Heureux les doux : ils auront la terre en partage.

MATTHIEU - Livre 5, verset 4

   
         
 

 

la violence…

   
   

La violence ! La violence !
Oh ! que ce mot est difficile à prononcer !
Car la violence, ami, c’est la triste réaction du cœur orgueilleux blessé au vif,
c’est la réponse à la parole juste qui touche
et que l’on refuse d’entendre,
c’est le geste qui blesse et déchire
en écrasant la tendresse et l’amour,
c’est le dard acéré que l'on lance sur celui qui apportait l’offrande de ses conseils et de son amitié,
c’est le refuge désespéré de celui qui se sent touché brutalement par une vérité cinglante qu’il n’ose affronter.

Ce n’est point la manifestation de la force virile, mais la manifestation de la faiblesse.

Oh ! Hommes violents, vous dont le cœur brusquement se serre, dont les poings se crispent, dont le regard se durcit et dont les mâchoires se contractent, vous dont les muscles se bandent, vous dont les paroles se déchaînent, que n’acceptez-vous, quelquefois peut-être seulement, de rejeter l’orgueil démesuré qui, comme le carcan et la fraise, vous font redresser la tête !

Que n’acceptez-vous de vous laisser sensibiliser à un peu d’humilité !

Chassez la violence de vos âmes, chassez l’orgueil de vos êtres, car il n’y a pas de violence sans orgueil, et de même, il n’y a pas d’orgueil sans violence.

Ouvrez vos âmes à la tendresse ineffable, à l’acceptation des conseils donnés avec amour, et vous verrez, vous comprendrez que la haine que vos gestes odieux font naître souvent, cèdera le pas à l’amitié.


Raphaël Archange
extrait du livre Ephphata
médium : marcelle olivério