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Daprès ce que dit Christian, les choses devraient
aller très vite
je la suis depuis pas mal de
temps, avec des méditations qui ont eu pour but,
non pas de
récupérer parce que cétait
irrécupérable, mais qui tendent à vouloir
apaiser ses derniers instants pour quelle puisse sen
aller en toute sérénité, au lieu de
partir dans lhorreur
alors elle est, semble-t-il,
en plein calme, mais je crois que même si lesprit
qui sen va laisse un corps qui réagit sereinement,
il doit y avoir une certaine angoisse pour elle et il y
a surtout la tristesse de Christian et des enfants
Si vous le voulez bien, nous allons, pendant quelques instants,
méditer, élever nos pensées pour cet
accompagnement qui lui permettra de passer cette porte de
lau-delà, dans les instants ou dans les jours
qui viennent, en toute quiétude et sans drame profond
Je
vous laisse à votre méditation avec une pensée
pour elle et pour tous ces absents, puisque de nombreux
empêchés nont pu venir, et je crois quils
seront -ils lont dit- en méditation autant
quils pourront le faire au travers de leurs occupations
pour être avec nous par la pensée et la présence
affectueuse
Méditation
Se
présente alors Raphaël qui communique le message
qui suit par incorporation : l'entité se sert des
cordes vocales du médium (marcelle olivério)
pour s'exprimer
Amis
Inhabituel pour nous de nous présenter en tout début
de réunion, avant même que des paroles de prières
pleines de tendresse se soient envolées vers nos
Plans
Une voix amie demandait, il y a quelques instants,
une méditation pour cette enfant qui va bientôt
partir vers ce Plan quelle a voulu ignorer, quelle
a nié tout au long de ces jours dans la crainte où
elle était de cet affrontement avec le regard de
Dieu, le regard de ceux qui lavaient précédée
dans la mort
Inquiète et anxieuse de cet affrontement
à son propre regard qui allait la faire basculer
trop souvent dans le remords angoissé et dans le
constat des gestes accomplis quelle aurait voulu oublier
Quel est, enfants, lhumain qui au moment où
la monumentale porte de lau-delà va souvrir,
ne ressent ces sentiments dangoisse, de détresse,
et souvent de peur et de panique
Quel est celui à
qui ces choses sont épargnées, enfants ?
Un esprit près dun corps torturé par
la maladie et brûlant de fièvre, un esprit
commence à se reculer pour bientôt pouvoir
se détacher et enfin pouvoir senvoler vers
ces sphères lointaines où il va bientôt
faire ses premiers pas entourés de ceux qui lattendaient,
qui lespéraient
et qui ont tenté,
depuis des jours, de montrer une autre route pour ce départ
imminent
Savez-vous, enfants, comment se font les choses lorsque
les lourds vantaux de la porte de notre Monde vont commencer
à souvrir ? Pas de technologie, enfants, qui
puisse faire ouvrir une porte en appuyant sur un bouton
Ce sont les mains aimantes des Guides et de ceux qui vous
ont précédé dans la mort qui vont venir
ouvrir, à deux battants, ces portes, pour vous permettre
davancer vers une autre éternité de
bonheur, de beauté, de splendeur et de joie
De toutes leurs forces, ils ouvrent ces portes, enfants,
car ils savent que lêtre qui repose souvent
dans des affres et des souffrances difficiles va bientôt
devoir quitter ce Plan de la Terre qui nétait
que sa seule prière pour se retrouver plus haut sous
le regard de Dieu
Ces portes sont immenses et très
lourdes, enfants, combien ont essayé, en voulant
donner un coup de pouce à leur vie, de les faire
ouvrir à leur gré avant que ces mains aimantes
ne puissent venir témoigner de cette affection pour
les ouvrir pour eux
Combien de drames, enfants, se
sont joués dans ce désir dêtre
autrement heureux en échappant aux contraintes de
la Terre ? Ah, si vous pouviez entendre les prières
qui montent pour vous, enfants, tout au long de vos jours ?
