Spirite

Visa pour l'Au-delà…

 


 
   


A
mis, nous voici réunis au terme de longs jours de méditation et de recherches difficiles et douloureuses et dans l’angoisse intense des cœurs, la question insidieuse se posait d’un contact qui devait ou ne pourrait s’établir.

Certains d’entre vous étaient comme le brin d’herbe qui désespérément se penche pour éviter l’ombre des grands arbres puissants qui étendent leurs ramures épaisses au-dessus de la terre et de la vie qui pointe, projettent l’ombre épaisse et pourtant si fraîche, et le brin d’herbe voudrait percer cette ramure pour retrouver cette lumière qu’il croit sienne, -uniquement sienne- mais ses efforts désespérés ne pourront empêcher les rameaux de s’étendre et l’offrande de fraîcheur de l’ombre, d’être projetée.

Trop d’entre vous sont encore comme ces passagers d’un avion brillant qui, franchissant l’azur au-dessus d’un couvercle de nuages épais et cotonneux, ne peuvent rien apercevoir dans les profondeurs stagnantes de ces campagnes qu’ils survolent en se croyant seuls baignés dans la lumière et dans la pureté des cieux. Vous volez, amis, et contemplez les masses mouvantes des nuées qui cisèlent des paysages que, au gré de votre imagination, vous transposez en paysages marins, en paysages campagnards ou en paysages de neige de contrées lointaines et attirantes. Mais acceptez, amis, l’idée de croire que sous ces couvercles que vos yeux ne peuvent point percer, toute une vie est là, faite d’ombres et de lumières.

 
 

Vos âmes, enfants, sont comme ces régions inaperçues et insondables que vos yeux ne peuvent capter.

 
   

Vous avez décidé de vous envoler vers des hauteurs que vous croyez sublimes, en ne contemplant que la lumière qui éclaire votre horizon présent, mais en refusant d’accepter et de comprendre qu’il vous faut aiguiser vos perceptions pour percer la ouate épaisse et le couvercle lourd qui couvre la vallée basse où toute vie stagne.
Vous survolez, enfants, les ténèbres de vos profondeurs intimes, et l’effort qu’il vous faut faire pour atteindre ces dimensions infinies et négatives est trop difficile à vos êtres légers.

Nos communications sont là, intenses et puissantes, mais dans l’élan d’orgueil qui anime l’être, vous balayez loin de vous les messages venus du lointain lumineux de sphères célestes, et essayez de trouver auprès d'autres humains des approbations qui apporteront confirmation de vos élans personnels. Vous essayez aussi de les trouver auprès de ces Guides qui vous semblent détenir la vérité et posséder la science infuse, de ces Guides qui ne peuvent se manifester que par la volonté puissante de sphères lumineuses et supérieures inébranlablement fermées aux échos angoissés de l’attente de confirmation et de rejet.

Croyez-vous, enfants, que le peuple anxieux et terrorisé confiera la défense de son territoire à un enfant armé d’une vulgaire épée de bois ? Croyez-vous que Dieu soit plus stupide que les masses humaines et qu’il ne saura confier à des êtres armés le soin de guider les êtres démunis ?
Nous vous avions envoyé un carrosse lumineux de pureté conduit par des mains brillantes que nous avions chargées d’un fardeau de responsabilités, d’amour et de puissance d’action, mais, combien ont ouvert leurs portes ?… Et ce carrosse mené pourtant avec amour, bonté et vigilance, est revenu vers nous pratiquement vide de ses passagers car trop d’entre vous ont regardé passer cette étincelle de lumière sans daigner faire le geste de tendre la main pour que l’arrêt se fasse et qu’ils puissent monter pour être transportés, tendus vers une autre offrande, sur ces sièges qui leur semblaient peut-être durs, mais qui auraient supporté le poids de leurs angoisses et de leurs terreurs ; c’est pourquoi, enfants, nous avons décidé de reprendre les rênes de ces montures fougueuses et de ramener vers vous ce carrosse pour essayer de vous tirer, bien que pesants et immobiles, vers d’autres lumières…

