• Jorgjien…
• Indifférence…
• Immobilisme…

 

Spirite

Visa pour l'Au-delà…

 


 
   

Nicolas - « …Nous prions, Seigneur, pour que tu nous donnes la force d’aller au bout de notre engagement d’évolution, et nous espérons que tu nous donneras également la force de ne pas oublier ce que nous venons de dire.
Voilà, Seigneur, c’est tout ce que j’avais à dire… »

Raphaël - Oui, voilà, Seigneur, ce que je voulais dire…
Je prie et j'espère… »

Enfants émus, enfants tremblants, qui avez voulu exprimer, en ces moments, le fonds de vos âmes, nous avons longuement écouté et nous avons participé à ces moments d’échange.

[Marcelle commençait toujours ses réunions médiumniques par une prière, et demandait à qui le voulait, de prononcer une prière à sa place… Ce fut, pendant des années, une fin de non-recevoir… Aucun des participants n'a voulu s'y essayer…
Puis, un jour, miracle ! Nicolas et Philippe ont accepté…]

Savez-vous combien ont été doux ces premiers instants où vos voix tremblantes sont montées jusqu’à nous ? Nous n’en espérions plus autant depuis tant de temps, et pourtant, comme le miracle s’est accompli sous la main de João de Deus qui a sauvé des vies, vos voix tout d’un coup ont crevé le plafond de silence qui sépare votre Terre de nos Plans…
Quelle émotion pour nous, enfants, quelle émotion !
Nous attendions comme dans ces contes d’enfants, et nous guettions comme le faisait, dans un de vos contes, cette femme qui grimpait sur la tour d’un château, et qui regardait l’horizon poudré de poussière et miroitant de lumière pour voir venir ce sauveur espéré…
Et si ces mots qui viennent de monter prenaient figure de… sauveurs puisqu’ils nous ont donné le bonheur de vous voir sortir de votre silence !…
Il faudrait que chacun y pense à ces instants que vous pouvez donner, mais, trop souvent assis, immobiles, vous attendez, attendez, attendez encore que viennent de dehors ceux qui pourront déposer, à vos pieds, ces cadeaux que vous espérez.
Immobiles, vous restez assis sur vos chaises.
C’est vrai que rien ne presse et que d’autres pourront œuvrer en vos lieu et place et même si vous voyez une grimace de fatigue sur ses traits, peu importe que Marie-Madeleine se lasse, vous, vous êtes à votre place dans ce fauteuil, bien installés !…

Indifférence… immobilisme… vous portez cela très haut, même si des pensées s’envolent !…

Savez-vous, enfants, que l’oiseau s’envole pour apporter à ces petits, l’offrande qu’il leur a promis pour régénérer leurs vies ; pourtant les petits, dans le nid, entendent gazouiller le père et voient becqueter la mère sur un sol peut-être garni, et ils attendent et ils espèrent ; ils entendent les gazouillis, mais qu’en est-il pourtant au creux de ce nid ? Les gazouillis sont lointains, et ils aimeraient, bien avant demain, sentir la douce chaleur de ces corps où battent des cœurs pleins d’amour ; et tout d’un coup, voilà le miracle qui s’accomplit car, aux yeux de ces petits, le père et la mère arrivent, se posent délicatement au bord de ce nid où ils attendaient, tremblants, et se penchant vers leurs enfants, leur offrent la tendresse de leur vie…
Comme eux, Marie-Madeleine est, et elle attend ;
comme eux, nous sommes et nous attendons ; mais vos gazouillis sont lointains, enfants, si lointains que, souvent, elle ne peut même plus, même en tendant l’oreille, entendre cette musique à nulle autre pareille, qui réjouirait son âme…
elle attend, elle espère…
Savez-vous ce que peut être la sonnerie stridente d’un téléphone qui sonne dans la nuit ?
Bien souvent il ne s’agit que d’un élément de travail supplémentaire, de souffrance complémentaire, car au bout de ce fil, inconnue, une voix s’élève qui, encore une fois, va demander plus qu’un entretien de quelques instants, et va demander, pour un enfant ou une enfant lointaine, qu’une main se tende pour apaiser la peine d’un cœur douloureux et blessé ;
[allusion de Raphaël à Marcelle et à sa présence, toutes les nuits, au standard de SOS suicide -l'association qu'elle avait fondée- et même après sa dissolution… au service de la détresse.]
mais savez-vous aussi, enfants, lorsqu’au milieu de ces tourments, tout d’un coup, un téléphone sonne, quelle joie il peut y avoir quand, en pensant trouver encore un personne qui appelle au secours, on va recevoir, en ce jour, la joie d’une présence amie ?…
Alors ces gazouillis lointains que l’on n’entendaient pas bien -car la distance est grande de la Terre à nos Plans- deviennent réalité et ce ne sont plus ces gazouillis de la gent ailée qui parviennent à nos oreilles, mais les chants qui sont entonnés car les oiseaux ont transformés ce gazouillis en trilles qui montent, merveilleuses de pureté, pour venir encenser la tendresse et l’amour, et venir apporter un peu de beauté à des jours obscurcis par le constat des drames…

