Tu tournes en rond comme un fauve en cage pour chercher l’issue de secours où tu te précipiteras.
Tu as en toi cette issue de secours et ne la vois même pas.
Tu passes et repasses devant cette porte que tu veux laisser close.

Sors de toi-même.

Nul n’est besoin de s’isoler des heures sur les dalles froides d’une église, dans la solitude où l’on se persuade que l’on retrouve Dieu dans sa présence infinie.
Certes, Dieu est là, mais Dieu est partout:
dans le silence des campagnes, dans le ciel pur ou noir, dans la paix des montagnes, dans le secret des demeures closes, dans les chambres où les chairs torturées par la souffrance se tordent, dans les prisons où le vice se tapit et où l’innocence se désespère.

Dieu est partout,
dans la clarté des jours et dans le velours des nuits.
Dieu est partout et attend,
car, Dieu est près et dans chacune de ses créatures.

Va au-devant des souffrances et tu iras au-devant de Dieu.
Va au-devant des misères et tu iras au-devant de Dieu.

Accroche-toi à cette famille spirituelle à laquelle tu appartiens et dont tu n’as que peu conscience, et un jour tu verras que tu auras grimpé assez haut pour voir la brume épaisse recouvrir le fond de cette vallée où tu croupissais ; alors, tu pourras contempler la luminosité intense d’un Ciel pur et bleu, car tu seras alors proche de la clarté céleste.

Raphaël Archange
médium : marcelle olivério
extrait du livre Ephphata