Pourquoi, amis, quand des communications données avec amour vous ont été offertes, avoir -la rage au cœur- rejeté dans l’incompréhension où vous étiez de messages qui vous étaient délivrés, les paroles d’amour qui voulaient vous ouvrir d’autres portes. Vous vous dites "médiums", mais quelle est la première qualité d’un médium, sinon l’humilité du geste et de l’élan pour accepter les conseils et les directives donnés :
« Seigneur, fais qu’une communication me soit donnée ; et si quelqu’un daigne m’ouvrir les yeux sur mon indignité, sur mon iniquité, mets en moi, Seigneur, l’humilité d’accepter ces conseils qui me permettront d’avancer, et chasse de moi l’orgueil qui me fera rejeter, dans la violence, les indications sur des éléments profonds que je ne suis pas à même de percevoir… »

Ne cherchez pas, enfants, confirmation auprès d’êtres incarnés ou près d’Esprits que vous pensez vos Guides, et qui ne pourront passer outre aux volontés puissantes d’un Plan Supérieur, pour vous amener, en braquant sur les tréfonds de vos êtres, sur leurs profondeurs obscures, les projecteurs brillants et puissants de la lumière divine. Ne recherchez pas ces confirmations qui déjà vous étaient offertes par ces messagers que vous espériez depuis tant d’années. Vous acceptez les messages comme des éléments de curiosité ou de valeur, dans l’anxiété, dans l’angoisse, dans l’avidité d’une demande pour des communications que jamais jusqu’à ce jour, il ne vous avait été donné de recevoir. Vos âmes vibrent comme un violon sous l’archet, à la beauté des termes et à la profondeur des pensées exprimées, car vos âmes, enfants, s’ouvrent et s’épanouissent à la lumière de ces communications que nous vous donnons avec amour pour vous conduire sur un chemin de vérité, mais… mais, enfants, pourquoi trop d’entre vous acceptent-ils de recevoir ces communications comme des éléments de poésie et de beauté en essayant toujours d’analyser les phrases et les mots pour retrouver les éléments que l’on pourra faire se rapporter à tel ou tel autre membre de l’assemblée en disant :
« Mais mon Dieu, ces messages ne me concernent pas ; je ne peux même pas répondre car je ne suis point concerné par des éléments semblables car je ne me reconnais point en eux… » ?
Vous pratiquez en ce moment la parole du Maître, ne vous souvenant point que vous voyez la paille qui est dans l’œil de votre voisin mais sans voir la poutre qui est dans le vôtre.

 
Spirite

Visa pour l'Au-delà…
 

Devoir et vertu, enfants, voici les mots clés de votre élévation et de votre avancement.

 
   

Facile, il est toujours facile de chercher, dans la fuite, la réponse à une angoisse profonde devant une confrontation à des éléments obscurs que l’on voulait rejeter de soi !…

 
 

Quelle sont, enfants, les qualités de l’être de valeur, du… spirite ?

 
   

Souvenez-vous que ces qualités sont la bonté, la charité, l'amour, l'abnégation, la tolérance, le pardon des offenses, mais, amis, vous devez ajouter à cela : l'humilité, le devoir et la vertu.
Où est votre devoir, enfants ?
Qu’est le devoir, enfants ?
Où commence le devoir, enfants ?

Difficile, ô combien difficile d’incliner la tête pour reconnaître ce devoir à accomplir ! Car, amis, votre devoir -et je parle d’un devoir moral et spirituel, non de ces tâches matérielles que votre condition d’humains vous oblige à avoir- votre devoir commence impérativement au moment précis où vous sentez se perdre ces êtres qui près de vous souffrent de vos actes.
Le devoir est difficile car il est laissé seulement à l’aiguillon de la conscience qui pourra faire de vos jours un éclaboussement de lumière ou une fosse d’ombre.
Le devoir est difficile, enfants, car il est intérieur, seulement intérieur, car le devoir, amis, étant dans le secret profond de vos âmes, ne peut recevoir ni récompense, ni réprobation.

