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Peu à peu ces grandes
voix du passé se sont tues, étouffées
par les violences, les luttes, les invasions, mais dans
la nuit qui a étendu son voile sur la pensée
humaine, le Christianisme est venu qui lui aussi s'appuie
sur les manifestations de l'Au-delà qu'on retrouve
dans les livres saints, car la Bible est remplie de ces
dogmes auxquels tout spiritualiste souscrit.
Tout l'Evangile est dans le Spiritisme,
et tout le Spiritisme est dans l'Evangile.
N'est-il pas dit dans la Bible, dans le livre 2 des Macchabées
au chapitre 15, que le grand-prêtre Onias et le prophète
Jérémie apparaissent à Judas Macchabée
?
L'apparition de Moïse et d'Elie à Pierre, Jacques
et Jean sur le Thabor est rapportée au livre 17 de
l'Evangile selon Matthieu ; ce même Evangile nous
dit au livre 27 qu'à la mort du Christ, plusieurs
défunts apparurent à un grand nombre d'habitants
de Jérusalem :
«
Les tombeaux s'ouvrirent et les corps de
quantité de saints, morts, ressuscitèrent.
Sortant des tombeaux après la résurrection,
ils entrèrent dans la ville sainte et apparurent
à beaucoup de gens
»
Nous trouvons dans l'Ecclésiaste :
« Ce qui a été, c'est ce qui sera,
et ce qui a été fait, c'est ce qui se fera.
»
Partant de ce contexte, pourquoi ces apparitions qui ont
été reconnues et acceptées dans un
autre temps ne se renouvelleraient-elles pas aujourd'hui
sans être réfutées ?
Déjà les prophètes énonçaient
la préexistence, la réincarnation. Nous lisons
dans Jérémie (1-5) :
« Avant que de te façonner dans le sein
de ta mère, je te connaissais
»
Dans l'Ecclésiastique (18-7)
:
«
Quand l'homme aura fini alors il recommencera
et lorsqu'il se reposera de ce travail il sera dans la stupeur
»
Dans le livre d'Ezéchiel nous trouvons ces mots (37-12.13)
:
« Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Je vais ouvrir vos tombeaux ; je vous ferai remonter de
vos tombeaux, ô mon peuple, je vous ramènerai
sur le sol d'Israël. Vous connaîtrez que je suis
le Seigneur quand j'ouvrirai vos tombeaux, et que je vous
ferai remonter de vos tombeaux, ô mon peuple. Je mettrai
mon souffle en vous pour que vous viviez ; je vous établirai
sur votre sol
»
Dans le livre de Jonas (2 -3 et 7)
:
«
Du ventre de la Mort, j'appelle au secours
: tu entends ma voix
Je suis descendu jusqu'à
la matrice des montagnes ; à jamais les verrous -du
pays de la Mort- sont tirés sur moi. Mais de la fosse,
tu me feras remonter vivant, oh ! Seigneur, mon Dieu ! »
Nous relevons dans le livre d'Isaïe (26-19)
:
« Tes morts revivront, tes cadavres ressusciteront.
Réveillez-vous et chantez, vous qui habitez la poussière,
car ta rosée est une rosée lumineuse,
et le pays va enfanter des ombres. »
Même constat dans le livre d'Ezéchiel
(37-1.14) :
« La main de Yahweh fut sur moi, Il m'emmena par
l'Esprit de Yahweh, et Il me déposa au milieu de
la vallée, une vallée pleine d'ossements.
Il me la fit parcourir, parmi eux, en tous sens. Or les
ossements étaient très nombreux sur le sol
de la vallée, et ils étaient complètement
desséchés.
Il me dit :
Fils d'homme, ces ossements vivront-ils ?
Je dis :
Seigneur, Yahweh, c'est toi qui le sais.
Il me dit :
Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras
: ossements desséchés, écoutez la parole
de Yahweh. Ainsi parle le Seigneur Yahweh à ces ossements.
Voici que je vais faire entrer en vous l'Esprit et vous
vivrez. Je mettrai sur vous des nerfs, je ferai pousser
sur vous de la chair, je tendrai sur vous de la peau, je
vous donnerai un esprit et vous vivrez et vous saurez que
je suis Yahweh.
Je prophétisai, comme j'en avais reçu l'ordre.
