Que se passe-t-il après la mort… ?

 
   

D’après ce que dit Christian, les choses devraient aller très vite… je la suis depuis pas mal de temps, avec des méditations qui ont eu pour but, non pas de… récupérer parce que c’était irrécupérable, mais qui tendent à vouloir apaiser ses derniers instants pour qu’elle puisse s’en aller en toute sérénité, au lieu de partir dans l’horreur… alors elle est, semble-t-il, en plein calme, mais je crois que même si l’esprit qui s’en va laisse un corps qui réagit sereinement, il doit y avoir une certaine angoisse pour elle et il y a surtout la tristesse de Christian et des enfants…
Si vous le voulez bien, nous allons, pendant quelques instants, méditer, élever nos pensées pour cet accompagnement qui lui permettra de passer cette porte de l’au-delà, dans les instants ou dans les jours qui viennent, en toute quiétude et sans drame profond…

Je vous laisse à votre méditation avec une pensée pour elle et pour tous ces absents, puisque de nombreux empêchés n’ont pu venir, et je crois qu’ils seront -ils l’ont dit- en méditation autant qu’ils pourront le faire au travers de leurs occupations pour être avec nous par la pensée et la présence affectueuse…

[Méditation…]

Se présente alors Raphaël qui communique le message qui suit par incorporation : l''entité se sert des cordes vocales du médium (marcelle olivério) pour s'exprimer…

Amis…
Inhabituel pour nous de nous présenter en tout début de réunion, avant même que des paroles de prières pleines de tendresse se soient envolées vers nos Plans… Une voix amie demandait, il y a quelques instants, une méditation pour cette enfant qui va bientôt partir vers ce Plan qu’elle a voulu ignorer, qu’elle a nié tout au long de ces jours dans la crainte où elle était de cet affrontement avec le regard de Dieu, le regard de ceux qui l’avaient précédée dans la mort… Inquiète et anxieuse de cet affrontement à son propre regard qui allait la faire basculer trop souvent dans le remords angoissé et dans le constat des gestes accomplis qu’elle aurait voulu oublier…
Quel est, enfant, l’humain qui au moment où la monumentale porte de l’au-delà va s’ouvrir, ne ressent ces sentiments d’angoisse, de détresse, et souvent de peur et de panique… Quel est celui à qui ces choses sont épargnées, enfants ?
Un esprit près d’un corps torturé par la maladie et brûlant de fièvre, un esprit commence à se reculer pour bientôt pouvoir se détacher et enfin pouvoir s’envoler vers ces sphères lointaines où il va bientôt faire ses premiers pas entourés de ceux qui l’attendaient, qui l’espéraient… et qui ont tenté, depuis des jours, de montrer une autre route pour ce départ imminent…

Savez-vous enfant comment se font les choses lorsque les lourds vantaux de la porte de notre Monde vont commencer à s’ouvrir ? Pas de technologie, enfants, qui puisse faire ouvrir une porte en appuyant sur un bouton… Ce sont les mains aimantes des Guides et de ceux qui vous ont précédé dans la mort qui vont venir ouvrir, à deux battants, ces portes, pour vous permettre d’avancer vers une autre éternité de bonheur, de beauté, de splendeur et de joie… De toutes leurs forces, ils ouvrent ces portes, enfants, car ils savent que l’être qui repose souvent dans des affres et des souffrances difficiles va bientôt devoir quitter ce Plan de la Terre qui n’était que sa seule prière pour se retrouver plus haut sous le regard de Dieu… Ces portes sont immenses et très lourdes, enfants, combien ont essayé, en voulant donner un coup de pouce à leur vie, de les faire ouvrir à leur gré avant que ces mains aimantes ne puissent venir témoigner de cette affection pour les ouvrir pour eux… Combien de drames enfants se sont joués dans ce désir d’être autrement heureux en échappant aux contraintes de la Terre ? Ah, si vous pouviez entendre les prières qui montent pour vous, enfants, tout au long de vos jours ? Accompagnement de tous les instants… accompagnement de ces enfants qui, insouciants, s’en vont flottant au gré du vent… de l’espoir… du désir… de la gloire… de la célébrité… de la richesse… mais combien flottent encore au vent de cette attente pour grimper sur une autre pente où résonneront d’autres mots, des mots nouveaux peut-être, mais des mots plus beaux : les mots de… valeur, de… grandeur, d’… Amour, de… bonté, de… tolérance, de… charité, d’… acceptation, d’…espoir ; et lorsque ces mains aimantes, enfants, vont tirer ces battants, qui peut imaginer le spectacle qui se présentera à lui ?