Seul votre libre arbitre vous conduira dans ce choix.

Votre devoir commence au moment où vous sentez que vous sacrifiez les êtres qui, près de vous, vous aiment, et il s’arrête à la limite que vous sentez en vous, de pas que vous ne devez plus franchir pour empiéter sur ces vies comme vous ne voudriez pas qu’il fût empiété sur les vôtres.
Votre devoir, enfants, ne pourra se faire que dans la vertu intense et puissante, que dans la vertu d’une offrande des élans de l’âme, dans une aspiration merveilleuse et sublime.

Où est votre vertu, enfants ?

Vous exposez des qualités de gestes et d’élans dans votre souci de charité envers des êtres que vous avez jugés perdus. Exposez des gestes, bien, tout est bien certes ; mais, amis, que les pas et que le chemin sont longs des théories à la pratique !… et tel geste qui vous semble contenir l’essence même de la charité et de l’amour, ne contient que les germes d’un entêtement à vous entourer d’une gangue que vous pensez lumineuse, pour expliquer des gestes que vous savez sombres.
La vertu est là, en vous, certes, mais ternie par tant d’éléments négatifs !…

Il est facile de dire : « Je donne l’amour !… », mais pourquoi le donner unilatéralement et dans le seul sens de ses élans, alors qu’il faudrait le dispenser au travers de l’horizon, en semant d’un geste large, avec l’offrande de son être profond, vibrant d’amour.
Ternis, ces élans sont ternis par ces petits défauts que vous voulez ignorer et que vous rejetez en quémandant la confirmation de votre refus auprès d’êtres qui ressentent, mais ne peuvent s’exprimer car un attachement trop lointain interdit de donner la souffrance ;
et ces gestes négatifs qui paralysent cette vertu et ces élans s’appellent : orgueil, colère, violence, négation, refus, alors qu’en tant que Spirites, vous devriez avoir en vous : douceur, humilité… douceur -je le répète- et acceptation…

Trop souvent, vous rendez responsable la main aimante qui vous a transmis un bien parce que le désastre est grand et que le champ reçu n'a pas donné la moisson que vous espériez.
Mais à qui vous en prendre, enfants ?
A la main aimante qui a élagué, préparé, labouré la terre et semé, et qui vous a transmis ce bien avec l'espoir que dans un élan pur, vous continuerez cette œuvre, ou faut-il vous en prendre à vous-mêmes, vous-mêmes qui n'avez pas su que ces graines enfouies dans cette terre noire et grasse, mère de toute vie, demandaient des efforts de patience, de travail et d'amour ?
Mais dans l'insouciance, attirés vers des lueurs factices, entraînés par des élans que vous croyiez de charité pure et sincère alors qu'ils n'étaient qu'élans d'égoïsme, vous avez dédaigné les soins élémentaires à donner pour entourer et garder… et ces pauvres graines enfouies avec tant d'amour, avec tant de souffrance, livrées à une terre qui devenait sèche et aride, n'ont pu que pourrir ou sécher.

Alors, enfants, devant ce désastre, la rage au cœur, la colère grondant au fond de vos êtres, vous dites :
« Mais non !… Un champ inculte ! des promesses de moisson pour une récolte de vent !… »

Mais, vous avez semé le vent, enfants,
et vous ne pouviez récolter que la tempête !…

Fascinés par vos êtres profonds, fascinés par vos valeurs que vous voyez danser comme autant de lucioles, vous croyez, amis, voir luire dans ces petites lueurs, la lumière brillante d'un azur serein et pur -plein de vibrations divines- et vous ne regardez plus le Ciel, absorbés que vous êtes dans le ravissement de cette parcelle de lumière qui aura tôt fait de disparaître à vos pieds et de se fondre dans un sol qui absorbera et ne pourra plus rien rendre.