Or il se fit un bruit au moment où je prophétisais
; il y eut un frémissement et les os se rapprochèrent
les uns des autres. Je regardai : ils étaient couverts
de nerfs, la chair avait poussé et la peau s'était
tendue par-dessus, mais il n'y avait pas d'Esprit en eux.
Il me dit :
Prophétise l'Esprit, prophétise, fils
d'homme. Tu diras à l'Esprit : ainsi parle le Seigneur
Yahweh. Viens des quatre vents, Esprit, souffle sur ces
morts, et qu'ils vivent.
Je prophétisais, comme il m'en avait donné
l'ordre, et l'Esprit vint en eux, ils reprirent vie et se
mirent debout sur leurs pieds. »
«
Vers la fin des temps, je répandrai
mon Esprit sur toute chair, vos fils et vos filles prophétiseront,
vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards auront
des songes. En ces temps-là, je répandrai
mon Esprit sur mes serviteurs et mes servantes et ils prophétiseront
» [Paul]
Les premiers chrétiens communiquent avec les morts,
mais l'Eglise, inquiète, interdira bien vite tous
rapports avec les Esprits. Mais "le Vent souffle
où il veut
" et il a ranimé
la flamme vacillante du flambeau abandonné.
En cette époque où la lutte pour la vie et
les jouissances matérielles amènent des conséquences
terribles pour les individus comme pour les peuples, où
la violence et la criminalité suivent une effrayante
progression dans la révolte contre toute autorité,
où les liens de famille se relâchent, où
le culte du moi tend à remplacer tous les
autres, et où on ne peut que constater que la masse
qui n'a plus de croyance, ne reconnaît plus que la
force et n'a d'autres pensées que celle de jouir,
on peut admettre que l'Humanité doive entrer dans
une nouvelle voie de progrès, aidée et soutenue
par une révélation rendue nécessaire
qui s'appuiera pour se répandre, lentement peut-être,
mais sûrement, sur la croyance en Dieu et sur la certitude
confortée par l'expérience humaine de l'existence
de l'âme et de sa survie avec toutes les conséquences
qu'elle comporte.
Le Spiritisme explique donc que l'âme
préexiste, qu'elle est immortelle à travers
une perfectibilité qui ne pourra s'accomplir que
selon trois grandes lois :
la
loi de progrès,
la
loi de travail,
la
loi d'amour.
La loi de progrès est la loi de l'évolution,
la loi de la transformation jusqu'à la transcendance
de l'Esprit qui devra atteindre la pureté définitive
pour pouvoir enfin, en toute valeur, se présenter
à Dieu.
Cette loi ne pourra s'accomplir qu'à travers la loi
de travail, bien sûr le travail quotidien accompli
dans une réelle conscience, une fondamentale honnêteté,
mais aussi, et peut-être surtout, le travail à
faire sur soi pour satisfaire, dans une vigilance de tous
les instants, et certainement au prix de beaucoup de volonté
et de
souffrances, aux exigences de cette loi d'évolution
; ces deux lois ne pouvant trouver leur accomplissement
qu'à travers une loi primordiale, essentielle mais
trop souvent oubliée : la loi d'amour, l'amour large,
universel, qui permet de regarder l'autre, quel qu'il soit,
quel que soit son rang, son ethnie, sa culture, à
travers le filtre lumineux de la tolérance, du respect,
de la charité.
Cette loi de progrès impose à l'homme la nécessité
de la réincarnation qui le fait passer successivement
par toutes les conditions humaines, à travers des
vies successives qui sont cadeau de Dieu qui offre par cela
même à chacun, la possibilité de s'épurer
et de se grandir ; ces vies sont autant de paliers pour
accéder au sommet de l'échelle de l'évolution.
Ces existences successives sont régies par le Karma
-un terme hindou- principe de causalité, loi de cause
à effet qui est justice.
Chacun récolte ce qu'il sème car nos amours,
nos pensées, nos actes passés ont tissé
notre présent et nos gestes actuels ensemenceront
le champ de notre avenir.
Ces réincarnations se font certes sur la Terre tant
que l'âme humaine n'a pas acquis la totalité
des enseignements que notre planète permet d'acquérir
en passant par toutes les situations sociales : richesse,
pauvreté, puissance dominatrice ou dépendance,
etc
mais elles se font également dans d'autres
Mondes car la Terre n'est qu'une étape, une escale
sur la longue route qu'est le chemin de l'Infini.
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Ne
crains point !
