Extraits de Spirite : le pourquoi de la Vie…

 
   

Ce n'est que dans les dernières années de sa vie qu'elle [en parlant de sa mère] commença à essayer d'approfondir les choses, et ce n'est qu'après sa mort, survenue en décembre 1991 -elle avait 93 ans- qu'elle se manifesta pour dire sa souffrance et ses regrets, car elle était confrontée à ce qu'elle avait, avec beaucoup trop d'a priori, voulu refuser d'admettre.
Elle avoua alors qu'elle aurait pourtant dû y réfléchir, puisque déjà après la mort de sa mère, elle s'était aussi rendue compte en venant me lever le matin, que mon lit n'était plus bordé comme elle l'avait arrangé le soir : elle avait l'habitude de me coucher en rabattant le retour du drap sur la couverture, elle retrouvait fort souvent le drap sous la couverture, comme avait coutume de le faire ma grand-mère. Ce détail pourra paraître insignifiant mais en règle générale ce sont ces petits détails seulement connus des intéressés qui apportent des preuves de l'identité de ceux qui se manifestent.

Je n'ai voulu retenir de sa communication que les conseils offerts dans l'amour, les explications données sur la découverte des réalités spirituelles, sur le face à face de l'Esprit avec les éléments de la vie qui venait de s'achever et plus loin, sur le constat des erreurs et des regrets.

Voici donc ce message délivré à un groupe de ses amis :
(Pleurs de l’entité pendant plusieurs minutes, puis…)
« Ah !… vous vous agitez sur la Terre, et nous, du fond de ces Plans que nous venons de découvrir, nous pleurons, nous pleurons… nous pleurons sur vous que nous avons laissés, nous pleurons sur ces éléments qui sont les vôtres de curiosité, de flottement, d'indifférence, de refus, de reniement et d'obstruction ; nous pleurons sur votre immobilisme, nous pleurons sur votre nonchalance, nous pleurons sur votre entêtement et nous pleurons également sur nous, sur les gestes accomplis, les drames semés ; nous pleurons aussi sur notre entêtement, notre indifférence, notre obstruction et nous pleurons sans cesse ces regrets, ces remords qui nous tenaillent, lancinants, à travers le temps… Ah !… Ah, mon Dieu, nous t'avons si souvent renié, si souvent rejeté ! Oh, la confrontation à nos gestes passés, l'horreur découverte de situations que nous avons créées, dont nous avons été signataires, délibérément, allégrement, implacablement !

Les morts se sont succèdés et nous nous sommes tous retrouvés, sourire aux lèvres, dans la joie de ces moments de rencontre. Mais si la joie de ces rencontres était là, quelle confrontation à notre indifférence et à ce qui semblait être un oubli humain au fil des jours et du temps !
Tous présents, tous réunis…
Nous sommes accueillis par ceux qui nous ont précédés mais qui, comme nous, ont dû se mettre à genoux pour pleurer leur repentir, et exprimer ce désir de rattraper toutes ces actions qui ne méritent certes pas absolution.

O vous qui m'écoutez, transformez vos vies, balayez ces éléments négatifs de vos jours, de vos instants. Même si ces temps semblent longs sur cette Terre qui est la vôtre, vous serez un jour plongés dans ce Plan qui est le nôtre et vous aurez comme nous à gémir et à pleurer, à regretter, à demander le pardon de vos actions.
Réformez-vous, transformez-vous profondément. Nous n'en avons pas fait autant et aujourd'hui nous pleurons sur ces moments perdus. Découvrez ces horizons que Raphaël a montrés à vos yeux en levant le voile sur un Plan que vous soupçonniez sans jamais y avoir pénétré.
Lorsque sa main lumineuse s'est tendue pour nous, pour nous montrer ce nouveau Ciel, pourquoi, pourquoi ne l'avons-nous pas compris et pourquoi dans le mépris, les pirouettes et l'ironie, avons-nous transformé les choses ? Il aurait fallu si peu de choses pour que nos pas puissent nous conduire vers ces plans qu'il montrait à nos yeux ! Etait-ce parce que nous étions "vieux" que nous avons jugé inutile d'accomplir ce travail intérieur qui aurait fait notre bonheur ?…

Ah ! ces retrouvailles avec ce plan de pureté, d'éternité !…
(pleurs de l'entité)
Aurons-nous assez de ce temps où nous sommes maintenant plongés pour rattraper tous nos errements ?…
Aujourd'hui nous faisons serment de ne pas recommencer une vie avec ces mêmes éléments car il nous faudra encore reprendre ce chemin de vie !…

Puisses-Tu, ô Seigneur dont j'ai si rarement voulu prononcer le nom, ouvrir les portes de leur compréhension comme Tu as fait pour la nôtre !…

Acceptez ce message donné avec amour par tous ceux qui ont toujours vécu ce chemin de vie avec trop souvent ce défi, ce mépris des chose ignorées de Là-bas.
Que notre souffrance soit votre sauvegarde, que nos larmes qui coulent et coulent encore ne soient que les nôtres, et que vous soient épargnés ces efforts de l'aveu et du constat parce que vous aurez su faire ces pas qui vous écarteront du doute en vous faisant retrouver la valeur d'un chemin montant qui, instant après instant, vous conduira dans la force vive de l'espoir à ne vivre qu'en fonction de Ses conseils, qu'en fonction de Sa Gloire… Ecoutez… Agissez… Nous vous en supplions !…
Ne laissez pas passer le temps !…
Grandissez-vous, nettoyez-vous car c'est maintenant le temps des regrets !… Pour nous il est trop tard, trop tard pour rattraper, et il nous faudra recommencer, recommencer encore et toujours pour vivre dans un nouvel amour ces jours que nous avons gâchés…

Faites vite… faites vite… faites vite !… »

En bref, mes parents avouèrent bien plus tard aussi, qu'un peu effrayés par ce qui se passait, ils avaient opté pour une attitude de silence, se contentant de frémir et de craindre -ou de se réjouir dans les moments de joie- mais pratiquant en fait cette "politique de l'autruche" moins dérangeante et peut-être plus sécurisante que trop souvent, peut-être par lâcheté, on préfère adopter lorsqu'un constat difficile s'impose.

 

la réincarnation