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L'abbé - Il faut que je vous
lise, à ce propos, un article du « Journal
du Magnétisme ». « La première
fois que je soupçonnai l'existence d'une puissance
active par elle-même, mais cachée aux regards
humains, ce fut pendant le traitement d'une jeune fille
affectée d'une maladie nerveuse qui simulait l'épilepsie.
Cette malade tombait, en effet, dans des crises où
tous les symptômes de cette affreuse maladie pouvaient
se constater ; moi-même, je n'avais pas d'autre idée
à ce sujet, le diagnostic du médecin me paraissant
fondé. Quel ne fut pas mon étonnement, lorsque
je vis le magnétisme produire des phénomènes
inaccoutumés ! La nature de ces faits était
telle que je restai stupéfié. Plus timide,
sans doute la peur m'aurait saisi.
Qu'on se figure, en effet, une face humaine d'abord calme
et douce, puis changeant tout à coup et présentant
un masque mobile, indescriptible. Tantôt les yeux
sortant de leurs orbites, et se présentant rouges
et enflammés, tandis que le nez, prenant une couleur
livide paraît s'aplatir ou rentrer dans les chairs
; le bas de la figure, souriant d'un air moqueur, semblait
dire : continue ton manège, tu as affaire à
plus malin que toi. Ce n'était rien encore : les
membres de la jeune fille se disloquaient, de telle sorte
qu'on eût pu croire à la rupture des muscles
; puis, tout à coup, le visage changeant, le bas
de la figure se déformait, la langue sortait de la
bouche. C'était alors par les yeux, le front et les
sourcils que je pouvais lire une sorte de moquerie de tous
mes efforts, de défi de continuer l'entreprise. Je
cessai la magnétisation, tout rentra bientôt
dans l'ordre
et je n'eus plus, sous les yeux, qu'un
visage où se montraient seulement la souffrance,
la langueur.
C'était pour moi, une chose nouvelle. Je venais de
considérer une maladie présentant une forme
singulière et inconnue. Cependant, je n'étais
point novice ; j'étais d'ailleurs assez instruit
pour ne pas me laisser mystifier par un enfant. Je résolus
de redoubler d'attention ; mais je dois le dire avec franchise
: mon esprit fut frappé d'étonnement. Je pensais
constamment à ce que j'avais vu de bizarre, et je
promis d'apporter le plus grand soin à un nouvel
examen.
Je commençai donc le lendemain le traitement. Je
magnétisai cet être abattu par la souffrance,
et qui se présentait à moi avec les dehors
les plus convenables et une timidité qui n'avait
rien d'affecté. Mais à peine avais-je commencé
mon aspersion de magnétisme que son visage se métamorphosa.
Ce n'était plus celui que j'avais vu déjà,
mais une figure de vieille décrépite, avec
des yeux chassieux, des lèvres pendantes, des rides
à y mettre le doigt ; et toujours ce rire que toute
nature humaine ne saurait imiter. Les membres se disloquant
de nouveau, ce fut en vain qu'on essaya, non pas de contenir
la malade, mais de la faire tenir debout, appuyée
contre la muraille ; son visage devint blanc comme de l'albâtre,
puis il prit une nuance foncée
et toujours
ce rire sardonique qui semblait me dire : va
va
tu n'es pas au bout de tes peines, j'en sais plus long que
toi !
Voici, me disais-je, après cette deuxième
magnétisation, l'image d'une possession
Je résolus de m'assurer si la malade lisait dans
ma pensée. Je n'en doutais plus le lendemain car,
la forçant à parler, elle traduisait mes pensées
secrètes, et pour se venger de cette violence, elle
chercha à me cracher au visage. Bientôt, ses
membres inactifs entrèrent en convulsion, une voix
qui n'avait rien d'humain, sortit de la poitrine de la jeune
fille, puis, on entendit un langage incompréhensible,
suivi de gestes dont la traduction signifiait les plus grandes
menaces. N'y tenant plus, j'apostrophai à mon tour
cette personne, ou plutôt, l'Esprit qui semblait la
posséder. Si tu es le diable, lui dis-je, je vais
te contraindre à sortir de ce corps !
En redoublant d'efforts, je dirigeai toute mon action magnétique
vers les centres nerveux, c'est-à-dire l'estomac,
et la base du crâne. C'est alors qu'un spectacle effroyable
s'offrit à ma vue : des convulsions apparurent, si
terribles, qu'aucune description ne saurait les rendre :
des cris, des hurlements à vous briser les oreilles,
à rompre tous les muscles, puis des pleurs et des
supplications. Bien, me dis-je, je suis maître puisqu'on
me supplie
Continuons.