Oui, enfants, priez… espérez ;
oui, enfants… comprenez ;
comprenez… mais, pour ce faire, pour répondre à votre prière, trouvez l’humilité, l’humilité du travail à faire sur ces fonds profonds que nous souhaitons tant voir s’épurer et se grandir ; ne rêvez plus aux immeubles qui se dressent, fiers et brillants, inaccessibles, ne rêvez plus aux associations qui seraient pourtant, à travers la compassion exprimée, des monuments d’espoir et de vie ; ne rêvez plus, enfants, mais agissez… commencez à apprendre à donner le meilleur de vous-même, à quitter la tranquillité douillette de vos maisons, à ne plus compter comme des enfants, le nombre d’heures de repos ou de distraction.
Comme ces amis lointains, ces amis brésiliens que je me plairai longtemps encore à citer en exemple, faites des gestes plus amples, enfants, car, c’est vrai, il est important de se retrouver dans ces instants où vous venez, mais sachez que notre présence est constante dans ces lieux, et puisque vous avez tant de plaisir à nous revoir, pourquoi ne prenez-vous pas, ce soir, l’engagement de contacts plus répétés, non pas de contact d’intérêts -car c’en est trop, c’en est assez- mais de contacts d’attention, d’élans, d’actions, car vous pouvez tous faire quelque chose…

Une amie ici présente parmi vous, nous désespère car même avec nos prières, nous ne pouvons arriver à lui faire concevoir qu’il lui faut maintenant percevoir la vie sous un tout autre angle… Transforme-toi amie, car des moments douloureux pourraient être ton lot si tu ne voulais commencer à te lever plus tôt pour, seule à seule avec toi-même, analyser et repenser encore, après tous ces efforts que tu as accomplis, que tu dois maintenant commencer à transformer ta vie en donnant autre chose de toi… C’est le rôle de tous les parents, enfant. Ne faisons-nous pas de même et nous avons encore tant de peine à voir ces enfants que nous aimons -mais que jamais nous ne gardons prisonniers sous notre férule- partir d’un pas alerte pour s’en aller très vite, vers leur perte… Nous les avons bercés, ces enfants que nous aimons, nous les avons chéris ces enfants que nous avons bénis, nous avons essayé d’illuminer le noir profond de leurs chemins, nous avons aplani les difficultés du terrain, nous leur avons pris la main pour passer des précipices, et pour que jamais ils ne souffrent, nous avons bouché tous les gouffres qui s’ouvraient devant leurs pieds…

Où sont-ils ces enfants que nous aimons ?
Ils ont pris… ils ont tout pris… ils ont accaparé,
et ils se sont envolés comme ces oiseaux qui, un jour, laisseront des parents déroutés qui regarderont partir, au loin, cette nichée qu’ils avaient couvée et qu’ils avaient tant dorlotée !
La vie est un chemin difficile, enfants, et le pas de ceux qui ont précédé la jeunesse, en dépit de toutes les promesses, devra se ralentir un jour car, savez-vous comment courent ces enfants que vous voulez bercer ? Plus vite, toujours plus vite, car la route est longue et le chemin doit se faire, et même s’ils regardent derrière eux pour un geste d’adieu, il faudra les laisser partir, ceux que l’on voulait garder, pour aller vers une autre destinée à laquelle les parents n’appartiennent plus…
Oui, nous sommes comme ces parents, enfants : nous élevons… nous dorlotons… nous caressons… nous nourrissons… nous éclairons… nous chérissons… et un jour, nous devons pleurer, car ces enfants tant aimés ont fermé la porte derrière eux, et sont partis, trop souvent malheureux, vers un destin que nous souhaitions de Lumière mais qui ne sera qu’un destin de misère…
Et nous attendrons, enfants, mains jointes, prières au cœur et larmes aux yeux en priant sans cesse pour avoir le bonheur de nous retrouver avec eux…

