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Frère,
ne regarde plus la terre sombre et froide
Où tu vas reposer dans
un tombeau glacé,
Corps immobile aux membres
froids et roides
Qui aura oublié jusqu'à
sa vie passée.
Le Néant est horrible
et il ne mène à rien !
Il est des horizons de beauté
et de bien
Où l'on pourra se perdre
et renaître à la vie,
Des horizons bleutés
et purs, des paradis
Où l'Esprit, de nouveau
sorti des ombres denses
Du sommeil de la Mort et de
son lourd silence,
Recommence une vie
Frère, ne regarde plus
la Terre où rien ne vit !
Les larmes, les sanglots accompagnent
l'oubli
Qui vient toujours, un jour,
recouvrir à l'envi
Le souvenir brûlant de
celui qui, banni
Des régions de la Terre,
Clame et dit sa misère
En étouffant ses cris.
Frère, ne regarde plus
le froid tombeau humide !
Tu as quitté le monde
et la fosse putride
De la Terre où tout
stagne et où tout se détruit,
Où tout a pris l'allure
d'un paradis enfui
Frère, ne regarde plus
la misère du monde !
Tant de mains t'ont tiré
pour rentrer dans la ronde
Qui emporte là-bas les
Esprits dans la joie,
Dans ce monde inconnu auquel
on ne croit pas,
Dans ce monde lointain
D'où pourtant pour certains
Il s'avère toujours
que l'on ne revient pas ;
Monde inconnu des foules,
Monde où, comme une
houle,
Déferlent dans le bleu
les espoirs retrouvés
Et où l'impur, l'abject,
le monstre dépravé
Deviendra un beau jour,
Sous l'élan de l'amour,
L'ange de la clarté.
Frère, ne regarde plus
le monde de tes pas,
Ce pays où l'on croit
que l'on ne revient pas !
Celui-là est ton monde,
celui-là ta patrie,
C'est le jardin d'Eden où
renaîtra ta vie,
Cette vie que, bientôt,
transporté par la joie,
Tu vivras cette fois au rythme
des émois
Qui font qu'un cur enfin
va s'ouvrir à la vie
Car il a découvert ce
plan pur d'Infini
Où il pourra trouver
réponse à ses "pourquoi" ;
Et il ira, cet être,
tout imprégné de foi
Sur le chemin tout bleu inondé
de lumière
Qui va, en l'arrachant à
la boue de l'ornière,
Le mener, un beau jour, triomphant
et heureux,
Jusqu'à cette lumière
qui entoure ce Dieu
Qui, à jamais, en chassant
votre peur,
Se blottira pour vivre dans
vos curs
Qui, inondés d'amour
et de joie et d'espoir,
Battront au rythme vibrant
de sa Gloire.
Raphaël
Archange
médium
: marcelle olivério
Quelle main pourra se tendre
pour essuyer mes larmes ?
Quelle main sera puissante
pour arracher les armes
Brandies dans les sanglots,
les cris haineux, le sang,
Et qui font de bébés
des enfants sans parents,
Qui font du rêve éclore
des amas de serpents
Qui s'enroulent, horribles,
et jettent les élans
De ceux qui espéraient
au gouffre des chimères ?
Quelle main saura se tendre
?
Je rêve, je prie, j'espère,
Mais la tombe glacée
est seule à me répondre !
Où est le pain de vie
? Où est le Monde ?
Répondre
Et répondre toujours
à l'attente de l'autre
Répondre !
donner
!
aimer !
Oh ! cet autre
Destin que le bonheur apporte
!
Oh ! le chemin trouvé
dans la force qui porte,
Le chemin qui s'éloigne
du champ noir de l'horreur
Où les armes brandies
ont fait couler des pleurs !
Renaître et vivre
Vivre et grandir
Pour enfin pouvoir franchir
Sur la passerelle du destin
La route qui va vers demain
Quelle est la main qui se tendra
Pour accompagner tous mes pas
Vers ce point de vie si lointain
Où l'on ne sait plus
si demain,
Hier, ou encore aujourd'hui
Sont les seules vérités
de nos vies ?
Destin
lumière
beauté
horreur !