Quand sortiras-tu de ce corps ? Nouvelles convulsions ;
mais d'un geste, j'arrêtai ce mouvement désordonné
et commandai de nouveau. Je crus, en cet instant, que la
malade allait mourir car sa gorge se serra tellement qu'on
pouvait croire qu'une main puissante la comprimait avec
effort. Un flot de salive inonda ses vêtements, et
je ne pus plus obtenir une seule parole.
C'est bien, me dis-je encore, le démon recule, je
le vaincrai. Je n'ai point d'eau bénite, la formule
pour chasser les mauvais Esprits m'est inconnue ; mais je
suis possesseur d'une puissance redoutable : je sens en
moi quelque chose qui se révolte à la vue
du mal. Ce sentiment vient d'un Dieu juste et bon ; en le
suivant, en écoutant sa voix, je ne puis m'égarer.
Puis Dieu n'a-t-il pas dit : Avec la foi, tu chasseras les
démons des corps des possédés et tu
guériras les malades ?
Ainsi armé de pied en cap, je me proposais de recommencer
la bataille. Dès le lendemain, le démon répondit
il confessa ses torts par la bouche de sa victime, et dit
que dans 20 jours, il sortira de son corps pour n'y jamais
plus rentrer. Le terme était bien long, mais, malgré
mes efforts, je n'obtins rien de moins. Jusqu'au dernier
moment, les crises continuèrent, et à la dernière,
ce corps frêle était emporté dans l'espace.
A dater de ce jour, plus de crise d'épilepsie, plus
de malaise, une santé parfaite
[Journal du
magnétisme - M. le baron Du Potet]
[
]
J'ai vu des moissons passer d'un champ dans un autre [Virgile]
parce que cette translation du bien d'autrui dans un autre
champ ne s'opère que par un art impie et exécrable
Cicéron ne remarque-t-il pas qu'il existe une loi
des Douze Tables, c'est-à-dire une des plus anciennes
loi des Romains qui punit rigoureusement ceux qui emploient
de semblables pratiques ? Est-ce devant des magistrats chrétiens
qu'Apulée lui-même a été accusé
de magie ? Cependant, toutes les merveilles qu'opèrent
les magiciens se font par l'instruction et par la puissance
des démons.
Arthur - Je serais curieux de savoir quel
genre de faits peuvent opérer les magiciens ?
L'abbé - Dans son livre « De
la divination des démons » que je voudrais
pouvoir vous faire lire en entier, saint Augustin écrit
: « Un jour, plusieurs frères laïcs chrétiens
se trouvaient avec moi ; nous étions au lieu accoutumé.
La conversation s'engagea sur la religion chrétienne
contre la présomption et la science étonnante
des païens. On parla de la divination des démons
et on affirma qu'une prophétie annonçait la
destruction du temple de Sérapis. Je répondis
qu'il n'y avait là rien de surprenant, vu que les
démons pouvaient savoir et prédire cette ruine,
comme beaucoup d'autres choses, selon qu'il leur est permis
de connaître et d'annoncer. »
Dans « la Cité de Dieu », saint Augustin
dit que les vrais miracles de l'Ancien-Testament ont été
opérés par la puissance de Dieu, et non par
les charmes et les enchantements de cette curiosité
criminelle qu'on appelle : magie ou d'un nom plus détestable
: goëtie (invocation des morts) ou plus honorable :
théurgie (invocation des Esprits). Les philosophes
païens ne confondent pas toutefois ces deux opérations,
mais ils disent de ceux qui s'adonnent aux sciences défendues,
les uns méritent d'être condamnés -ce
sont ceux qui pratiquent la goëtie- et qui sont nommés
: magiciens ; et ceux qui exercent la théurgie qui
sont dignes de louanges. Cependant, les uns comme les autres
sont malheureusement asservis au culte des démons
qu'ils honorent sous le nom d'anges. »
Tantôt, Porphyre nous avertit d'éviter cet
art (l'évocation des morts) comme plein d'imposture,
dangereux dans la pratique et prohibé par les lois
; et tantôt il prétend qu'il est utile pour
purifier la partie spirituelle qui reçoit les images
des corps. A l'entendre, celle-ci devient capable d'être
inspirée par les Esprits pour parvenir à la
vision de Dieu
[
]
« Comme il s'opère par le moyen de cet art,
tant de choses qui surpassent toute la puissance des Hommes,
que reste-t-il, sinon que tout ce qui se fait de merveilleux
et ne se rapporte pas au culte de Dieu, doit passer pour
une illusion des démons qu'il faut éviter
par une piété sincère. »
L'abbé - Il y a une certaine opération
magique qui consiste à évoquer les âmes
des morts, et les païens eux-mêmes condamnaient
ces pratiques.