Un esprit est en train de se détacher, et va devoir bientôt basculer dans ce Plan qu’il ne voulait atteindre… Je vais essayer de dépeindre à vos yeux, à votre attente, à votre… angoisse, ce passage vers cet autre Plan que vous accomplirez, enfants, tous un jour bien sûr, car même s’il semble que la vie dure éternellement dans des souffrances où des attentes insatisfaites, même si la souffrance quelquefois écrase des êtres et leur donne cette angoisse d’un devenir trop lointain, vous avancerez sur ce chemin pas à pas, souvent sous notre protection, souvent à notre satisfaction, mais souvent à notre grande déception… pour atteindre un jour plus ou moins lointain ce palier où vous pourrez, avant de franchir la porte, vous arrêter… vous reposer… et regarder une fois encore le spectacle de ces vies passées qu’avec regret vous avez laissées… La route semble toujours très longue, enfants que nous aimons, mais, mais elle est nécessaire à ceux que nous portons pour atteindre, un jour plus loin, ces paliers de valeur, de beauté, de grandeur…
Arrivé sur ce dernier palier, l’esprit qui commence à se détacher est tout d’un coup paniqué à la pensée de laisser trop vite tout ce qui a représenté l’intérêt de sa vie, et tout d’un coup remonte des tréfonds de son âme, les souvenirs, les rancœurs, les remords, les regrets, même si en parallèle s’allume une autre flamme qui a pour nom « éternité » et qui apportera la grandeur et la beauté dans la sérénité…

Les sentiments sont un remue-ménage, et dans un tourbillon incroyable remontent et envahissent la mémoire et l’esprit qui regarde et contemple… il se tourne et regarde derrière lui la scène qu’il va bientôt quitter… les lumières sont encore brillantes, les projecteurs sont encore allumés même si des mains attentionnées ont fait baisser l’intensité de ces lampes qui brûlaient pour éclairer le drame… Les rideaux sont encore ouverts, mais en réponse à d’autres prières, ils seront bientôt refermés… car le spectacle est terminé, et l’Esprit regarde cette scène ou pendant des temps il a joué ce rôle important de la vedette en premier plan : « L’ai-je bien joué ? » dit-il « Ai-je répondu à votre attente, où n’ai-je été qu’un acteur cabotin qui n’a pas su comprendre que les lendemains ne pouvaient être faits que de lumière et de valeur ; c’est vrai qu’en ce moment j’ai peur du jugement que vous allez porter, mais je me rassure cependant, en me disant bien… fortement, que lorsqu’on est près du lit d’un mort, et que plus rien ne compte alors, il n’y a plus que les qualités dont on encense le trépassé… vous n’allez pas m’oublier dans ce partage habituel ? J’étais la meilleure, la plus belle, la plus attentionnée… ne parlez pas surtout des erreurs de ma route ! Oubliez mes colères et rengainez vos doutes quant à la valeur de ce que j’ai pu accomplir, de ce que j’ai pu vous donner ! Ne parlez pas surtout de mes colères passées, de mes réactions difficiles, de mon intransigeance qui a causé tant de problèmes et tant de drames… c’est vrai, j’ai été nonchalante, mais n’était-ce pas l’apanage d’une mère de famille harassée par des tâches ménagères trop souvent endurées ? Ne parlez pas de mon hypocrisie quelquefois, de mes mensonges une autre fois, de mon absentéisme trop souvent… Ne parlez pas de mes erreurs, de mes écarts, de mes glissements… non, ne retenez de moi, enfants que les beautés de mon image ! Regardez, regardez, nettoyez-la cette page, effacez les traces trop noires de gestes que je ne veux plus voir… Laissez la page vierge si cela peut se faire, vous répondrez à ma prière, et je crois que dans ces moments, je serai vraiment contente de savoir que plus rien n’existe sur ce livre que Dieu va ouvrir… »
Mais… mais comme l’Esprit se trompe, enfant… car nul ne pourra gommer ce qui a été gravé dans ce parchemin que Dieu va garder entre ses mains et lorsque l’Esprit se tournant vers son Guide attend confirmation de cette demande extériorisée, et que le Guide avec amour et tristesse fait « non » d’un geste de la main, l’Esprit baisse la tête, et dans une dernière quête demande que lui soit épargné l’horreur de la confrontation à ses gestes et que lui soit enfin offert le pardon…
« Oui » répondent les Guides, « le pardon t’est offert, enfant que nous aimons, mais tu vas devoir accomplir ce travail difficile de l’analyse de tes gestes, de ta vie, de tes élans… » Maintenant, regarde, enfant, ceux qui ont ouvert les portes pour te permettre de changer de Plan sont là, attentifs et présents ; ils te regardent et écoutent et ils viennent d’entendre tes doutes et tes espoirs aussi… mais eux, comme nous, baissent la tête car ils savent que rien n’arrête le jugement de Dieu… ils savent, parce qu’ils sont déjà passés par ce chemin… On a beau tendre la main, il faut que l’être qui s’en va et quitte les Plans de la Terre affronte, comme au cours d’une guerre, cette dernière bataille… Vous, humains direz qu’elle est de taille cette bataille à engager, car foin de ces contacts avec d’autres humains, foin de ces contacts avec ceux qui vous tenaient la main ou que vous avez accompagné en chemin et qui souvent ignoraient vos gestes… c’est un contact tout nouveau, enfant, un contact fait à un autre niveau, bien plus haut, un contact avec les Plans divins… un contact avec Dieu, enfants… Foin de ces espoirs qui vous faisaient, dans votre chemin de vie, espérer que rien ne serait vu, que vous ne seriez pas pris parce que les gestes difficiles auront obscurci l’horizon… c’est vrai, les humains passent, souvent contents, à côté de gestes qui ne méritaient pas considération et parce qu’ils n’ont pas compris, on pousse un soupir, et l’on dit : « Merci Seigneur, j’en suis quitte, pour cette fois ! » Mais combien de fois, enfants serez-vous quitte sous le regard de Dieu, de ces gestes qui ont rendu malheureux beaucoup trop de personnes près de vous ?…