Tels, sont les chemins de mon
cur,
Et si je découvre, ami,
La vraie route de ma vie
Ce sera le chemin d'espoir
Qui me conduira à sa
Gloire !
Raphaël
Archange
médium
: marcelle olivério
Le vent tourbillonnant emporte
sur son aile
Les échos lancinants
de mon passé troublant.
Je suis là, silencieux,
devant l'aube nouvelle
Qui irise l'élan de
mon âme d'enfant.
Le silence est pesant et la
terre écrasée,
Immobile, endormie, lentement
reprend vie.
Je regarde et j'écoute
et mon cur apaisé
Oublieux des soucis s'enthousiasme
et bondit.
Où sont les souvenirs
et où sont les chagrins ?
Sommes-nous oubliés
ou sommes-nous mêlés
Encore, êtres perdus
aux heures des matins
Et aux pensées troublées,
à la vie envolée ?
Je regarde et je rêve,
pensif tout à coup.
L'aube n'existe plus, les oiseaux
se sont tus.
Un sentiment étrange,
émouvant et très doux
Tout vibrant d'inconnu m'inonde
comme un flux.
Le ciel s'est entrouvert et
sa voûte crevée
Laisse entr'apercevoir, balcon
bleu de l'espoir,
Des silhouettes blanches en
des voiles drapées,
Douces statues d'ivoire penchées
vers le sol noir.
« Qui sont tous ces fantômes échappés
de la nuit ?
Parlez-moi, ombres claires
! Venez-vous des enfers
Ou de ces lieux lointains où
la lumière luit ?
Vivez-vous dans les airs bien
loin de notre Terre ?
Je voudrais tant savoir, je
voudrais tant comprendre !
Y a-t-il parmi vous des êtres
à genoux
Attentifs et aimants, capables
de répandre
Sur le Monde et sur nous, un
amour pur et doux ?
»
Anxieux, j'attendais, quand
une voix lointaine
Du fond du ciel vibrant répondit
simplement :
« Oui, mon enfant chéri,
nous consolons ta peine ;
Disparus mais vivants, nous
sommes tes parents !
»
Raphaël
Archange
médium
: marcelle olivério
Frère, ne regarde plus
la terre sombre et froide
Où tu vas reposer dans
un tombeau glacé,
Corps immobile aux membres
froids et roides
Qui aura oublié jusqu'à
sa vie passée.
Le Néant est horrible
et il ne mène à rien !
Il est des horizons de beauté
et de bien
Où l'on pourra se perdre
et renaître à la vie,
Des horizons bleutés
et purs, des paradis
Où l'Esprit, de nouveau
sorti des ombres denses
Du sommeil de la Mort et de
son lourd silence,
Recommence une vie
Frère,
ne regarde plus la Terre où rien ne vit !
Les larmes, les sanglots accompagnent
l'oubli
Qui vient toujours, un jour,
recouvrir à l'envi
Le souvenir brûlant de
celui qui, banni
Des régions de la Terre,
Clame et dit sa misère
En étouffant ses cris.
Frère,
ne regarde plus le froid tombeau humide !
Tu as quitté le monde
et la fosse putride
De la Terre où tout
stagne et où tout se détruit,
Où tout a pris l'allure
d'un paradis enfui
Frère, ne regarde plus
la misère du monde !
Tant de mains t'ont tiré
pour rentrer dans la ronde
Qui emporte là-bas les
Esprits dans la joie,
Dans ce monde inconnu auquel
on ne croit pas,
Dans ce monde lointain
D'où pourtant pour certains
Il s'avère toujours
que l'on ne revient pas ;
Monde inconnu des foules,
Monde où, comme une
houle,
Déferlent dans le bleu
les espoirs retrouvés
Et où l'impur, l'abject,
le monstre dépravé
Deviendra un beau jour,
Sous l'élan de l'amour,
L'ange de la clarté.
Frère, ne regarde plus
le monde de tes pas,
Ce pays où l'on croit
que l'on ne revient pas !