Vous voyez, en second lieu, un autre genre de magie : l'invocation
des Esprits. Les païens honoraient cet art
Cependant,
ils le regardaient parfois comme dangereux dans la pratique,
et plein d'impostures
Arthur - Je m'imaginais que l'art d'évoquer
les morts, de les questionner et d'obtenir des réponses
de leur part, était une découverte toute récente
L'abbé - Tout à l'heure, vous
verrez d'autres Pères nous dire que ces pratiques
avaient cours de leur temps, et qu'elles sont très
anciennes
Les Hommes qui refusent la lumière d'en haut seront,
comme les païens, sans boussole et sans règle.
Ils trébucheront à chaque pas. Ivres d'orgueil
dans l'exaltation de leurs pensées, ils chancelleront
comme un homme pris de vin. Chaque fait viendra leur jeter
en face, un implacable démenti ; et ne sachant plus
à quoi s'en tenir, ils seront les tristes jouets
des Esprits dont ils nient l'existence et le pouvoir
« Sous prétexte de rechercher la cause de ces
effets, Porphyre a donné assez à entendre
qu'ils sont produits par ces Esprits dont il a auparavant
représenté les qualités, qui ne sont
pas imposteurs par leur nature, mais par leur malice et
qui feignent d'être des dieux ou les âmes des
trépassés ; mais qui ne feignent pas d'être
des démons, comme il le dit, parce qu'ils le sont
véritablement.
« De là vient, dit Porphyre, que quelques-uns
croient qu'il y a un certain genre d'Esprit qui écoutent
les vux des humains, qui sont naturellement fourbes,
qui prennent toute sorte de formes, et se changent tantôt
en dieux, tantôt en démons, tantôt en
âmes des trépassés et que ce sont eux
qui font tout ce qui semble arriver de bien ou de mal :
ils donnent des conseils pernicieux, adressent des reproches
et s'opposent à ceux qui suivent le chemin de la
vertu, sont glorieux et téméraires. Enfin,
il rapporte les autres vices de ces Esprits malins et trompeurs
qui viennent du dehors, dans l'âme et fascinent les
esprits des Hommes endormis ou éveillés
»
Léon - Porphyre parle comme un Père
de l'Eglise
Il reconnaît donc :
1- qu'il y a des Esprits méchants
et fourbes ;
2- qu'ils prennent toutes
sortes de formes, et se changent tantôt en Dieux,
tantôt en démons, tantôt en âmes
des trépassés.
Arthur - Qu'entend le philosophe païen
par ces changements ?
L'abbé - Il entend que ces Esprits
se dissimulent, qu'ils se disent des dieux, quelquefois
des démons, ailleurs, des âmes des morts
Léon - De plus, selon Porphyre toujours,
ces Esprits font du bien : comme ils opèrent des
guérisons, annoncent l'avenir, font réussir
dans une affaire et retrouver les choses perdues. Mais ils
opèrent aussi du mal
L'abbé - C'est cela même
« Comme aucun prophète, ni aucun ange ne fut
envoyé à Numa, il eut recours à l'hydromancie
pour voir dans l'eau, les images des dieux, ou plutôt,
les illusions des démons, et apprendre d'eux, les
mystères qu'il devait établir. Varron dit
que ce genre de divination a été trouvé
par les Perses et que le roi Numa, et après lui,
le philosophe Pythagore, s'en sont servis. » [la Cité
des Dieux]
Maintenant, si vous voulez recueillir les caractères
des faits diaboliques signalés par Minutius Felix,
vous remarquerez :
1- un mouvement communiqué
par les démons à certains corps -même
aux oiseaux ou aux poussins- pour exprimer une pensée,
faire de la divination ;
2- du délire, de l'agitation,
des tortures dans les personnes envahies par ces méchants
Esprits ;
3- des mouvements insensés,
de rotation, même.
Arthur - Des mouvements de rotation ! déjà
ce phénomène était déjà
observé !
L'abbé - Il en est ainsi Arthur.
