Le vent tourbillonnant emporte sur son aile les échos lancinants de mon passé troublant.
Je suis là, silencieux, devant l'aube nouvelle qui irise l'élan de mon âme d'enfant…

Le silence est pesant et la terre écrasée, immobile, endormie, lentement reprend vie.
Je regarde et j'écoute… Et mon cœur apaisé, oublieux des soucis, s'enthousiasme et bondit.

Où sont les souvenirs et où sont les chagrins ?
Sommes-nous oubliés ou sommes-nous mêlés encore, êtres perdus, aux heures des matins et aux pensées troublées…
A la vie envolée ?

Je regarde et je rêve, pensif tout à coup…
L'aube n'existe plus, les oiseaux se sont tus.
Un sentiment étrange, émouvant et très doux
Tout vibrant d'inconnu m'inonde comme un flux.

Le ciel s'est entrouvert et sa voûte crevée
Laisse entr'apercevoir, balcon bleu de l'espoir,
Des silhouettes blanches en des voiles drapées,
Douces statues d'ivoire penchées vers le sol noir.

Qui sont tous ces fantômes échappés de la nuit ?
Parlez-moi, ombres claires ! Venez-vous des enfers
Ou de ces lieux lointains où la lumière luit ?
Vivez-vous dans les airs bien loin de notre Terre ?

Je voudrais tant savoir, je voudrais tant comprendre !
Y a-t-il  parmi vous des êtres à genoux
Attentifs et aimants, capables de répandre
Sur le monde et sur nous un amour pur et doux ?…

Anxieux, j'attendais… Quand une voix lointaine
Du fond du ciel vibrant répondit simplement :
– « Oui, mon enfant chéri, nous consolons ta peine…
Disparus mais vivants, nous sommes tes parents !… »

 

 

 






Raphaël Archange
médium : marcelle olivério

   
   

 

   
   

 

 
Ephphata, le livre…
 
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