Pourquoi tourner le dos à la Lumière ?
Pourquoi, quand nos mains se tendent vers vous, fermer les yeux et mettre devant ces yeux pour plus de sûreté, un bras qui bloquera cette Lumière qui blesse vos yeux trop longtemps habitués à l'obscurité épaisse ?
Nous n'avions pourtant soulevé le voile que petit à petit, en éclairant ces horizons nouveaux d'une palette délicate ; nous n'avions pas fait jaillir à vos yeux la luminosité intense et merveilleuse -mais trop éblouissante- d'une aurore resplendissante de rouges écarlates, mais nous avions peint, avec tant d'amour, les pastels délicats d'une aube que vos yeux ravis auraient pu accompagner, et d'émerveillement en émerveillement, arriver au bouquet final et sublime.

Nous vous avions enfin conduits vers l'arbre de Vie.
Ah !… Cet arbre de Vie a été soigné du sang de Jésus, du sang du Maître, du sang du Pur, et par cet engrais vivant et merveilleux, il a pu grandir et pousser, étendant ses bras puissants en donnant des fleurs et des fruits savoureux qui pouvaient faire renaître la vie dans vos corps fatigués.

Pourquoi, enfants, pourquoi avoir, de vos mains, essayé de remodeler cet arbre ?
Pourquoi avoir essayé de le réduire aux limites étriquées de vos vies ? Vous avez voulu le refaçonner, comme ces Japonais ont refaçonné la nature, en offrant à l'admiration de vos regards des arbres miniatures qui tordent leurs troncs noueux dans les angles de vos salons, et que vous êtes si fiers de soumettre, à votre tour, à l'admiration des amis.
Pourquoi, amis, avoir essayé de couper ses branches ? Pourquoi avoir, amis, essayé de greffer d'autres plans sur cet arbre ?
Que ne savez-vous, enfants, que cet arbre était là pour apporter la nourriture aux corps désemparés et aux âmes torturées ; et lorsque le voyageur fatigué, épuisé, affamé, voyait au loin cet arbre de Vie, il dirigeait ses pas vers lui dans l'espoir de cette source de vie ; et harassé et perdu, dans un dernier effort, il tendait les mains pour cueillir enfin sur ces branches qu'il avait aperçues de loin, le fruit tant attendu, en disant :
« Merci, mon Dieu, je suis au bout de ma peine et de ma souffrance… »

Mais sa main tendue, ses doigts crispés ne rencontraient que le vide,
car, à vouloir trop le remodeler, vos mains l'avaient brûlé,
et il ne pouvait même plus, enfants, donner de mauvais fruits, car sec et stérile… il ne pouvait plus donner… de fruits.

Enlevez de vos âmes, enfants, ce désir profond de remodeler les arbres de Vie…
laissez-les croître, laissez les fleurs s'épanouir, laissez les fruits grossir et mûrir, et, lorsque les branches trop lourdes, d'une récolte trop merveilleuse, s'inclineront vers la terre pour laisser tomber au sol ces fruits merveilleux gonflés de sève et de suc, ne vous précipitez pas pour ramasser ces fruits, laissez-les, enfants, car vous pourrez conduire au pied de cet arbre le voyageur harassé, et partager avec lui cette manne.

Seuls, ceux qui ne veulent point accaparer les fruits de Vie pourront continuer leur chemin car ils seront légers… légers… et leurs pas ne seront pas alourdis par la charge pesante de ces trésors que d'autres, comme des avares, pourraient amasser en grattant la terre de leurs doigts avides pour les emporter vers des greniers secrets, les entasser, et peut-être les laisser pourrir car ils ne sauront jamais se charger de cette moisson d'amour pour la distribuer au long d'un chemin de Vie et d'Espoir.