Accompagnement de tous les instants
accompagnement
de ces enfants qui, insouciants, sen vont flottant
au gré du vent
de lespoir
du désir
de la gloire
de la célébrité
de la richesse
mais combien flottent encore au vent
de cette attente pour grimper sur une autre pente où
résonneront dautres mots, des mots nouveaux
peut-être, mais des mots plus beaux : les mots de
valeur, de
grandeur, d
Amour, de
bonté, de
tolérance, de
charité,
d
acceptation, d
espoir ; et lorsque
ces mains aimantes, enfants, vont tirer ces battants, qui
peut imaginer le spectacle qui se présentera à
lui ?
Un
esprit est en train de se détacher, et va devoir
bientôt basculer dans ce Plan quil ne voulait
atteindre
Je vais essayer de dépeindre à
vos yeux, à votre attente, à votre
angoisse,
ce passage vers cet autre Plan que vous accomplirez, enfants,
tous un jour bien sûr, car même sil semble
que la vie dure éternellement dans des souffrances
où des attentes insatisfaites, même si la souffrance
quelquefois écrase des êtres et leur donne
cette angoisse dun devenir trop lointain, vous avancerez
sur ce chemin pas à pas, souvent sous notre protection,
souvent à notre satisfaction, mais souvent à
notre grande déception
pour atteindre un jour
plus ou moins lointain ce palier où vous pourrez,
avant de franchir la porte, vous arrêter
vous
reposer
et regarder une fois encore le spectacle de
ces vies passées quavec regret vous avez laissées
La route semble toujours très longue, enfants que
nous aimons, mais, mais elle est nécessaire à
ceux que nous portons pour atteindre, un jour plus loin,
ces paliers de valeur, de beauté, de grandeur
Arrivé sur ce dernier palier, lesprit qui commence
à se détacher est tout dun coup paniqué
à la pensée de laisser trop vite tout ce qui
a représenté lintérêt de
sa vie, et tout dun coup remonte des tréfonds
de son âme, les souvenirs, les rancurs, les
remords, les regrets, même si en parallèle
sallume une autre flamme qui a pour nom « éternité
» et qui apportera la grandeur et la beauté
dans la sérénité
Les sentiments sont un remue-ménage, et dans un tourbillon
incroyable remontent et envahissent la mémoire et
lesprit qui regarde et contemple
il se tourne
et regarde derrière lui la scène quil
va bientôt quitter
les lumières sont
encore brillantes, les projecteurs sont encore allumés
même si des mains attentionnées ont fait baisser
lintensité de ces lampes qui brûlaient
pour éclairer le drame
Les rideaux sont encore
ouverts, mais en réponse à dautres prières,
ils seront bientôt refermés
car le spectacle
est terminé, et lEsprit regarde cette scène
ou pendant des temps il a joué ce rôle important
de la vedette en premier plan : « Lai-je bien
joué ? » dit-il « Ai-je répondu
à votre attente, où nai-je été
quun acteur cabotin qui na pas su comprendre
que les lendemains ne pouvaient être faits que de
lumière et de valeur ; cest vrai quen
ce moment jai peur du jugement que vous allez porter,
mais je me rassure cependant, en me disant bien
fortement,
que lorsquon est près du lit dun mort,
et que plus rien ne compte alors, il ny a plus que
les qualités dont on encense le trépassé
vous nallez pas moublier dans ce partage habituel
? Jétais la meilleure, la plus belle, la plus
attentionnée
ne parlez pas surtout des erreurs
de ma route ! Oubliez mes colères et rengainez vos
doutes quant à la valeur de ce que jai pu accomplir,
de ce que jai pu vous donner ! Ne parlez pas surtout
de mes colères passées, de mes réactions
difficiles, de mon intransigeance qui a causé tant
de problèmes et tant de drames
cest vrai,
jai été nonchalante, mais nétait-ce
pas lapanage dune mère de famille harassée
par des tâches ménagères trop souvent
endurées ? Ne parlez pas de mon hypocrisie quelquefois,
de mes mensonges une autre fois, de mon absentéisme
trop souvent
Ne parlez pas de mes erreurs, de mes
écarts, de mes glissements
non, ne retenez