Celui-là est ton monde,
celui-là ta patrie,
C'est le jardin d'Eden où
renaîtra ta vie,
Cette vie que, bientôt,
transporté par la joie,
Tu vivras cette fois au rythme
des émois
Qui font qu'un cur enfin
va s'ouvrir à la vie
Car il a découvert ce
plan pur d'Infini
Où il pourra trouver
réponse à ses "pourquoi" ;
Et il ira, cet être,
tout imprégné de foi
Sur le chemin tout bleu inondé
de lumière
Qui va, en l'arrachant à
la boue de l'ornière,
Le mener, un beau jour, triomphant
et heureux,
Jusqu'à cette lumière
qui entoure ce Dieu
Qui, à jamais, en chassant
votre peur,
Se blottira pour vivre dans
vos curs
Qui, inondés d'amour
et de joie et d'espoir,
Battront au rythme vibrant
de sa Gloire.
Raphaël
Archange
médium
: marcelle olivério
Quelle main pourra se tendre
pour essuyer mes larmes ?
Quelle main sera puissante
pour arracher les armes
Brandies dans les sanglots,
les cris haineux, le sang,
Et qui font de bébés
des enfants sans parents,
Qui font du rêve éclore
des amas de serpents
Qui s'enroulent, horribles,
et jettent les élans
De ceux qui espéraient
au gouffre des chimères ?
Quelle
main saura se tendre ?
Je rêve, je prie, j'espère,
Mais la tombe glacée
est seule à me répondre !
Où
est le pain de vie ? Où est le Monde ?
Répondre
Et répondre toujours
à l'attente de l'autre
Répondre !
donner
!
aimer !
Oh ! cet autre
Destin que le bonheur apporte
!
Oh ! le chemin trouvé
dans la force qui porte,
Le chemin qui s'éloigne
du champ noir de l'horreur
Où les armes brandies
ont fait couler des pleurs !
Renaître et vivre
Vivre et grandir
Pour enfin pouvoir franchir
Sur la passerelle du destin
La route qui va vers demain
Quelle
est la main qui se tendra
Pour accompagner tous mes pas
Vers ce point de vie si lointain
Où l'on ne sait plus
si demain,
Hier, ou encore aujourd'hui
Sont les seules vérités
de nos vies ?
Destin
lumière
beauté
horreur !
Tels, sont les chemins de mon
cur,
Et si je découvre, ami,
La vraie route de ma vie
Ce sera le chemin d'espoir
Qui me conduira à sa
Gloire !
Raphaël
Archange
médium
: marcelle olivério
Le vent tourbillonnant emporte
sur son aile
Les échos lancinants
de mon passé troublant.
Je suis là, silencieux,
devant l'aube nouvelle
Qui irise l'élan de
mon âme d'enfant.
Le silence est pesant et la
terre écrasée,
Immobile, endormie, lentement
reprend vie.
Je regarde et j'écoute
et mon cur apaisé
Oublieux des soucis s'enthousiasme
et bondit.
Où sont les souvenirs
et où sont les chagrins ?
Sommes-nous oubliés
ou sommes-nous mêlés
Encore, êtres perdus
aux heures des matins
Et aux pensées troublées,
à la vie envolée ?
Je regarde et je rêve,
pensif tout à coup.
L'aube n'existe plus, les oiseaux
se sont tus.
Un sentiment étrange,
émouvant et très doux
Tout vibrant d'inconnu m'inonde
comme un flux.
Le ciel s'est entrouvert et
sa voûte crevée
Laisse entr'apercevoir, balcon
bleu de l'espoir,
Des silhouettes blanches en
des voiles drapées,
Douces statues d'ivoire penchées
vers le sol noir.
« Qui sont tous ces fantômes échappés
de la nuit ?
Parlez-moi, ombres claires
! Venez-vous des enfers
Ou de ces lieux lointains où
la lumière luit ?
Vivez-vous dans les airs bien loin de notre Terre
?
Je voudrais tant savoir, je
voudrais tant comprendre !
Y a-t-il parmi vous des êtres
à genoux
Attentifs et aimants, capables
de répandre
Sur le Monde et sur nous, un
amour pur et doux ?
»
Anxieux, j'attendais, quand
une voix lointaine
Du fond du ciel vibrant répondit
simplement :
« Oui, mon enfant chéri,
nous consolons ta peine ;
Disparus mais vivants, nous
sommes tes parents !