Lorsque le cercueil se referme,
Il ne marque pas le terme
Mais le commencement,
Et l'on refait le serment
D'essayer dans une autre vie,
A travers de nouveaux défis,
De se transcender, de grandir,
De voguer sur un autre navire
Vers les sphères de l'espoir
Où ne rayonne que Sa Gloire.
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Le
pourquoi de la vie
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Le
Spiritisme explique donc que l'âme préexiste,
qu'elle est immortelle, il explique également que
rien ne s'arrête. Il démontre qu'une relation
peut s'établir avec des êtres que nous avons
aimés et qui nous ont quittés et qu'à
notre tour, après un séjour plus ou moins
long sur cette Terre, nous pourrons aussi entretenir des
contacts avec ceux que nous avons laissés derrière
nous. A travers ces contacts, l'homme a pu être initié
aux mystères de la vie post-mortem, il a de même,
pu commencer à comprendre ce qu'il est, d'où
il vient, où il va, à comprendre le pourquoi
de la vie, de la souffrance, des épreuves.
Il a pu analyser les réels liens de l'âme et
du corps et plonger plus avant dans les arcanes de la vie
et de la mort. Par cela même, à l'idée
vague de la vie s'est ajoutée la révélation
d'un Monde Invisible sans cesse présent, qui nous
entoure et peuple l'espace.
Si les débuts du Spiritisme ont été
difficiles et sa marche lente, il devrait pourtant un jour
avoir pleinement droit de cité car ses conceptions
basées sur la préexistence, sur la réincarnation
et sur l'évolution, n'ayant rien de contraire à
la raison, ne peuvent étonner.
Peut-être même deviendra-t-il dans lavenir,
la doctrine qui reliera entre eux tous les Humains.
Le Spiritisme n'a jamais fait mystère de ses principes,
ses ouvrages sont à la portée de tous et sa
doctrine est de consolation et d'espoir. Le Spiritisme est
une philosophie qui jamais ne reste en repos : sa loi est
le progrès ;
le point qui, hier, était dans l'ombre, est aujourd'hui
son but et sera demain son point de départ.
En tout homme vit un Esprit antérieur à sa
vie actuelle qui survivra à sa mort. La mort ne termine
pas la vie de l'homme sauf par la perte de son corps physique
: elle libère l'Esprit comme la chrysalide libère
le papillon aux ailes chatoyantes et diaprées qui
voltige de fleur en fleur, ivre de liberté et d'espace
et s'envole dans l'éther. Qu'il y a loin de la chenille
répugnante au papillon léger et brillant !
Comme la chrysalide inutile, le corps, dépouille
misérable, retourne à la terre en se décomposant,
mais comme le papillon léger, l'Esprit s'élance
vers cette vie spirituelle qui succède à la
vie terrestre comme l'aube suit la nuit, éternel
miracle de la lumière après l'ombre qui sépare
chacune de nos réincarnations. L'Esprit s'élance
vers la vie spirituelle dans le Plan Spirituel, monde invisible
qui peuple l'espace, au milieu duquel nous vivons sans nous
en douter, comme nous vivons dans le monde des infiniment
petits que l'on ne pouvait soupçonner avant l'invention
du microscope.
Les Esprits sont partout, ils nous entourent, sont parmi
nous, à nos côtés, et parce que leurs
facultés ne sont plus alourdies par la matière,
ils voient et entendent des choses que nos sens limités
nous empêchent de voir et d'entendre. C'est pourquoi
ils peuvent lire en nous comme dans un livre ouvert, et
rien ne peut leur être caché de nos sentiments
et de nos pensées.
Par leurs pouvoirs libérés, ils sont les agents
de divers phénomènes et se manifestent à
nous, jouant ainsi un rôle important dans un monde
moral.
Ils constituent une puissance de la nature.
L'Esprit conserve également ses affections et il
revient vers ceux qu'il a aimés surtout si une pensée
sincère monte vers lui. L'Esprit libéré
du corps vit d'une autre vie, dans un autre plan, mais se
transforme-t-il pour autant ?
Bien des erreurs sont accréditées, touchant
la situation des Esprits après la mort, car on croit
généralement que le passage du monde terrestre
au monde des Esprits donne aux âmes qui quittent la
Terre une clairvoyance et des facultés qu'elles ne
possédaient pas sur Terre.