de moi, enfants, que les beautés de mon image ! Regardez,
regardez, nettoyez-la cette page, effacez les traces trop
noires de gestes que je ne veux plus voir
Laissez
la page vierge si cela peut se faire, vous répondrez
à ma prière, et je crois que dans ces moments,
je serai vraiment contente de savoir que plus rien nexiste
sur ce livre que Dieu va ouvrir
»
Mais
mais comme lEsprit se trompe, enfants
car nul ne pourra gommer ce qui a été gravé
dans ce parchemin que Dieu va garder entre ses mains et
lorsque lEsprit se tournant vers son Guide attend
confirmation de cette demande extériorisée,
et que le Guide avec amour et tristesse fait « non
» dun geste de la main, lEsprit baisse
la tête, et dans une dernière quête demande
que lui soit épargné lhorreur de la
confrontation à ses gestes et que lui soit enfin
offert le pardon
« Oui » répondent les Guides, «
le pardon test offert, enfant que nous aimons, mais
tu vas devoir accomplir ce travail difficile de lanalyse
de tes gestes, de ta vie, de tes élans
»
Maintenant, regarde, enfant, ceux qui ont ouvert les portes
pour te permettre de changer de Plan sont là, attentifs
et présents ; ils te regardent et écoutent
et ils viennent dentendre tes doutes et tes espoirs
aussi
mais eux, comme nous, baissent la tête
car ils savent que rien narrête le jugement
de Dieu
ils savent, parce quils sont déjà
passés par ce chemin
On a beau tendre la main,
il faut que lêtre qui sen va et quitte
les Plans de la Terre affronte, comme au cours dune
guerre, cette dernière bataille
Vous, humains
direz quelle est de taille cette bataille à
engager, car foin de ces contacts avec dautres humains,
foin de ces contacts avec ceux qui vous tenaient la main
ou que vous avez accompagné en chemin et qui souvent
ignoraient vos gestes
cest un contact tout nouveau,
enfant, un contact fait à un autre niveau, bien plus
haut, un contact avec les Plans divins
un contact
avec Dieu, enfant
Foin de ces espoirs qui vous faisaient,
dans votre chemin de vie, espérer que rien ne serait
vu, que vous ne seriez pas pris parce que les gestes difficiles
auront obscurci lhorizon
cest vrai, les
humains passent, souvent contents, à côté
de gestes qui ne méritaient pas considération
et parce quils nont pas compris, on pousse un
soupir, et lon dit : « Merci Seigneur, jen
suis quitte, pour cette fois ! » Mais combien de fois,
enfants serez-vous quitte sous le regard de Dieu, de ces
gestes qui ont rendu malheureux beaucoup trop de personnes
près de vous ?
Ils
sont venus, et peut-être pour plagier les paroles
dune chanson qui entoure damour justement cet
être qui part, ils sont venus, ils sont tous là,
ceux en la vie desquels vous ne croyez pas et qui pourtant
restent présents
présents dans un autre
Plan pour accompagner vos pas ; ils sont tous là
et ils entourent lEsprit qui devra bientôt quitter
ce palier où la mémoire revenant, il se retrouve
enfant, puis un peu plus grand, au gré dune
vie éparpillée
ils sont là, ils
attendent, ils approchent
ils lentourent
la tendresse est dans leurs regards ; le sourire sur leurs
lèvres fait comprendre à cet être qui
part que dautres moments de tendresse vont lui être
donnés et il se retourne vers cette Terre quil
a abandonnée et il dit : « Mais où sont
mes amours ? Où est ma tendresse ? Je me disais que
rien ne presse, rien ne presse dans ces moments où
je devrais retrouver ces parents que jai aimés
ou que jai oubliés ; mais où est ma
tendresse, mon Dieu ? Je tourne les yeux et je vois mes
enfants, mon mari malheureux, ces amis qui me pleurent,
et voilà que depuis tout à lheure, dautres
êtres me contemplent, tendent les mains vers moi,
mappellent, me sourient, me parlent
Quel émoi
en moi tout dun coup, Seigneur ! parce que je viens
de découvrir ce bonheur de retrouvailles que je ne
soupçonnais pas
Ils nétaient vraiment
pas partis ceux pour lesquels jai tant gémi,
tant pleuré, tant maudit quelquefois
une femme,