Ils sont venus, et peut-être pour plagier les paroles d’une chanson qui entoure d’amour justement cet être qui part, ils sont venus, ils sont tous là, ceux en la vie desquels vous ne croyez pas et qui pourtant restent présents… présents dans un autre Plan pour accompagner vos pas ; ils sont tous là et ils entourent l’Esprit qui devra bientôt quitter ce palier où la mémoire revenant, il se retrouve enfant, puis un peu plus grand, au gré d’une vie éparpillée… ils sont là, ils attendent, ils approchent… ils l’entourent… la tendresse est dans leurs regards ; le sourire sur leurs lèvres fait comprendre à cet être qui part que d’autres moments de tendresse vont lui être donnés et il se retourne vers cette Terre qu’il a abandonnée et il dit : « Mais où sont mes amours ? Où est ma tendresse ? Je me disais que rien ne presse, rien ne presse dans ces moments où je devrais retrouver ces parents que j’ai aimés… ou que j’ai oubliés ; mais où est ma tendresse, mon Dieu ? Je tourne les yeux et je vois mes enfants, mon mari malheureux, ces amis qui me pleurent, et voilà que depuis tout à l’heure, d’autres êtres me contemplent, tendent les mains vers moi, m’appellent, me sourient, me parlent… Quel émoi en moi tout d’un coup, Seigneur ! parce que je viens de découvrir ce bonheur de retrouvailles que je ne soupçonnais pas… Ils n’étaient vraiment pas partis ceux pour lesquels j’ai tant gémi, tant pleuré, tant maudit quelquefois… une femme, un homme… qui m’avaient accompagnée c’est vrai, je m’en souviens, dans ces moments difficiles où je n’espérais plus que ta main, Seigneur, puisse enfin se tendre pour m’offrir quelques autres lendemains… je les voyais, ils me parlaient… mais je rêvais, je délirais ! »
« Mais non, me disent-ils » ils agitent la tête « nous étions près de toi… »
Dois-je avancer, Seigneur, ou reculer d’un pas ? Ne puis-je encore rester quelques instants avec ceux que je chéris : mon mari, mes enfants, ma maison, ma famille ! Mais non, non, tu me l’as dit, c’est le moment du départ ; il faut que ceci s’accomplisse… Seigneur, comme ces moments sont difficiles… J’avais maudit et je t’avais renié ; je ne croyais pas en cette vie que tu nous offrais et aujourd’hui, aux portes de ce Plan nouveau, je découvre ces êtres qui attendent et qui sourient, heureux. Que vais-je découvrir, Seigneur, ces portes sont grandes ouvertes et pourtant je ne vois presque rien, je n’aperçois qu’un long tunnel ! Faut-il que je m’engage là ? Faut-il que je traverse cette zone d’obscurité qui déjà me fait trembler car je ne sais ce que je vais trouver ? »
« Ne crains point, enfant, » répondent les Guides « des êtres qui t’aiment sont là près de toi pour te prendre la main où te prendre par le bras pour te conduire au-delà de ce point ! Avance sans crainte ni peur, et tu verras tout à l’heure ce que tu découvriras… »
« Des volutes, des volutes autour de moi, Seigneur, je ne comprends pas ! Sont-ce des êtres qui tourbillonnent ? Ils m’appellent d’un geste ; je vois des ombres… qui passent et s’estompent dans le lointain ; des ombres blanches, des ombres noires… ils sont là, ils glissent silencieux comme le bateau qui, à la surface de l’eau, s’en va dans la nuit constellée d’étoiles vers un destin que je ne connais pas… ils tournent, ils me regardent, ils m’appellent d’un geste… Seigneur, que dois-je faire ? Seigneur, je te supplie de me dire où est ma voie ? Quel est ce monde fantomatique où des êtres que je découvre pour la première fois s’avancent, flottent et volent, silencieux… silencieux… tout est feutré… J'ai l’impression d’avancer sur un tapis ouaté, et mon corps ne me fait plus mal, mais où est mon corps ? Je ne le vois nulle part, Seigneur, l’ai-je laissé sur la Terre ? Permets, Seigneur, une dernière prière, laisse-moi encore regarder et contempler ce dans quoi j’ai habité pendant tant d’années car il faisait parti de moi ? Pourquoi est-ce que je ne le vois pas, ce corps que j’ai aimé où que j’ai détesté, mais auquel je tenais, je tenais ? »
« Regarde, enfant, regarde ! Est-ce toi qui gis sur cette couche ? Regarde le sourire sur ta bouche car ta bouche est figée dans ce sourire d’éternité ! Ton corps n’était rien, enfant, qu’une enveloppe que tu as habitée pour te permettre d’avancer vers un autre point de grandeur et d’éternité… vêtement que ce corps ; laisse-le de côté et avance vers d’autres beautés ; ne te soucie pas de ton corps… tu vas maintenant avoir un corps glorieux, qui ne te fera point souffrir car souviens-toi, enfant, souviens-toi les souffrances et le délire de ces derniers instants… Mais notre main s’était tendue pour t’apporter calme et paix… afin que tu puisses t’en aller sans trop de regrets et pouvoir enfin accepter cette éventualité d’un… retour vers ton Plan, car cela est ta patrie, enfant chérie, non la Terre où tout stagne et où souvent tout pourrit… Voilà ton Monde, enfant, voilà ton pays, ta patrie, le pays glorieux rempli de la lumière de Dieu qu’il te faudra pourtant atteindre… car tu vas devoir encore, enfant, en fonction de ces instants difficiles et troubles que tu as vécus sur Terre, tu devras avancer encore, entamer une autre carrière pour accéder à ces nouveaux Plans… Regarde, enfant, ils sont là, près de toi, ceux qui ont précédé tes pas dans ce monde nouveau… regarde-les, enfants !… Te semblent-ils… malheureux, déchirés… ou au contraire bienheureux d’avoir laissé, derrière eux, la Terre et ses souffrances ? C’est vrai, tout est nouveau pour toi, mais allons, emboîte-leur le pas et commence à avancer car il te faut maintenant laisser les tiens et la Terre, et même une dernière prière montant vers nous, ne pourra retarder le moment de ce départ, enfant, car dès que tu les auras franchies, les portes se refermeront et tout sera accompli… Fais un dernier geste d’adieu à ceux qui sont malheureux car eux ne savent pas, et accompagne-nous cette fois vers cet autre Plan, enfant chéri… »
Et l’Esprit se penche, regarde, appelle et pleure…
« Pourquoi Seigneur, faut-il que les choses se fassent si vite ? Je t’en supplie, encore un instant pour que je puisse encore embrasser mes enfants et faire un geste à celui que, c’est vrai, j’ai souvent maudit dans ce chemin de vie car nous nous entendions, mais il y a eu tant de frictions dans ces moments où notre couple ne pouvait arriver à trouver une route sereine et pleine de joie… Laisse-moi encore une fois, Seigneur, leur faire un dernier geste, et si tu veux que je reste encore quelques instants, je te remercierais Seigneur et te rendrais grâce pendant tous les instants dans ce nouveau Plan où je vais devoir rester… »
« Hélas, enfant, hélas ! Le moment est là, l’heure est arrivée et les portes déjà commencent à se fermer… il nous faut aller… » et l’Esprit, que l’on porte, que l’on tire, que l’on berce avance en regardant encore une fois, et comme le chien qu’on tire au bout d’une laisse car il veut rester le maître et le roi, l’Esprit se débat et n’avance pas…
« Enfant que nous aimons, avance !… » Et des mains attentives et aimantes le prennent et le portent… et les portes lentement, doucement, se referment… Il y a comme une vibration dans ces Plans d’infini, et l’Esprit saisi, tout d’un coup a compris que le pas étant franchi, s’en était fini… et que le contact ne pouvait plus être établi avec ceux qui le pleuraient…
« Mais ne t’attriste point, enfant, car ces portes monumentales qui se sont ouvertes pour toi vont te permettre cette fois, par un effet que tu n’attendais pas, de voir à travers ce bois, ce qui se passe, en bas, sur la Terre que tu as quittée… » Et l’Esprit, tout d’un coup surpris se dit : « j’ai vu ça dans un film, on regardait des criminels derrière une glace sans teint… ils voyaient et eux ne voyaient pas… est-ce que ce sera pareil pour moi cette fois ?… »
Il s’approche des portes et regarde… et ils sont là : ils parlent, ils pleurent, ils rient car lorsque tout est accompli, les humains oublient quelquefois qu’un corps sans vie gît là à deux pas et on parle de tout et de rien avec de temps en temps, un regard bien sûr pour ne pas laisser en chemin ce corps figé et froid qui sourit, à quoi, on ne sait pas… mais qui sourit à un infini qu’on ne veut pas encore atteindre… On parle, on s’ébat… Certains pleurent et on essuie des larmes… et on pense, on ressasse, on explique… et puis tout passe et il importe de s’occuper de ce qu’est le temps, le froid, la pluie, la neige, la situation politique… le chemin que l’on a fait, le travail du petit dernier… « C’est la vie, enfant, ne pleure pas, ils ne t’ont pas oubliée pour autant, même si le temps étend son voile sur le souvenir qui s’estompe… »
« Mais ils sont là !… Eh ! Eh ! Je suis là, parlez-moi ! Mais regardez-moi !… Ils ne m’entendent pas ? ils ne voient pas ? Qu’est-ce qui se passe cette fois, je ne comprends plus rien ! »
« Les portes de l’infini sont telles, enfants, qu’elles permettent à l’Esprit de pouvoir toujours se pencher sur ceux qu’il bénit, mais eux ne pourront te voir… Tes pouvoirs sont tout autres et les limites de ce corps que tu pleures, enfant, t’empêchaient d’avoir ces possibilités qui sont les tiennes maintenant… tu reviendras vers eux, enfants, lorsqu’apaisée et calmée, régénérée, tu auras retrouvé l’envie de te promener, de t’évader dans ce Plan nouveau qui est le tien… nous t’accordons quelques instants pour rester près de ces enfants que tu aimes et que tu appelles, mais la porte s’obscurcira pendant le temps ou tu devras t’endormir et te reposer pour émerger, transformée et commencer à travailler à ton devenir lointain ! »
« Combien de temps Seigneur, puis-je rester ? »
« Tout dépendra de toi… »
Et l’Esprit reste nez collé à cette porte comme l’enfant écrase son nez pour regarder la vitrine où repose le joujou qu’il convoite tant… et de temps en temps, il essaie de faire un geste vers tous ceux qui, en bas, semblent ne plus avoir une pensée pour celui qui est parti trop loin là-bas, mais rien ne répond… Ils ont les yeux tournés vers la Terre, ou se regardent et s’entretiennent…
« Mais il n’y a plus rien qui me retienne ! » dit alors l’Esprit, « puisque déjà j’ai dépassé leur Plan »