»
Raphaël
Archange
médium
: marcelle olivério
Au
cur dense d'un jour tremblotant et glacé
Aux pâles lueurs d'ocre,
de bleu et d'argent,
Il se penche en tremblant sur
cette vie passée
Qui était sa richesse
et aussi... son tourment.
Il appelle à grands
cris des êtres endormis,
Harassés de fatigue,
de chagrin et de peine.
Le silence est pesant et sa
voix qui supplie
Semble s'être étouffée
au fond bleu de la plaine.
Etres
endormis rêvant du noir tombeau
Où repose à présent
l'être aimé et chéri
Et leurs bouches fiévreuses
ne balbutient qu'un mot :
Le nom du fils aimé,
et leurs voix dans un cri
Arrivent jusqu'à lui
qui se penche et appelle.
Il aperçoit la Terre
où tout repose et dort,
Où les brumes de l'aube,
dans les feuilles, pêle-mêle,
Accrochent des lambeaux d'ouate
d'argent et d'or.
Le chien au coin de l'âtre,
frissonne tout à coup
En gémissant, craintif,
sous la douce caresse
Qui lentement palpite sur sa
tête et son cou
Le tirant, dans la peur, de
sa tiède paresse.
« Mais ne crains point,
c'est moi, ton maître !
Ne peux-tu pas me reconnaître
?
Dis, nous avons couru tant
de fois dans la joie
Sur les chemins blanchis de
neige, sur l'herbe verte
Dans les champs, sur la plage
où la mousse de soie
Des vagues mouillait la trace
de mon pas alerte
Imprimée dans le sable
aux reflets de l'aurore.
Tu courais, aboyant au large
et aux mouettes
Comme pour répéter
que tu voulais encore
Sauter, bondir, jouer sans
que rien ne s'arrête
Dis, me reconnais-tu, toi que
j'ai tant aimé,
Compagnon de mes jeux, compagnon
de ma vie ?
Tu grognes et tu trembles !
M'aurais-tu oublié
Et repoussé déjà
de ton cur qui frémit ?
Mais, mon Dieu, qu'ai-je fait
?
Le silence est profond
Et les teintes nacrées
de l'aube silencieuse
Semblent avoir terni la mémoire
d'un nom
Tant de fois prononcé
par une mère heureuse :
J'appelle et crie et hurle,
mais ils restent tous sourds,
Indifférents soudain
à la voix de ma peine.
Ils ont le dos courbé
sous un fardeau trop lourd
Que je ne comprends pas et,
blessés, ils se traînent.
La Terre me semble loin et
je cherche mon corps
Mais mes mains impatientes
ne brassent plus que l'air
Et je cours, éperdu,
pour retrouver d'abord
Le contact de la vie précieuse
comme vair.
Autour de moi s'agitent des
ombres insolites
Que je ne connais pas et qui
semblent pourtant
Tendre des mains patientes
en un geste d'invite
A me rapprocher d'elles pour
calmer mon tourment.
Pourquoi irai-je à
vous que je ne connais pas,
Ô spectres de terreur,
ô Monde hallucinant ?
Ma vie n'est pas ici mais dans
ce plan là-bas
Où m'attendent mon chien,
mon chat et mes parents !
Qu'ai-je à faire de
vos nues et de votre lumière
Et des mains qui se tendent
vers moi si
perdu,
Egaré, malheureux dans
votre immense sphère
Je suis banni par ceux qui
ne m'entendent plus !
Voyons, enfant chéri,
cette sphère est la tienne,
Et ces mains qui se tendent
sont des mains amies
Qui veulent apaiser ta souffrance
et ta peine
Tout en levant le voile sur
ta nouvelle vie.
Regarde-la, au loin, cette
douce clarté
Qui baigne d'un halo lumineux
et brillant
Ce monde fait d'amour, d'espoir
et de beauté
Que tu vas découvrir
en nous accompagnant.
Dans l'Infini immense qui enchante
et qui brille,
Dans la douceur perlée
de la vie retrouvée,
Tu vas enfin pouvoir accepter
la famille
Lointaine et inconnue de ton
Esprit troublé
Qui tout au long du temps a
su guider tes pas,
Réconforter ton cur
et essuyer tes larmes,
A entouré tes jours,
adouci ton trépas,
Régénérant
ton être et apaisant ton âme.
