Ainsi soit-il !

Prières…

 

   






Oser parler, c'est d'abord ouvrir tout grand son cœur…
De simples fleurs sur les chemins s'ouvrent toutes grandes et s'offrent à nos regards… Mais, qu'en est-il de nos cœurs ?
Arriver au stade de l'ouverture, de l'offrande, c'est assurément se dépouiller des oripeaux de l'orgueil dont nous sommes revêtus et que nous ne voulons pas quitter fût-ce pour tout l'or du monde.
Ton or, Seigneur, nous le refusons parce que trop dérangeant pour nos vies.
Nous ne voulons pas de vies embellies par tes richesses :
Nous préférons la mort… à la vie.

La simplicité se gagne au travers des tourments d'une vie difficile, ô combien !

La dernière porte fermée, nous pourrions être à même de…
Nous pourrions « être !… »
Pourtant, nous ne sommes pas nous-mêmes. Nous rétrécissons volontairement le champ de nos espérances. Nous provoquons notre ruine et nous osons implorer le Ciel de nous épargner, alors que le Ciel s'est largement offert à nos éléments de noirceur.

Nous sommes les artisans de notre propre perte.
La compréhension est à notre portée ; était… car est-il encore temps ?

Le tableau est noir parce que de nos pinceaux, les teintes ont surgi telles, alors que la palette que nous tendait le Ciel était chargée de teintes merveilleuses.

Les mots que nous voulions dire n'ont pas passé le barrage de nos lèvres.
Les mots que nous aurions pu dire sont restés dans notre pauvre tête, à l'état de pensées difformes et stériles.
Non expression…
Sentiments étouffés, alors qu'existants en force en chacun de nous…

Ton amour, Seigneur, n'aura servi qu'à des faims grossières, appétit inassouvi… car sans cesse, nous réclamions notre pitance d'amour, plats de tendresse et de force, dont nous usions voracement comme des bêtes fauves se jetant sur une chair fraîche et sanguinolente.
Nous ne vibrions qu'au rythme d'appétits inqualifiables.

 
 


Méritions-nous, Seigneur, tant d'intérêt de ta part ?

 
   

Tu as, malgré cela, continué à nous offrir, à nous donner ta chair et ton sang.
Mais, n'était-ce pas en pure perte, Seigneur ?…
Nous ne faisons qu'ajouter à ta peine…
Nous ne faisons qu'ajouter au drame qui se joue… et -pauvres inconscients- nous ne faisons que continuer sur un chemin rempli d'ornières et de ronces, en dépit de tout !…

Seigneur, les mots issus de notre obscurité ne peuvent être que ternes et sans relief.

 

Ainsi soit-il !

Prières…

 

 


Sommes-nous à même d'aider ?
Sommes-nous à même d'aimer ?

 
   

Que dire de notre compréhension des faits ?
Que dire de l'égoïsme, de l'aveuglement, du flottement, de l'indifférence qui sont notre lot ?
Le temps a passé et nous piétinons encore.
Les épreuves ont cinglé nos corps et nos âmes, mais en nous demeure le défi, alors que dans la simplicité, et en toute humilité, nous devrions te dire :
– « Tu as guidé nos pas et nous avons choisi un autre chemin.
Tu as voulu faire ouvrir nos cœurs et nous les avons fermés… et de ces cœurs fermés ne tombent que des paroles amères ; de ces cœurs fermés nous ne tirons que dépit et rage contre nous-mêmes car, conscients de la stagnation, conscients du trop peu d'évolution, conscients des richesses gaspillées, conscients des aides foulées au pied, conscients de notre… nullité.
Est-il encore temps, Seigneur, de te demander de nous aider ?
Est-il encore temps, Seigneur, de nous accrocher à toutes ces forces éparpillées au fil du temps ; d'essayer, une ultime fois, de les utiliser pour briser le carcan de nos refus et naître ainsi à autre chose qu'à cette vie présente, si inutile et si laide ?

Ces mots, sont-ils les mots de tous ?
Ces mots, sont-ils le reflet de ce qui se passe dans les âmes ?
L'inexprimé, l'absence de volonté… l'Esprit qui à travers sa stagnation se décompose…
Temps perdu… joies inconnues…
Silence… mort…
Silence et mort !… Symboles de nos vies !…
En nous, pas de résonances… pas de mercis sincères…
En nous, des mines d'or laissées à l'abandon, inexploitées…
Les hautes herbes ont envahi la vie, étouffé les petites pousses vertes de l'amour, de la tendresse, de la joie, de la charité, de l'offrande à l'autre…

Voilà, Seigneur, en quelle désolation nous sommes et ce que nous sommes.

Puisses-tu tendre encore la main pour nous faire découvrir ta vérité, à travers des horizons de beauté ?

archange Raphaël
médium : marcelle olivério



 
 
est-il si difficile de s'adresser à Dieu ?…