Moment difficile, enfants, que cette séparation ; moments plus difficiles encore que ces instants d’un ensevelissement si aucune pensée d’amour, si aucune prière ne monte… Faites très attention, enfants, à ces derniers instants, aux paroles que vous prononcez car l’Esprit que vous croyez détaché et parti, entend, comprend et retient… Que de paroles difficiles dans ces instants où un esprit bascule… lancez des mots d’amour, enfants, d’attention, et même si au fond de vos cœurs, si dans vos mémoires, ces moments de difficultés vous entraînent, dans l’horreur, à prononcer des paroles difficiles, refrénez-les enfants ! Que le corps qui commence à sombrer dans la mort vous incite aux paroles de pardon, de tendresse et d’affection… Le moment de l’ensevelissement est un moment difficile pour l’Esprit, enfant : isolé déjà, il voit ce bois glacé dans lequel il va reposer, installé sur un podium, et il sait très bien que nul Homme ne peut échapper à cela… mais quel moment difficile, enfant, quand l’esprit voit son corps figé et froid enfermé définitivement, cette fois, dans ce bois encore souvent, dans certaines campagnes, gluant du vernis étalé… il est encore exposé, bien sûr, mais dans quelques instants, on va fermer, sur son nez, le couvercle qui sera scellé dans un crissement de bois… Priez dans ces moments, enfants, priez, ne l’abandonnez pas car l’Esprit ne comprend pas qu’on ne lui laisse pas cette fois l’occasion de s’évader, prisonnier, prisonnier du cercueil, prisonnier de la tombe…
« Vais-je rester prisonnier éternellement de cette ombre où je me débats ? »
« Non, enfant, non, ce n’est qu’un moment, et ce n’est que ton corps d’où toute vie est partie car tu es là, dehors, tu regardes… et tu vois ! L’horreur de la tombe n’existe pas, enfant que nous aimons, car le cercueil et la tombe ne sont que les chemins que l’Esprit doit franchir pour s’en aller, sur un autre navire, vers des points de beauté… tu vas laisser de l’horreur, une idée noire, enfant que nous aimons, et tu vas découvrir l’espoir d’autres horizons… Laisse-toi emporter par ces Esprits qui t’aiment et qui t’amèneront bien loin dans ce Plan nouveau où tu devras te récupérer… »