Nous t'avons apporté
un bagage d'amour,
Un infini de paix, de tendresse
et d'espoir ;
Nous t'offrons ces cadeaux
sans attendre en retour
Quoi que ce soit de toi. Si
tu pouvais savoir
Où nous te conduisons
! Tu bondirais très vite
Et tu dirais ta joie de retrouver
Celui
Qui a, dans sa Passion et dans
tous ses mérites,
Accepté de mourir pour
que naisse ta vie.
Puise à grands gestes,
enfant, dans ce cadeau offert
Pour donner à ton tour
à ceux, chers à ton cur,
Qui te pleurent toujours :
du courage à ton père,
De l'espoir à ta mère
en tendant cette fleur
»
Sur la terre bruissante qui
lentement s'éveille,
Dans la triste maison, aux
lueurs de l'aurore,
Le père, tout à
coup, sourit et s'émerveille,
Et il dit sa surprise, et il
répète encore :
« Mais
j'ai rêvé
du gosse !
Il montrait une fosse
Pleine d'ossements blancs où
embaumaient des fleurs
Qui avaient pris bien loin
racine dans son cur,
Et sa main se tendait pour
essuyer mes pleurs
Et mon cur tout à
coup a frémi de bonheur !
Dis, mais est-ce possible de
voir cohabiter
Dans un même tableau
rêve et réalité ?
Les os
la mort
l'horreur
Les fleurs et le bonheur ?
Réveille-moi bien vite
et dis-moi mon erreur !
Mais pourtant j'ai bien vu,
en dépit de ma peur
Qu'il offrait une rose
Afin que je la pose
Dans tes mains suppliantes
!
»
La mère émue
et souriante
Penche la tête dans l'émoi
« Moi, j'ai senti, je
crois,
Sa main sur mon visage
Et j'ai senti, dans un baiser,
un souffle chaud
Tandis que devant moi, comme
un vivant mirage,
Il s'est montré soudain,
entouré d'un halo.
Dans l'ombre de la nuit le
chat a ronronné
Et le chien, tout à
coup, a regardé dehors
Puis s'est blotti, tremblant,
et tout pelotonné
Contre le chat rêveur
qui ronronnait plus fort
»
« O Dieu ! quelle joie
immense, quel merveilleux bonheur !
Serrés l'un contre l'autre,
heureux dans la lumière
Pâle encore du matin,
tandis que sonne l'heure,
Ils regardent le ciel et font
une prière
»
Dans
les sphères lointaines et baignées de ferveur
Immobile et tremblant, mais
heureux et serein,
Lui, regarde, et son cur
ne ressent plus de peur
Et c'est lui qui, soudain,
ose tendre la main
Pour saisir à son tour
ces mains qui se tendaient.
Le Ciel s'est entrouvert, et
de blanches volutes
Descendent doucement comme
pour envelopper
Celui qui sait enfin qu'il
faut cesser sa lutte.
Des notes mélodieuses
s'envolent et dans un chant,
Etres diaphanes et purs venus
de fonds de Gloire,
Ils bercent sur leurs curs,
tendrement, cet enfant
Qui va enfin partir vers un
Monde d'Espoir !
Raphaël
Archange
médium
: marcelle olivério
Loin
des lumières et des rumeurs, je suis tapi au fond
de ma peur et dans l'obscurité moite et difficile,
j'attends
Maîtres infâmes qui terrorisent,
maîtres sinistres qui brutalisent et vomissent la
peau trop sombre et le front ruisselant de la sueur de la
peur, de l'angoisse de la mort !
Esclave toujours !
Foulé aux pieds, enchaîné
à ma vie de misère, à l'horreur d'une
galère où nulle lumière ne luit,
je suis l'esclave, je suis
le Noir.
Sous
le soleil ardent qui brûle trop souvent ma peau, j'ai
peur et je tremble
Mes mains ensanglantées, mon dos trop souvent écorché,
je ploie sous le fardeau trop lourd de moments et de jours
qui s'étirent en déchirant mon âme,
-en emportant mon âme-
en brûlant comme une flamme les instants de ma vie
qui s'enfuit.