Réagissez, enfants, quand des paroles qui se veulent amies, essaient de vous entraîner sur une route qui s'éloigne de cette source d'amour.
Souvenez-vous, enfants, que jamais, vous m'entendez, jamais vous ne pourrez cueillir des raisins sur des chardons ou sur des épines.
Souvenez-vous, enfants, que vos mains fébriles ne doivent tendre leurs efforts qu'à préparer votre terrain intime et secret.
Souvenez-vous que l'analyse est toujours indispensable même si elle se fait dans la souffrance.
Souvenez-vous que votre vie n'est qu'épreuves, et que chaque geste fait pour sortir de vous-même est une nouvelle épreuve qu'il vous faut affronter et subir et seules l'humilité profonde et l'acceptation pourront vous faire admettre de déchirer le voile qui couvre vos yeux.

Gardez ceci en vous, gardez-le jalousement, car là sera votre unique jalousie : cette jalousie d'un trésor reçu que l'on veut préserver afin d'y puiser à tous les instants de ses jours et de ses nuits, l'essence de son âme.

 
Spirite

Visa pour l'Au-delà…
  Souvenez-vous, enfants, que vos yeux peuvent s'ouvrir.  
   

Souvenez-vous, enfants, des paroles de Jésus, car n'a-t-Il point dit :
« Si vous étiez aveugles, vous ne pécheriez point… »
Vos yeux sont là pour voir, mais les yeux de votre âme sont plus puissants encore pour percer les ténèbres où vos pas vous conduisent, ces ténèbres opaques qui vous font avancer en aveugles, et que pourtant, dans l'orgueil du geste, vous gardez serrées autour de vous pour empêcher le regard puissant qui, filtrant des hauteurs célestes, pénétrera le tréfonds de vos êtres.

Comme l'herbe refuse la protection de la ramure alors que les jours d'orage elle se sait à l'abri, trop d'entre vous, enfants, rejettent la protection spirituelle ;
trop d'entre vous, enfants, n'acceptent que la protection de leurs mains tendues au-dessus de leurs têtes.

Lorsqu'amis, sur une plage de sable doré, vous contemplez la mer grondante, vous vous laissez aller souvent à l'angoisse, et devant la puissance de flots qui se déchaînent -et qui vous rappellent votre impuissance à lutter- vos pensées sont de crainte et de terreur et, quelquefois -souvent- il vous est doux, après le tumulte des flots qui se fracassent sur les rochers noirs, de retrouver le havre de paix d'une demeure accueillante et la chaleur d'un feu dansant et crépitant qui vous réchauffe.
Vous fuyez la tempête pour retrouver le havre de paix et de quiétude, et jamais l'idée ne sera en vous, lorsque les éléments grondants déchirent les nues, de quitter cette coquille douillette pour aller vous offrir, bras dressés et corps offerts aux assauts puissants et rageurs.
Pourquoi alors, enfants, quand cette Lumière et cette chaleur d'amour vous sont données, les rejeter d'un geste pour aller vous plonger dans l'élément déchaîné ?
Fermez la porte à ces tempêtes ; fermez la porte à ces bourrasques ; fermez la porte à la boue noire, horrible et sale… Blottissez-vous près du feu qui danse, crépite et réchauffe, et s'il vous semble entendre, dans les ténèbres épaisses et dans la brume opaque, une voix qui appelle : « Au secours !… » ne partez pas dans la tempête sans vous être munis d'un bâton solide et d'une lampe sûre, car les sons sont trompeurs à travers le coton épais d'un brouillard intense.
Ne vous laissez pas, amis, guider par des voix qui vous attireront, loin du havre de paix, vers le gouffre horrible.

Repoussez de même les élans de ceux qui veulent vous conduire sur le chemin de ronces ; et au contraire, quand une voix vous appellera pour vous conduire sur le chemin discret qui mène à cet arbre de Vie, allez, enfants, et dans un geste de confiance né des élans d'humilité d'une âme qui sait enfin accepter et répondre, vous confierez votre main à cet ami souvent modeste mais si pur et si tendre, et vous irez enfin cueillir le fruit d'amour et désaltérer vos lèvres à l'eau vive d'une offrande spirituelle, définitivement lumineuse, vivante et pure.

