• Engagements d'Esprits…

• Prophéties difficiles…
• La charité…

 

Spirite

Visa pour l'Au-delà…

 


 
   

L’engagement des Esprits qui souhaitent revenir de Plans de paix pour plonger dans la tourmente de la Terre est un engagement définitif qui se fait à travers le don complet de leurs âmes et, sachant les difficultés, les drames du chemin, ces Esprits ont quand même accepté de tendre la main pour prendre la plume qui allait leur permettre de poser au bas d’un parchemin, la signature de cette définitive adhésion à un chemin de mission qui pouvait apporter espérance et joie.

Les heures se sont enfuies, et maintenant que la nuit a étendu son voile sur une Terre qui, quelque part est pleine de folies ; qui, quelque part est pleine de souffrances, d’attentes et de drames, nous, Esprits de Lumière, avons décidé de revenir vers vous, vers ces Plans lointains et vers ces Plans de fange, pour découper la frange du rideau qui va devoir se tirer pour découvrir à vos yeux, l’infinité de l’espoir lumineux des Plans d’un Dieu qui attend, malheureux, les gestes que vous pourriez accomplir…
Nous aurions tant aimé voir, dans certaines âmes, un peu de ce repentir qui aurait pu éclairer les vies, mais, enfants, mais… nous assistons impuissants à ces gestes de ces enfants que nous voudrions arrêter sur des chemins difficiles.
Morgue et suffisance, ou beaucoup de complaisance pour couvrir les iniquités d’êtres qu’il faudrait rattraper sur ces chemins d’erreurs et de perdition qui conduisent à l’horreur !

Les choses pèsent lourdement sur les vies accomplies, mais, enfants chéris, arrêtez ce gâchis de vos jours et de vos illusions, car d’illusion en désillusion, de souffrance en souffrance, vous êtes en train de maintenir le fer de lance qui blesse les cœurs.

Parlez, exprimez, enfants, car il est venu le temps de l’expression directe.
Cessez de toujours penser que vous n’êtes pas prêts, ou que vous n’êtes pas assez présents, pour dire à ces enfants qui sans cesse se perdent, les mots qui pourront arrêter leurs pas pour éviter qu’ils arrivent un jour jusqu’au trépas de leurs vies ; ne confondez pas les mots, trépas et mort : non pas la mort qui enferme le corps définitivement immobile dans le cercueil glacé mais… trépas, enfants, la mort de l’âme qui s’étiole en fuyant les vérités et qui cherche a émigrer sous des cieux où plus aucune clarté ne pourra jamais pénétrer pour atteindre le fond de l’horreur…

Des prophètes, à travers le temps, ont fait les promesses d’un devenir difficile pour une humanité perdue…
Oui, enfants, nous entérinons tout ce qui a été déjà dit et fait, car les drames sont là, qui couvent comme la bête fauve, tapie, qui attend -en calculant son geste- pour se jeter sur la proie qui deviendra sienne car, il faut que se renouent ces chaînes avec des passés qui ne peuvent amener la bête éperdue de faim qu’à se nourrir dans ce festin d’une chair pantelante… Elles sont là, ces Ombres tapies comme le tigre bondissant, comme le lion grondant ou comme la hyène qui attend en répandant son odeur fétide, ignorante de ce qui peut se tramer près d’elle, attentive seulement à ce bond qu’elle fera pour, dans un dernier pas, déchiqueter à belles dents la victime qui pourtant, dans les derniers soubresauts de la vie, s’éteindra souvent sans un cri, car y a-t-il plus grande souffrance que cette terreur qui paralyse l’être, enfants ?
Un jour -qui n’est pas si lointain, sachez-le, des humains seront comme ces proies pantelantes et ils glisseront sur la pente d’une horreur accomplie alors que d’autres se réjouiront dans cette libation de sang du carnage des vies…