Léon - Salomon a eu raison de dire
qu'il n'est rien de nouveau sous le soleil
L'abbé - Ecoutons maintenant Lactance
qui écrivait, au commencement du IVe siècle
: « tout l'art dit-il, de la puissance des magiciens,
vient des démons qui, invoqués par eux, trompent
la vue des Hommes par des prestiges pleins d'illusions,
de sorte que ceux-ci ne voient pas ce qui est et s'imaginent
voir ce qui n'est pas. Esprits souillés et perdus,
ils parcourent la Terre et cherchent leur soulagement dans
la perte des Hommes. C'est pourquoi, ils remplissent tout
de leurs pièges, de leurs fraudes, de leurs ruses,
de leurs erreurs ; ils s'attachent à chaque Homme,
occupent toutes les maisons, prennent le nom de génies
Or, ces Esprits, parce qu'ils sont subtils et incompréhensibles,
s'insinuent dans le corps des Hommes, et agissant secrètement
dans les viscères, ils altèrent la santé,
produisent des maladies, épouvantent les esprits
des humains par des songes effrayants, agitent les âmes
de fureur pour contraindre les Hommes à leur demander
du secours.
[
]
Mais ce sont là les jeux des démons qui se
cachent sous le nom des morts pour blesser les vivants
[De l'origine de l'erreur]
|
Elisabeth
de Ranfaing s'élevait en l'air pendant
l'exorcisme
|
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Dans ce passage de Lactance, vous remarquerez les mêmes
choses que nous avons déjà observées
: les démons se cachent souvent sous le nom des morts,
pour être plus crédibles ; ils agitent, rendent
furieux, altèrent la santé, contraignent les
Hommes à recourir à eux pour avoir du secours
[
]
Saint Jérôme rapporte qu'à Gaza, dans
les courses de chevaux au cirque, un païen adonné
à la magie, appelait les démons afin qu'ils
ralentissent le char de son adversaire et qu'ils imprimassent
à ses chevaux à lui, une ardeur qui leur fit
remporter la victoire
Saint Jean Chrysostôme nous apprend que les démoniaques
disent quelquefois : je suis l'âme d'un tel. Mais,
reprend ce Père, c'est là une fraude et une
tromperie diabolique, car ce n'est pas l'âme du mort
qui crie ainsi, mais le démon qui se dissimule pour
trompeur les auditeurs
[N.d.l.r. - Les spirites, au
lieu de voir là chaque fois l'uvre de Satan,
parlent d'Esprits farceurs qui sont encouragés souvent
par l'attitude, un peu crédule, de certains des auditeurs.
Il faut toujours essayer de vérifier l'identité
de l'intervenant, ce qui n'est pas toujours facile
et si l'Esprit vous le reproche, ce n'est alors pas sûrement
l'Esprit qu'il dit être, et il faut s'en méfier
et être très prudent
»
[
]
Il faut croire pourtant fermement que, comme Dieu est tout
puissant, il peut faire tout ce qu'il veut : soit pour faire
grâce, soit pour punir ; et que les démons
qui sont des anges certes, mais des anges corrompus, ne
peuvent rien que ce que leur permet Celui dont les jugements
sont quelquefois secrets, mais jamais injustes
Il a vu le Christ sauver le genre humain par le bois de
sa croix : il prendra volontiers le bois pour servir à
ses opérations.
[N.d.l.r.
- On voit quelquefois des croix dans l'autre sens, même
au sein de l'Eglise catholique
ici
au siège du Secours catholique à Lourdes
]
Il a vu les saints porter sur eux des images de Jésus
et de Marie : il poussera les siens à faire de même
Il a vu Dieu opérer des miracles et prophétiser
l'avenir : il veut faire ses prodiges et ses prédictions
Que dirai-je encore ?
Suivez-le dans toutes ses uvres, vous le verrez toujours
occupé à employer à notre perte, des
moyens analogues à ceux que Dieu emploie pour notre
salut. Mais quelle différence dans les résultats
! D'un côté, la paix, le calme, la sérénité
de l'âme et du corps, la tranquillité du cur
De l'autre, le trouble, des angoisses, des terreurs, l'épouvante,
des tremblements convulsifs, des tortures dans les membres
et puis, la fureur, la perturbation dans l'organisme, et
quelquefois même, et cela n'est pas rare, dans les
facultés mentales.
A la vue de ces effets, peut-on se méprendre sur
la nature de l'agent qui en est l'auteur ?