Ne pleurez pas sur les tombes, enfants, n’encensez pas les tombes enfants !… Savez-vous notre tristesse lorsque nous voyons sans cesse des êtres faire des dévotions sur des pierres froides et glacées que toute vie a quittées… et l’on frotte et l’on brique, et l’on porte des fleurs et on arrose de pleurs, et on appelle le défunt comme s’il pouvait, comme un parfum, venir et enivrer… Mais non, enfants, qu’encensez-vous dans ces moments ? La pierre froide et glacée, muette et sinistre… le cercueil où un corps abandonné va lentement s’effriter puis se décomposer jusqu’à ne plus rien rester…
Et l’Esprit est là qui regarde et attend et au lieu de le voir, de tourner vos regards, vous ne regardez que le noir de cette sépulture, et il faut que ce chagrin dure car c’est peut-être pour vous un gage de cet amour que vous pensez lui donner… Non, enfants, ne faites pas de culte à la mort ! Acceptez, quand le corps s’endort, de penser que ce que vous avez aimé vit quelque part en toute sérénité dans un autre lieu, dans un autre séjour… vous le découvrirez un jour, et vous aurez les regrets de ces fleurs accumulées sans cesse, sans cesse sur des tombes vides ou des cercueils abandonnés… le meilleur de ce que vous pleurez est déjà enfui bien loin, et il a commencé son chemin, accompagné par des êtres d’amour, pour enfin s’intégrer dans ce Plan où il va, après un long séjour, rempli de sommeil et de paix, commencer à travailler pour se grandir, se transcender !