La mort du corps n'augmente pas les connaissances de l'Esprit
et elle ne change hélas rien à la nature de
l'Esprit qui conserve ses qualités, ses défauts
et ses vices car il n'acquiert point la perfection et la
sagesse en quittant son enveloppe charnelle. Il reste au
degré où il était sur la Terre. Il
n'est ni plus intelligent, ni meilleur ; il n'échappe
pas aux préjugés et aux autres défauts
dont il était imbu pendant sa vie terrestre.
Il ne se débarrasse que peu à peu, et avec
le temps, des errements fâcheux et des défauts
qui le dominaient dans le plan terrestre car l'âme,
sur la Terre et dans l'espace, n'acquerra que graduellement
par son travail et ses efforts, la connaissance et la pratique
des véritables notions des vérités
divines. C'est pour cela que l'Esprit ne change pas après
la mort ; il reste tel qu'il était pendant sa vie.
Pour lui, la mort ne fait que rompre la chaîne de
l'esclavage matériel qui le retenait captif sur la
Terre, souvent au milieu d'une situation pleine de peines
et d'ennuis.
Les Esprits qui constituent le monde invisible sont le reflet
du monde corporel, car les Esprits étant les âmes
des hommes, ne peuvent pas être meilleurs que les
hommes qui sont la réincarnation d'Esprits plus ou
moins avancés. C'est pourquoi, ils peuvent être
sages ou étourdis, savants ou ignorants, philosophes,
menteurs ou sincères, hypocrites, bons ou mauvais,
pervers, voire abjects, et garder leurs préjugés,
leurs opinions, leur caractère. Le progrès
de l'Esprit ne s'accomplit qu'avec le temps et ce n'est
qu'au prix de nombreuses réincarnations qu'il se
dépouillera de ses imperfections pour acquérir
les vertus les plus sublimes.
C'est pourquoi nous devons nous souvenir que les communications
des Esprits sont en rapport avec leurs connaissances et
leurs qualités.
Lorsque l'on a admis la survivance et l'individualité
de l'âme, on ne peut s'étonner des rapports
qui peuvent exister entre le monde visible et le monde invisible.
Ces rapports peuvent être spontanés et occultes,
se produisant même chez des personnes qui sont étrangères
au Spiritisme. Ces influences, ces suggestions sont alors
mises sur le compte du hasard ; on s'attribue souvent la
paternité de telle pensée, de tel geste, de
telle réussite sans soupçonner un seul instant
que des Esprits invisibles mais présents, des Esprits
qui souvent sont nos Guides et nous assistent dans toute
notre vie, sont à l'origine de ces intuitions et
quelquefois, parce qu'une prière se sera envolée
pour réclamer une grâce, on se dit :
"C'est une réponse à ma prière
!
" mais ces Invisibles pourraient alors répondre
en ces termes :
« Il est extrêmement difficile aux humains
d'estimer la part qui nous revient car vous faites agir
les uns et les autres, vous remuez Ciel et Terre lorsque
l'angoisse vous tenaille ; vous ne possédez plus
ensuite que les éléments terrestres d'appréciation.
Cependant, vous avez obtenu satisfaction dans le minimum
de temps par suite de l'introduction dans un délai
court, d'un facteur nouveau : un individu dont vous avez
fait connaissance d'une manière parfois extraordinaire,
semblant due au hasard, ou bien vous vous apercevez que
les gens paraissant les plus inaccessibles à la pitié,
à la bonté, à l'initiative, ont des
retours bizarres sur eux-mêmes en déclenchant
le phénomène solutionnant votre affaire.
Ayez la foi, croyez que notre pouvoir est grand.
Nous sommes toujours derrière vous lorsque vous êtes
dans la peine et sans que vous le demandiez, nous tâchons,
à chaque instant, d'écarter de votre chemin
les circonstances trop pénibles qui ne sont pas absolument
nécessaires pour votre éducation. A plus forte
raison, agissons-nous lorsque, saisis par l'angoisse, tenaillés
par la souffrance, vous nous suppliez d'intervenir ; et
alors, ce qui semblait précédemment impossible,
surgit ; mais parce que les hommes ont leur libre arbitre,
leur volonté, il arrive que nous nous heurtions à
leur carence, ce qui retarde le résultat final.
Cette explication vous montre, Humains, que vous n'avez
pas seuls la maîtrise de la Terre et que nous pensons
parfois avec votre cerveau, que nous faisons mouvoir vos
organes selon votre réceptivité.
