cet avertissement prophétique ;
- « Mon Führer, ne choisissez pas la magie noire. Vous avez, aujourd'hui encore, l'option entre la magie blanche et la noire. Mais dès l'instant où vous vous serez décidé pour la seconde, elle ne sortira plus jamais de votre destin. Ne choisissez pas la voie mauvaise du succès rapide et facile. Vous avez encore, ouverte à vos pas, celle qui conduit à l'empire des Esprits purs. Ne vous laissez pas détourner de ce bon chemin par des créatures liées à la boue qui vous dérobent votre force créatrice… »







 

 

 

  Pour le malheur de l'Allemagne et de l'Europe…

   
   


Il choisit la voie mauvaise…


A Munich, Adolf était uniquement préocupé de politique, mais à Vienne, où il avait de grands loisirs, il fréquenta des personnages inquiétants et, par leur intermediaire, des Esprits du bas-astral qui l'accompagnèrent jusqu'au bout de son extravagant destin.
- « Le génocide hitlérien, » écrit Raymond Abellio, « a constitué une véritable opération de magie noire où le fol orgueil luciférien des nazis et leur besoin de possession satanique conjoignaient leurs effets… » […]







 

 

 

  La Mandragore…

   
   


Dans les dernières semaines de 1932, Hitler était complètement démoralisé ; il écrivait à Winifred Wagner, la veuve de Siegfried, [Nous avons vu qu'en 1923, il avait rendu visite à la famille du compositeur. Cosima, épouse de Richard et mère de Siegfried, était alors âgée de 86 ans. Née à Côme en 1837 des amours de Liszt et de Marie d'Agoult, elle vécut jusqu'en avril 1930. Siegfried, lui, mourut au mois d'août suivant. Il ne partageait pas du tout l'admiration de sa mère pour le Führer.] pour la remercier de son cadeau de Noël :
- « J'ai renoncé à toute espérance. Mes rêves ne se réaliseront jamais. Dès que j'aurai la certitude que tout est perdu, vous savez ce que je ferai : j'ai toujours été très déterminé à le faire. Je ne puis accepter la défaite. Je tiendrai parole : une balle de revolver mettra fin à mon existence. »
Les trois dernières phrases de cette lettre étaient prémonitoires : elles annonçaient clairement son geste d'avril 1945.






Dans son désarroi de 1932, Adolf se tourna vers Hanussen et lui demanda de dresser son horoscope pour les mois à venir.
- « Bien que votre thème vous soit favorable pour le futur proche, il subsiste quelques obstacles à votre accession au pouvoir. Pour les vaincre, il faudrait que vous possédiez une mandragore, [note de l'auteur : rappelons que la mandragore, dont la racine évoque parfois la forme humaine, était employée dans les conjurations de la sorcellerie. Elle était censée apporter amour, richesse et gloire.] pas n'importe laquelle : une mandragore que j'arracherai, à la pleine lune, dans la cour d'un boucher de votre ville natale.
- « Allez ! je vous fais confiance. »

[…]

Au cours d'une cérémonie magique, il offrit à Hitler la précieuse racine agrémentée d'une prédiction en vers :
« Alors, l'avant-dernier jour de ce mois,
Vous toucherez au but, vous aborderez un tournant.
Nul aigle ne pourra vous porter sur ses ailes…
Vous toucherez au but l'avant-dernier jour de ce mois. »

Hitler prit en effet, le pouvoir, le 30 janvier 1933.







 

 

 

  La chute de Hanussen…

   
   


[…]

À quelques temps de là, au cours d'une réception donnée en l'honneur du Parti, il organisa une séance d'hypnotisme. Le sujet était une jeune actrice encore inconnue. Aussitôt endormie, elle se mit à haleter et cria, épouvantée :
- « Les ennemis de l'Allemagne essaient de nous détruire… »
On crut d'abord qu'il s'agissait des communistes, mais on comprit bien vite que les nazis étaient en cause.
- « Ils mettent le feu à un grand palais de Berlin ! »
Voyant la tête des invités, Hanussen se hâta de réveiller la jeune femme. […]

Le 27 février 1933, les ennemis de l'Allemagne -les nazis- mettaient le feu au Reichstag […]

En avril 1933, un fermier du Brandebourg découvrait, dans un fourré, un corps criblé de balles. C'était celui d'un certain Steinschneider, d'origine juive, surnommé Hanussen. Il avait pris ce nom d'Eric Jan Hanussen en 1918, sur la croix de bois d'un soldat allemand… »

[…]

…Voici en quel terme on présenta le fait divers :
– « Dans un petit bois de pins, entre Neuhof et Baruth, des bûcherons viennent de découvrir, au milieu des fourrés, à demi dévoré par des animaux sauvages, le cadavre d'un inconnu. On a trouvé sur lui aucun papier. […] On soupçonne toutefois qu'il s'agit des restes de Hanussen, célèbre par ses expériences de voyance et de télépathie. »

[…]

Quant à Dzino Ismet, qui était venu reconnaître le corps de son ancien maître, il se maria et trouva un emploi de croupier. Ayant été licencié en 1937, de nouveau au bout du rouleau, il abattit sa femme et son enfant, puis retourna son arme contre lui… comme Hanussen le lui avait prédit…

[…]



 

 

 

 

 

 
 
Hitler, médium de satan…