« C'est une chose publique que cet art qui se flatte
d'évoquer de la région des morts, les âmes
des défunts. » Au temps de Tertullien donc,
on avait la prétention d'appeler les âmes des
morts sur la Terre et de converser avec elles ; et ces pratiques
étaient chose publique
Quelques lignes plus bas, Tertullien dit encore : «
Cette tromperie de l'Esprit méchant, se cachant sous
le personnage d'un mort, se manifeste, si je ne me trompe,
par des faits réels, lorsque, dans nos exorcismes,
il affirme tantôt qu'il est l'âme d'un de nos
parents, tantôt se dit un gladiateur ou un bestiaire
» [N.d.l.r. - tout cela est vrai : un jour, un médium
vint rencontrer marcelle olivério
Il recevait
des messages par écriture automatique. Il espérait
et pensait être en contact avec Aurore, une fille
avec qui il avait eu un accident de moto et qui n'avait
pas survécu à ses blessures
Très
vite on lui promettait de grandes choses et "Aurore"
lui disait qu'il ferait du bien aux autres et que nombreux
seraient ceux qui viendraient le consulter, qu'il avait
une grande mission à accomplir au nom de Jésus
Ce jeune médium recevait donc des messages d'autres
Entités et ce, la nuit
car "Aurore"
lui disait que le jour, ils seraient dérangés
par sa mère qui n'acceptait pas d'un bon il,
ces pratiques
Et voilà notre médium
complètement isolé, ce que souhaitait cet
Esprit moqueur afin de mieux le manipuler
Il lui disait,
d'ailleurs, de ne pas parler de ces messages car on allait
lui dire qu'ils n'étaient pas d'Aurore et que ces
"amis" qui lui conseillaient de se méfier,
n'étaient en fait que des gens jaloux de ses pouvoirs
et Erwin le croyait jusqu'à ce que Marcelle lui fit
remarquer que ces messages, bien que d'auteurs différents,
faisaient apparaître les mêmes fautes d'orthographes
et que donc Aurore n'était pas Aurore, ou qu'elle
se moquait de lui
Erwin a dû se rendre à
l'évidence, mais sa fascination pour cette Entité
ne lui avait pas permis de voir le subterfuge et la manière
dont cet Esprit l'avait encouragé à s'isoler
prétextant qu'il ne serait pas compris
Et nous
pourrions vous citer plusieurs exemples d'Entités
qui prenaient des noms d'emprunt (même ceux de certains
papes célèbres pour leurs prophéties)
pour être plus crédibles et ne pas attirer
ainsi la méfiance de ceux à qui les messages
étaient destinés
]
L'abbé - A l'époque où
ce grave auteur écrivait, non-seulement on évoquait
les morts, mais on les faisait même apparaître
; des spectres, des fantômes se montraient. Puis de
temps à autre, des chrétiens de foi obligeaient
les Esprits impurs, auteurs de ces phénomènes,
à confesser qui ils étaient
Léon - Il paraît que souvent,
dans les exorcismes, on entendait de la bouche du possédé,
dire qu'il était l'âme d'un défunt.
Léon - Du temps de Tertullien, les
tables jouaient un rôle dans les opérations
de magie ! On s'en servait pour exercer l'art de la divination
!
L'abbé - Tertullien l'affirme devant
les magistrats romains, et il donne ce phénomène,
non comme une chose secrète, se produisant dans quelque
antre obscur et ténébreux, mais comme une
coutume parfaitement connue de ces graves païens
Voulez-vous maintenant comment on faisait servir ces tables
à l'art de la divination ? Ecoutez le commentateur
des uvres de Tertullien : « Les tables mêmes,
dit-il, ont été appelées par les païens,
à exercer la divination, et elles parlaient par l'opération
des démons
»
Arthur - Comment parlaient ces tables ?
L'abbé - Alors, comme aujourd'hui,
probablement
Selon Ammien Marcelin, Patricius et Hilarus, traduits devant
le tribunal romain, se défendent ainsi :
- « nous avons fait, avec des morceaux de laurier,
à l'imitation du trépied de Delphes, la petite
table que vous voyez ici. Puis l'ayant consacré selon
l'usage, nous nous en sommes servis. Nous la posons au milieu
de la maison et la plaçons proprement, dessus un
bassin rond fait de plusieurs métaux. Alors, un homme
vêtu de lin, récite une formule de chant. Puis
il tient suspendu au-dessus du bassin, un anneau en fil
de lin très fin et consacré
Cet anneau
saute successivement, mais sans confusion, sur plusieurs
des lettres gravées et s'arrête sur chacune.
Il forme ainsi des vers parfaitement réguliers
Et ces vers sont les réponses aux questions qu'on
a faites
[Les Esprits et leurs manifestations fluidiques]
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