Arrêtez, nous vous en supplions, arrêtez ces flottements, enfants que nous aimons. Présents dans ces murs, présents dans vos murs, nous assistons sans cesse à ces mêmes séances qui se renouvellent tout le temps.
Des affirmations d’actions, de tendresse et d’amour… des affirmations d’élans, d’attentions, quelques fois… d’abnégation, mais, enfants, nous vous en supplions, déchirez ces masques que vous posez sur vos faces, car si le fond de vos âmes ne peut renvoyer l’écho puissant de cette flamme, si vos fonds profonds ne peuvent renvoyer la puissance de ces flammes pour éclairer des horizons, restez assis, enfants, dans ces maisons que vous ne voulez pas tout à fait quitter car vous êtes tout à fait sécurisés de ces vies qui sont les vôtres.
Il faut que chacun sorte de cet immobilisme qui nous navre ; ouvrez vos cœurs, arrachez de vos ongles qui deviendront certainement saignants, ces éléments qui encore paralysent vos vies et n’allez plus d’indifférence en silence, de silence en ignominie ; au contraire, bondissez, enfants, retrouvez d’autres instants, d’autres gestes pour d’autres vies…
Ces temps que vous allez contempler, enfants, seront les vôtres un jour et vous saurez à ce moment que vous avez perdu ces instants, ces moments de découvertes d’une autre vie, d’un autre amour. Vous aller frémir, trembler, pleurer peut-être en imaginant les images de ces moments difficiles, mais, enfants, ne pleurez pas seulement dans la crainte ou l’apitoiement, acceptez de comprendre qu'il est temps aujourd’hui d’avoir un autre sentiment et si vos larmes coulent, qu'elles soient larmes de repentir, de honte et de remords versées sur ces gestes que vous n’avez jamais voulu accomplir alors qu’il y avait dehors, la horde des souffrances, des détresses et des drames… Ranimez-les enfin, ces flammes, enfants, sortez de vous-mêmes, sortez de la quiétude de vos vies, tendez vos instants avec plus de vigilance dans la découverte de cette autre vie que nous vous supplions d’atteindre et d’accepter ; bougez et agissez, donnez, aimez…

Nous entendions il y a quelques instants le mot charité, et nous avons voulu, comme un gage, donner à un ami pourtant si sage, la preuve de nos présences en lui faisant découvrir, à son grand regret, cette page sur la charité qui venait corroborer ces mots qui avaient été prononcés.
[N.d.l.r. - Marcelle avait pour habitude de demander, à qui le désirait, d'ouvrir « L'idéal spirite » un petit recueil de messages spirites brésiliens, au "hasard" ; après lecture, il en était fait l'analyse… Ainsi commençaient toujours ses réunions médiumniques.]

Souvenez-vous de ce mot, enfants : la charité
la charité, cette offrande du fond des âmes aux êtres qui attendent et espèrent ;
la charité, cette lumière qui va briller sur des vies dont les horizons, si ternes, sont en train de s’effriter ;
la charité, ce mot qui va pouvoir briller sur le ciel assombri de destinées avilies ;
la charité, ce mot qui va pouvoir ensemencer des terrains en friche, pour faire renaître des vérités ;
la charité, ce mot qui va pouvoir briser les chaînes des asservis, pour leur faire retrouver la liberté ;
la charité, ce mot géant, gonflé d’amour, de tendresse toujours, d’offrande définitivement, d’attention perpétuellement, d’abnégation enfin… pour que chaque jour se transforme en un demain irradié de lumière, de beauté, de tendresse et d’amour.

Aurez-vous enfin un jour compris le sens de ces instants, de ces mots et de ces attentions, enfants que nous aimons ?
Comprenez-vous qu’il est temps de retisser les fils d’une autre trame de valeur qui aura pour nom -à travers l’horreur des instants à subir- celui de bonheur ? Comprenez-vous que vous pourrez enfin l'admettre car vous aurez su, sans attendre, sortir des limites étriquées de vos vies pour bondir au-delà de vous-mêmes et atteindre, bien loin, au fond des plaines, ces points d’où monteront des cris, ces points où le sang coulera, où les vies s’effriteront dans l'effroi, et vous aurez réalisé -cette fois- que vous avez balayé, d’un geste de la main, ce difficile souvenir de destins assombris.
Voilà, enfants très chers !