Oui, ami Philippe, des journées longuement remplies de tendresse et d’échange, mais, enfant que nous aimons, sais-tu que nous aurions souvent voulu t’appeler « garnement » quand ta personnalité… jorgjienne* refaisait surface, ne laissant plus de place à cette tendresse dont tu es pétri car tu nous aimes, ami !…
Cesse de camoufler au fond de toi cette sensibilité que tu crois de mauvais aloi ; laisse parler ton cœur, ami Philippe, et quand tu sens des pleurs venir à tes yeux, laisse les couler, enfant, car il n’est pas déshonorant de savoir vider son cœur.
Montre ce respect que tu as ; donne cette tendresse que tu peux offrir, une tendresse qui sera, peut-être, non pas ta faiblesse, mais ta force vive, ami, car cet amour que tu nous portes, et que tu portes à cette Marie que nous aimons, sera toujours l’unique Lumière de ta vie, car il n’est pas de commune mesure entre cet amour que tu donnes à cette enfant chérie et cet amour que tu donnes à ces parents, certes aimés, que nous avons tant de fois bénis.
Qui peut savoir comment une tendresse semblable va chercher -va… puiser- ses racines dans des terrains que vous, humains, ne pouvez jamais imaginer être ensemencés, car vous raisonnez toujours, enfants, en terme de terriens !
Dans l’inconscient de ta vie, ami Philippe, tu laisses l’hydre de tes réactions envahir trop souvent ce terrain que tu as pourtant ensemencé avec tant d’amour, mais que, quelquefois et sans détours, tu veux fouler aux pieds comme par réaction à cet amour qui t’envahit et que tu ne voudrais pas voir s’implanter dans ta vie sans commune mesure avec ce que la terre voulait te réserver.
Abandonne tout ceci, enfant, et laisse ce sarment que tu as planté, commencer à pousser et à croître, et tu verras qu’un jour, sous le vert de feuilles naissantes, tu apercevras, embryonnaire, le dessin d’une grappe ; laisse ces grains grossir, enfant… laisse les mûrir… et lorsque ta main se tendra pour prendre ces fruits nouveaux, garde-les un instant en caressant leur peau, car ils seront le bonheur de l’œuvre accomplie…

Toi, ami Nicolas, nous t’avons demandé souvent de ralentir ton pas et de jeter très vite aux orties ce qui noircit un peu les angles de ta vie. Tu as par moments l’humilité du cœur et à d’autres moments, il existe en toi une fierté que nous pourrions qualifier d’orgueil, qui empêche tes pas de te porter…
Pourquoi ces réactions qui te font, enfant, tout d’un coup basculer dans une révolte presque affirmée car tu te sens "isolé" de ce que tu croyais être tien ? Nul n’est isolé, enfant, et vous êtes toujours présents dans leurs cœurs comme dans le mien, mais, mais… la faiblesse des parents ne peut pas porter un enfant…
Cette faiblesse est hélas ton drame… drame immense que celui-ci, car c’est la force des parents qui doit guider les enfants sur les chemins de vie…

Oui, ami Philippe, oui, ami Nicolas, vous avez fait ces premiers pas ;
aussi tâchez d’ouvrir vos yeux, car cet exemple dont vous parliez, nous l’avons offert à votre vie en toute vérité pour que vous puissiez, enfants, puiser dans ces éléments et grandir et pousser en arrosant, peut-être -justement- vos terrains des larmes de leurs souffrances, de leurs déceptions ou… de leurs espoirs déçus, de leur attente…
Oui, enfants, les larmes qui coulent brûlent des yeux qui pourtant lancent vers vous un regard heureux dans ces moments de retrouvailles ; brûlent ces yeux, car malheureux, ils pleurent et ils pleurent sans cesse sur ces enfants que vous êtes pour elle, des enfants qu’elle aime, sachez-le, mais quel être aimant, enfants, pourra arrêter, pourtant, de tendre la main pour arrêter en chemin, des pas qui se perdent ?…
Seul l’amour, peut trouver le courage de l’affrontement pour éviter le pire, et lorsque vous aurez compris, c’est dans un rire que vous pourrez, enfin heureux, revenir très vite vers elle, non plus pour saccager les choses, mais vous déposerez comme on dépose une rose, au creux de ses mains tendues, des promesses différentes, des engagements nouveaux car elle en sera finie l’attente, sans plus de déception et sans plus de chagrin…
Vous allez pouvoir, enfants, offrir sans compter, peut-être avec un peu de charité pour tous ceux qui espèrent et attendent, d’autres engagements de vos vies, mais sachez, enfants, que vous n’en aurez pas fini, une fois votre signature donnée, de devoir, sans récriminer, vous remettre en question pour aller au bout de ce chemin d’exécution valable…

Voilà, enfants, quelques paroles que nous jetons au vent de votre attente, que vous emporterez avec vous au cours de ce long chemin que vous allez devoir commencer à faire, en laissant loin derrière vous, ces moments de partage.
Nous prions pour que, cette fois-ci, vous soyez plus sages et que vous n’abandonniez pas en chemin, au gré des autoroutes brillantes, ces paroles d’amour que nous avons apportées pour vous…

Fasse Dieu que vous puissiez garder bien au chaud, au creux de vos mémoires, de vos cœurs et de vos vies, ces espoirs que nous formulons pour que nous puissions vraiment retrouver ces enfants que nous aimons tant ; fasse Dieu que vous retrouviez très vite votre place, au cœur de cette immense plaine, où nous effaçons toute peine pour offrir à votre attente, non plus le spectacle d’une pente où glisseront vos pas, mais le spectacle d’un chemin montant qui vous conduira, repentants, vers l’amour de celui qui, éternellement, vous inondera de sa bonté et de sa Gloire…


Archange Raphaël
message reçu par incorporation.
médium : marcelle olivério

 

 

*Jorgjien : terme évoquant l'atavisme orgueilleux d'un laudateur thuriféraire, flagorneur et papelard qui parfois dans une violence contenue, fait la chattemite.