Tapi dans mon désespoir,
je suis l'esclave, je suis
le Noir.
Les chaînes sont tombées de mes pieds, mais
je suis toujours entravé à l'horreur de mes
réalités.
Le soleil brille-t-il pour moi ?
Ma vie s'écoule,
long fleuve de désespoir emportant mon chagrin, ma
souffrance, mes
espoirs, et du matin au soir, tristement,
je pleure dans le silence de mes heures,
car je suis toujours l'esclave, je suis
le Noir.
Nul soleil ne peut briller pour moi !
L'ombre sinistre de la mort, de la souffrance et de l'émoi
est toujours là, accompagnant mes pas sur ce chemin
trop plein d'horreur où je voudrais voir les heures
emporter mon souffle et ma vie, mais il me faut attendre
sans voir poindre le moindre espoir
car, définitivement, je suis l'esclave, je suis
le Noir.
Mes plaintes et mes mélopées montent vers
Dieu et je n'ose lever les yeux vers sa Grandeur, vers sa
Beauté. Je prie pourtant, et dans mon chant je pleure
mes espoirs de bonté, de patience et d'attention,
mais les jours passent, tombent les soirs
et je ne suis que l'esclave, je ne suis que
le
Noir.
Lourdes étaient les chaînes à mes pieds
et brûlantes les plaies de mon côté
La terre est basse, la terre est noire, noire
comme moi qui suis l'esclave, qui suis
le Noir.
Pourtant, lorsque mon cur est trop lourd, il me semble
que parfois, je sens, blotti tout contre moi, un Etre pur,
un Etre bon qui me regarde tendrement, et qui m'offre soudain
le pouvoir de vivre en pensant que pourtant,
je suis l'esclave, je suis
le Noir
Regarde-moi avec amour, regarde-moi avec ferveur, et je
verrai s'enfuir ma peur ; les nuits seront illuminées
!
Je pourrai vivre dans la clarté de la vie
et de l'espoir
même si je suis encore l'esclave,
même si je suis encore
le Noir.
Lumière et beauté sur ma vie !
Ma mélopée s'envolera, et mon âme aussi
suivra car je trouverai le chemin qui me conduira, demain,
au Paradis lumineux où je retrouverai mon Dieu -un
Dieu d'Amour et de Bonté- qui m'offrira dans la beauté
de divins soirs l'oubli de ma détresse, de ma souffrance,
en me disant
que j'ai eu la chance d'être l'esclave, d'être
le Noir ;
car le jour succède à la nuit, la beauté
vient, l'horreur s'enfuit,
et il suffit d'une prière pour découvrir la
vie entière la Lumière et la Beauté.
Il me tiendra alors les mains, Il me serrera sur son cur
et alors je regarderai, en bas, le maître tremblant
de peur, qui n'osera lever les yeux vers celui qu'il a maltraité
car, là-haut, près de mon Dieu, je serai enfin
heureux !
Car je ne serai plus l'esclave, et ma peau ne sera plus
noire, mais, lui, là-bas, bien malheureux, se jettera
aux pieds de Dieu pour murmurer, dans un sanglot, ces quelques
mots :
« Oh ! qu'ai-je fait à cet esclave ?
Oh ! J'ai vomi cette peau noire !
Mais pourrai-je
un jour oublier que ces lourdes chaînes qui entravent
sont le symbole avilissant de mon âme éternellement
noire ?
»
« Relève-toi, ô maître torturé
!
le temps des révoltes est passé car,
au cur de ce paradis, je peux te dire que j'ai compris
qu'un cur de Blanc, qu'un cur de Noir ne peuvent
vibrer que d'un même espoir, d'un même élan,
d'un même amour, car s'y blottira pour toujours un
Dieu pur et éternel, et ma mélopée
sera belle pour offrir ce jour à mes frères,
mes frères esclaves, mes frères noirs, la
tendresse, l'amour et l'espoir
Paix
Amour et Vie
»
Archange
Raphaël
médium : marcelle olivério
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extraits
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