Quels sont les chemins de l’Au-delà, enfants ?
Beaucoup les représentent comme de nouvelles villes organisées, des maisons, des écoles, des églises, des lieux publics, des jardins… symbolique que tout cela, car après le trépas, on découvre cette fois que l’organisation sociale des villes n’est pas du tout la même dans ce Plan qui correspond à quelque chose de totalement différent… c’est vrai qu’il semble y avoir à l’infini des jardins, mais ils existent enfants, car les fleurs de l’Au-delà sont les fleurs de l’amour, de la joie, de la paix, de la sérénité ; des bouquets merveilleux, des gerbes merveilleuses qui vous sont offertes sans compter… oui, il y a des classes et il y a des mers, cette mer qui berce à l’infini les remords, les regrets mais qui permet, à des êtres perdus, de se récupérer dans une paix réelle… il y a des maisons, mais des maisons fluidiques, enfants ! Une vie qui s’organise avec d’autres règles, d’autres lois, des groupes d’Esprits, car chacun, cette fois, devra aller vers le point qui est le sien, qui correspond à son destin… Ne pleurez pas, enfants si ceux qui sont partis avant vous sont obligés, même si vous vous mettez à genoux, de vous laisser devant une porte, car les Plans sont différents pour tous ces enfants, et même ceux que vous avez côtoyés tout au long de votre vie ne pourront pas forcément rester à vos côtés dans cette autre vie, car l’évolution, enfants, cette évolution que nous avons tant essayé de vous faire découvrir et de vous faire accepter d’accomplir, cette évolution fait que les uns puissent grimper bien haut, et que les autres soient obligés de stagner dans des Plans un peu plus déserts, un peu plus… secrets.