Voilà, enfants !…

Un long message que nous souhaitons très clair dans son détail et dans ses intentions. Mais avant de vous quitter, je voudrais, dans un dernier conseil, vous demander de ne pas confondre : élans de contacts spirituels, avec : élans de contacts… spirites -au sens bas du terme- en recherche d'une communication avec des Esprits qui apporteront des confirmations ou des infirmations par le truchement d'une planchette et de deux mains qui se laissent guider au hasard de fluides souvent contradictoires pour des réponses souvent… absentes.
Vos confirmations, recherchez-les dans le travail intense et partagé… dans l'amour… dans la communication des âmes…

La communication donnée à travers un médium est la communication de tous, et nul ne doit mettre sa lampe sous le boisseau, lampe pour certains, chandelle pour d'autres, lueur pour un dernier.
Tout doit être offert, partagé.
Comme le Christ a su partager le pain et Sa vie, vous saurez partager le fond de vos âmes et de vos élans et offrir la doublure profonde de vos êtres.

Je ne voudrais pas partir sans avoir, encore une fois, répété que lorsqu'une brebis s'égare en s'écartant du troupeau, il importe, certes, que le pasteur laisse ce troupeau pour aller à la recherche de cette pauvre brebis perdue, mais qu'il importe toujours de savoir sacrifier cette brebis bêlante pour sauver le troupeau qui, tremblant et apeuré, sent rôder, dans l'ombre, les forces mauvaises auxquelles il ne peut résister ou échapper.

Je voudrais, avant de partir, répéter que la voie de chacun est tracée, et que les épreuves auxquelles il croit échapper dans la fuite, ne lui seront point épargnées car il devra affronter son cheminement douloureux et difficile dans d'autres circonstances, et en d'autres lieux.

Acceptez ces paroles qui vont encore vous sembler dures et difficiles, comme l'offrande faite à chacun, individuellement, car vous êtes tous concernés, et si l'humilité objective est en vous, vous saurez enfin, en baissant la tête, accepter la pensée que cette communication que vous voudriez laisser aux autres, n'est en fait que le cadeau qui vous est directement offert.
Alors, enfants, quand, d'humilité en effort, d'effort en travail, de travail en amour, quand d'amour en vertu, de vertu en devoir, vous aurez enfin compris ce que nous voulions vous offrir, vous trouverez, dans un bouillonnement cette fois… impatient, la force, la puissance de gratter de vos mains, d'arracher de vos mains, les Ombres qui encore traînent en lambeaux sordides dans le fond de vos âmes, et vous pourrez enfin purifier cet écrin que nous voulons remplir du joyau merveilleux de l'offrande divine, vivante et sublime.

Et le cœur gonflé cette fois de reconnaissance, les yeux brouillés de douces larmes de bonheur, car vous aurez rejeté de vos paupières les perles salées et amères de la souffrance d'un orgueil blessé à vif, vous vous découvrirez tout autres.
Alors, remodelés, transformés, purifiés, magnifiés, embellis, transcendés, vous saurez que vos cœurs se sont ouverts enfin, et vous pourrez y recevoir -et y garder- ce joyau précieux qui ne pouvait se souiller au contact de la boue : le joyau de l'offrande de ce Dieu qui enfin pourra, en irradiant dans vos êtres sa Lumière chaude et vibrante, rester, demeurer et vivre…

Et enfin heureux, vous pourrez vous envoler vers des hauteurs sublimes et lumineuses où vous pourrez enfin tendre les mains et dire :
« Gloire à Dieu !… »

archange Raphaël

 

message reçu par incorporation
médium : marcelle olivério

 

 
Spirite

Visa pour l'Au-delà…