Certains espéraient ne pas entendre le timbre de ma voix, craignant que je lève, encore une fois, le voile sur certaines turpitudes ; mais non, enfants, mais non, ne craignez point ! le temps n’est plus aujourd’hui de reprendre dans chaque vie ces éléments sordides que vous voulez conserver comme un bien précieux.
Pendant des temps, nous avons essayé, enfants, de vous amener à plus de sagesse, à plus de raison mais vous aurez compris qu’il nous faut maintenant, à cause de tant de drames, laisser tristement s’éteindre ces flammes que nous avions pourtant tant ranimées, car nous avions tant espéré les voir briller pour des temps et des éternités… sur des vies retrouvées.

Je reviendrai un jour vers vous, et puissiez-vous être alors à genoux pour, en toute humilité, baisser la tête et vous incliner sous le regard douloureux de Dieu qui a tant pleuré sur les vies obscurcies.
Puissiez-vous, enfants, être encore à genoux et, si certains d’entre vous, ayant accompli ces gestes que nous espérons, peuvent relever leur front et en ouvrant les yeux regarder droit devant eux pour apercevoir une lumière lointaine, alors nous serons heureux de tendre la main vers eux et de pouvoir leur dire :
– « Viens, enfant, approche… et aujourd’hui, retourne-toi, et d’un geste de tes doigts, fais un signe de l’adieu car nous t’emmenons, enfant, vers ces lointains brillants où tu vas découvrir la vie… »
Eblouis, vous verrez, enfants chéris, quelle joie pourra être la vôtre.
N’interprétez pas ces mots en termes de mort car il semble toujours que les Humains, lorsque nous promettons un nouveau destin, ne puissent assimiler amour et joie qu’à tombe, bonheur et joie ; mais non, enfants…
S'il est des êtres qui découvriront cette lumière après que le tombeau aura fermé ses portes, il est par contre des êtres que portent la force, la volonté et la foi, et qui iront d’un autre pas, pour ouvrir une autre porte, avant que ne se ferme la porte de la vie et que ne s’ouvre le lourd ventail qui sépare vos Plans d’un infini de prière et de joie où, dans un temps lointain, vous découvrirez ce chemin qui de vos Plans perdus, vous amènera cette fois vers ces lointains bleutés remplis de joie, où, dans la foi, vous avancerez heureux, tremblants d’un bonheur contenu, vers Celui que vous pourrez enfin appeler : « Mon Dieu ! » Alors, en Le regardant dans les yeux, derrière d’immenses nues qui ne seront que brume de larmes, vous apercevrez une autre flamme qui sera celle de vos vies qui commencent…

Allons, enfants, savez-vous quelle est votre chance de recevoir ces dons de nos Plans ?
Acceptez de les garder, car nous vous jetons ce bagage comme on jetterait, à l’ami qui reste sur le quai, le bouquet de fleurs qu’on nous avait offert ; nous le lançons cette fois, comme une prière que nous formulons pour vous, car, debout ou à genoux, vous êtes et vous resterez, à travers le temps, ces enfants que nous bénissons même si vos mains ont souvent planté dans nos cœurs pantelants la lame froide de la destruction…

Près de moi, des Guides pleurent, pleurent leur désespoir immense, leurs regrets, leur attente déçue, et nous allons essayer, pour qu’ils ne pensent plus à l’échec de leur mission, de réconforter leurs cœurs en leur donnant peut-être le bonheur d’une autre vision.

Quelques mots encore, enfants, avant de vous quitter car je voudrais vous rappeler que nous n’oublions jamais les gestes, les paroles, les actions ; et souvenez-vous encore, enfants, que chacun de vos gestes, chacune de vos paroles, chacun de vos élans s’inscrit, instant après instant, dans un livre que Dieu tient dans la main ; souvenez-vous que l’encre est indestructible et les pages indéchirables, et même si nous nous précipitons pour essayer de gommer la trace de l’encre sur ce livre, sachez enfants, que malgré nos pouvoirs immenses, nous ne pourrons jamais réussir à effacer ce que vos mains auront gravé dans ce parchemin de Dieu…
Alors, enfants, quelle encre allez-vous choisir pour y tremper vos plumes ?

Quels dessins allez-vous décider de tracer ?
Sera-ce le sombre et sanglant nuage de l’horreur, ou saurez-vous tracer avec bonheur les enluminures qui orneront ces pages, car vous serez enfin devenus bien sages, et vous aurez enfin compris que lorsqu’on prend en mains le livre de sa vie, on ne voudrait y trouver que beauté et que joie…

Archange Raphaël

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