Fin de la face A de l'enregistrement
Face B : manque le début de l'enregistrement…
[…] Pour dire leur affection… Lorsque les portes monumentales de l’Au-delà s’ouvrent, enfants, vous découvrez cet autre Plan où se pressent des millions d’Esprits et vous allez être surpris de retrouver ce que votre mémoire avait effacé… les amis lointains, non pas de ces derniers instants, de ce dernier chemin, mais des amis lointains trouvés dans des vies passées et qui viennent pour vous accueillir, et qui viennent aussi pour vous embrasser ou qui viennent pour vous toiser car l’affrontement est là…
Essayez, enfants que nous aimons, de vivre dans ces instants de votre vie terrestre ce que nous n’avons cessé de vous prier de faire : travaillez, grandissez-vous, évoluez… donnez le meilleur de vous-même, nettoyez vos âmes dans vos fonds profonds, enfants, afin que dans ces instants où vous vous retrouverez bien loin, vous n’ayez pas à demander pardon de gestes difficiles… Nous vous avons apporté de nos Plans lointains des plateaux remplis d’offrandes, et avant même qu’on le demande, nous avons tendu la main pour aplanir de vos chemins les difficultés, les cahots, et nous avons tiré les rideaux pour vous faire découvrir, là-bas, le paysage lumineux que cette enfant qui s’en va regarder bientôt, mais… mais… Quels sont les yeux, enfants qui habitués à l’obscurité des heures de la Terre pourront contempler enfin, sans ciller, cette nouvelle lumière ? Faites, enfants que vos mains passent sur ces paupières, qu’elles dessillent vos yeux pour que vous puissiez regarder, heureux, ce qui va être offert à vos yeux…
Dans ces Plans lointains, enfants, nous prions pour cette amie qui va bientôt partir… Dites à cet ami que nous bénissons, que même s’il est fort et puissant aujourd’hui devant l’éventualité de la mort, il faut qu’il s’accroche très fort à sa foi… dis-lui, amie, que notre main se tend, et qu’il accepte pourtant de faire encore d’autres pas car il n’a pas tout à fait joué son rôle, et nous aurions tant espéré qu’il puisse apporter autre chose et lui montrer un autre pôle d’intérêt, d’attention, à cet Esprit qui va partir…