Nous intervenons lorsque, saisis par la désespérance,
vous nous adressez des appels fervents, lorsque vous nous
appelez à votre secours, quand vous nous demandez
notre aide, et nous nous efforçons d'arranger les
choses dans ce sens si cela ne vous entraîne pas trop
loin de la voie tracée car le Karma n'est pas d'une
rigidité absolue et la prière est un moyen
d'évolution, et lorsque vous l'employez et quelle
est exaucée, elle vous incite à y avoir de
nouveau recours. Elle est donc de ce fait un instrument
de progrès que nous nous plaisons à vous voir
utiliser, et, par conséquent, que nous sommes heureux
d'exaucer lorsqu'elle correspond à un désir
intense pouvant vous acheminer dans la voie souhaitable.
C'est là le secret de la réussite de la prière
que d'aucuns recherchent en vain : savoir ce qui est réalisable,
ce qui peut vous être accordé, ce qui est du
domaine de notre action ou de celle de ceux qui plus haut
que nous, nous dirigent et vous dirigent. »
Ainsi
s'expriment des Invisibles
Mais dans la lutte difficile
qui conduit les êtres vers l'évolution, combien
ont conscience de ces présences agissantes ?
Combien ont conscience que d'autres êtres invisibles
sont les amis attentifs, les soutiens, les conseillers,
les consolateurs, et que si nous pouvions être à
l'écoute, nous entendrions leurs voix disant, comme
dans cette communication de Symbole :
« Homme, tu n'es point seul en ta désespérance
L'être mystérieux lance, avec l'espérance,
Ses désirs
lumineux
Ecoute, dans le soir, la voix qui psalmodie
La divine, apaisante et tendre mélodie
Sur les
souffles haineux
Homme, tu n'es point seul ! L'Invisible se penche
Et comme le printemps verse sa moisson blanche
Sur les
aubépiniers,
Il laisse, sur les fronts alourdis de souffrance
Tomber, en chauds rayons, les fleurs de l'espérance,
Divins et
purs deniers.
Homme, tu n'es point seul ! Côtoyant l'âpre
route,
Mais de plus haut, plus loin, proche de l'humble voûte
Que tu vois
resplendir
Des frères, des amis ayant payé la dîme,
Veillent sur tes tourments, soubresauts que l'abîme
Paraît
approfondir.
Arrache de ton cur la ténébreuse ivraie
;
Sarcle, chaque labeur détruit l'immense raie
Qui te cache
le Ciel
Ami, tu n'es point seul ! Je sais le prix des larmes
Et mon amour fervent, sur toutes les alarmes,
Allume l'arc-en-ciel
Relève-toi
Ma main, à toutes les détresses
Tend son appui divin, et toutes mes tendresses
Baignent
l'esprit calmé
Relève-toi ! Grandis ! Lutte ! Ensemence ! Espère
!
Combats en toi ! Nourris en ton uvre prospère
Ton désir
affamé.
Elève-toi ! Les corps passent, l'Être demeure
Ton âme renaîtra s'il faut que ton cur
meure,
Ton âme,
ce trésor
Enrichis-la d'amour comme de connaissance,
Sois vrai, sois bon ! Sois doux ! Que la Toute-Puissance
Azure ton
essor
»
Merveilleux contacts !
Merveilleux rapports entre ces deux Mondes ! Rapports qui
peuvent être provoqués, sollicités et
reçus par l'intermédiaire d'un médium
qui est en quelque sorte le poste récepteur qui captera
l'émission lointaine, l'Esprit étant l'émetteur.
Mais parce que l'Esprit est libre, nul ne peut affirmer
qu'il viendra au moment précis où il sera
appelé.
S'il accepte le contact, il pourra se manifester suivant
son évolution, de différentes manières
-par des coups, des bruits, la vue, l'audition, le toucher,
le mouvement des objets, la peinture, la broderie, la musique,
la sculpture, l'écriture, la parole- et ces différents
modes de manifestations créent les différences
de médiumnités car l'Esprit cherche pour se
manifester, le canal qui lui convient.
Léon Denis disait :
«
Dans les profondeurs invisibles, l'immense
hiérarchie des âmes s'étage des plus
obscures jusqu'aux plus radieuses.
Il dépend de nous de repousser les unes et d'attirer
les autres. »
Le but de la médiumnité -pratiquée
comme un acte solennel et grave- et de ces manifestations
est certes de convaincre les incrédules que tout
continue après la mort, mais par ces contacts, nous
obtenons des éléments de valeur sur la situation
des Esprits après la mort.
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