Elle est en règle avec Dieu puisque le prêtre est venu, a béni, a tendu la main, a prié… mais, enfants, est-elle en règle avec Dieu ? Elle est en règle avec l’Eglise, mais… elle… n’est… point… en règle… avec… Dieu !… car il y a une nuance que vous devez comprendre, enfants : dans ces instants difficiles où la mort étend son aile et frôle de la pointe de cette aile le front qu’elle veut toucher, quand cette aile en s’étendant, va sur ces paupières abaisser une main pour les fermer, il y a deux règles de vie ; il y a la vie de tous les jours avec ces croyances et sa foi : l’Eglise, le prêtre, l’encensoir, le drap noir, la prière, l’extrême onction… mais il y a quelque chose de plus, enfant, c’est ce face à face avec Dieu… Ayez recours aux sacrements, enfants, oui, bien sûr, nous les bénissons… mais si vous qui savez, enfants, pouvez écouter mes paroles, car vous avez un autre rôle à jouer auprès des vôtres… Ouvrez plus largement la porte sur la découverte de nos Plans, et même si le prêtre près de vous, donne l’extrême-onction, les derniers sacrements, qu’il sorte le Saint crème, mais vous, même si, en prière, vous faites de même, laissez monter vos pensées vers Dieu car le face à face de l’être, enfant, se fera avec Dieu ! Savez-vous combien d’êtres ont fermé les yeux sans ces sacrements de l’Eglise, enfants ? Croyez-vous qu’ils puissent en ce moment croupir dans les bas-fonds d’un Au-delà inhumain… et difficile ? Non, enfants, lorsque ces portes s’ouvrent, nous les accueillons tous ces enfants que nous aimons : les perdus de la vie, les ratés, les bannis, les êtres remplis de morgue, célèbres, puissants… quelle importance pour nous enfants, que les titres ou la raison de ceux qui auraient voulu que nous écartions de nos nues ceux qui n’avaient pas reçu ces derniers sacrements… mais non, enfants, le premier sacrement de Dieu est un sacrement d’amour suivi du sacrement de pitié… et de pardon, de justice et d’équité… Et jamais nous n’abandonnons celui de nos enfants qui, repentant ou non, va fermer les yeux sans ce pardon accordé par l’Eglise, car lorsque la main du prêtre bénit sur son lit de supplice celui qui va partir, il est d’autres mains, enfants, des mains fluidiques, des mains d’amour qui accomplissent à leur tour ce geste de la croix pour nettoyer cette fois vraiment, les ombres qui stagnent près de ce lit de souffrance… et lorsque le prêtre est parti, c’est nous qui restons, amis, près de ce corps pantelant, de cet être souffrant pour adoucir sa peine, calmer son émoi, et l’endormir, cette fois, dans une autre paix qui va le transporter aux pieds d’un Dieu qui sans cesse tend la main pour le porter, le bénir… et qui saura ouvrir ses bras pour l’accueillir cette fois comme on accueille un ami… il le regardera, et le sourire de son visage sera, pour cet être perdu, la lumière qui brillera dans une nuit trop noire ; il le regardera, il lui tendra les bras et il serrera sur son cœur cet enfant qui devra bien sûr, tout à l’heure, repartir vers son destin, un destin d’attention, de travail, de réflexion… un destin où il devra souvent baisser la tête, dans le noir, en étouffant ses sanglots de remords, de désespoir, en étouffant tous ses regrets, parce qu’il va découvrir et comprendre qu’il aurait dû, sans attendre, changer, peut-être à regrets, le cours de sa destinée…
et Dieu, d’un geste de la main, refermera sur la nuit de ce destin, les rideaux de son amour pour qu’il puisse retrouver un jour le chemin de sa bonté, le chemin de sa beauté, et pendant que ces Esprits croient plonger dans le noir d’un gouffre difficile, car d’une vie différente, Il va, doucement, tendre la main et apaiser ce nouveau destin de son amour immense… Il les regardera, et dans ces yeux -si ces Esprits pouvaient le voir !- il y aura ce pardon merveilleux dispensé à travers le temps pour tous ces enfants qui un jour seront repentants car Il saura leur donner l’espoir par un amour immense, une bonté infinie, d’être définitivement ces enfants chéris qui, un jour, repentants, purifiés et grandis, pourront, ayant quitté les espaces trop noirs, s’avancer en chantant sa Gloire…

Oui, priez pour cette femme qui va partir, enfants, et demandez à Dieu qu'Il accepte, s’Il le veut, de bien vouloir fermer ses yeux dans la plus grande sérénité… Demandez-lui pour elle, enfants, qu’Il veuille bien garder, monter en épingles ces humaines qualités pour jeter, comme la nuit étend son voile sur une terre qui va bientôt s’assoupir, pour jeter un voile sur ses iniquités ; car dans votre prière, enfants, demandez-Lui sa paix, mais demandez-Lui surtout d’être exaucés quand vous souhaitez la voir pardonnée…

Pour tous ses Esprits qui l’entourent et la portent et pour ceux qui, silencieusement aujourd’hui, la pleurent et dont les larmes vont couler, nous voulons rappeler que la mort n’est qu’une séparation de quelques instants… que rien ne va les séparer hormis ce corps qu’on a laissé de ce qu’ils ont aimé… qu’ils se souviennent que pour aller d’un Plan à l’autre, il faut toujours sur ce gouffre profond qui sépare les Mondes, qu’une passerelle soit jetée afin que ceux qui partent puissent l’emprunter, mais que ceux qui restent puissent apercevoir de l’autre côté de ce pont jeté, des visages qu’ils ne devront jamais oublier…

Rappelez-leur, enfant, qu’il est doux de savoir que même lorsqu’on a l’impression que tombe le soir, il y a bien loin de vous, un Monde où la lumière n’en finit pas d’être… où elle brille éternellement aux regards de ces enfants qui ont enfin découvert l’infini…

 

Après la mort…

…l'au-delà

 

 

Souvenez-vous, enfants, que l'être ne meurt et disparaît que parce que le souvenir s'est effacé !…

 

Après la mort…

…l'au-delà

 


archange Raphaël
médium : marcelle olivério