un homme
qui mavaient accompagnée cest
vrai, je men souviens, dans ces moments difficiles
où je nespérais plus que ta main, Seigneur,
puisse enfin se tendre pour moffrir quelques autres
lendemains
je les voyais, ils me parlaient
mais
je rêvais, je délirais ! »
« Mais non, me disent-ils » ils agitent la tête
« nous étions près de toi
»
Dois-je avancer, Seigneur, ou reculer dun pas ? Ne
puis-je encore rester quelques instants avec ceux que je
chéris : mon mari, mes enfants, ma maison, ma famille
! Mais non, non, tu me las dit, cest le moment
du départ ; il faut que ceci saccomplisse
Seigneur, comme ces moments sont difficiles
Javais
maudit et je tavais renié ; je ne croyais pas
en cette vie que tu nous offrais et aujourdhui, aux
portes de ce Plan nouveau, je découvre ces êtres
qui attendent et qui sourient, heureux. Que vais-je découvrir,
Seigneur, ces portes sont grandes ouvertes et pourtant je
ne vois presque rien, je naperçois quun
long tunnel ! Faut-il que je mengage là ? Faut-il
que je traverse cette zone dobscurité qui déjà
me fait trembler car je ne sais ce que je vais trouver ? »
« Ne crains point, enfant, » répondent
les Guides « des êtres qui taiment sont
là près de toi pour te prendre la main où
te prendre par le bras pour te conduire au-delà de
ce point ! Avance sans crainte ni peur, et tu verras tout
à lheure ce que tu découvriras
»
« Des volutes, des volutes autour de moi, Seigneur,
je ne comprends pas ! Sont-ce des êtres qui tourbillonnent
? Ils mappellent dun geste ; je vois des ombres
qui passent et sestompent dans le lointain ; des ombres
blanches, des ombres noires
ils sont là, ils
glissent silencieux comme le bateau qui, à la surface
de leau, sen va dans la nuit constellée
détoiles vers un destin que je ne connais pas
ils tournent, ils me regardent, ils mappellent dun
geste
Seigneur, que dois-je faire ? Seigneur, je te
supplie de me dire où est ma voie ? Quel est ce monde
fantomatique où des êtres que je découvre
pour la première fois savancent, flottent et
volent, silencieux
silencieux
tout est feutré
J'ai limpression davancer sur un tapis ouaté,
et mon corps ne me fait plus mal, mais où est mon
corps ? Je ne le vois nulle part, Seigneur, lai-je
laissé sur la Terre ? Permets, Seigneur, une dernière
prière, laisse-moi encore regarder et contempler
ce dans quoi jai habité pendant tant dannées
car il faisait parti de moi ? Pourquoi est-ce que je ne
le vois pas, ce corps que jai aimé où
que jai détesté, mais auquel je tenais,
je tenais ? »
« Regarde, enfant, regarde ! Est-ce toi qui gis sur
cette couche ? Regarde le sourire sur ta bouche car ta bouche
est figée dans ce sourire déternité
! Ton corps nétait rien, enfant, quune
enveloppe que tu as habitée pour te permettre davancer
vers un autre point de grandeur et déternité
vêtement que ce corps ; laisse-le de côté
et avance vers dautres beautés ; ne te soucie
pas de ton corps
tu vas maintenant avoir un corps
glorieux, qui ne te fera point souffrir car souviens-toi,
enfant, souviens-toi les souffrances et le délire
de ces derniers instants
Mais notre main sétait
tendue pour tapporter calme et paix
afin que
tu puisses ten aller sans trop de regrets et pouvoir
enfin accepter cette éventualité dun
retour vers ton Plan, car cela est ta patrie, enfant chérie,
non la Terre où tout stagne et où souvent
tout pourrit
Voilà ton Monde, enfant, voilà
ton pays, ta patrie, le pays glorieux rempli de la lumière
de Dieu quil te faudra pourtant atteindre
car
tu vas devoir encore, enfant, en fonction de ces instants
difficiles et troubles que tu as vécus sur Terre,
tu devras avancer encore, entamer une autre carrière
pour accéder à ces nouveaux Plans
Regarde,
enfant, ils sont là, près de toi, ceux qui
ont précédé tes pas dans ce monde nouveau
regarde-les, enfant !
Te semblent-ils
malheureux,
déchirés
ou au contraire bienheureux
davoir laissé, derrière eux, la Terre
et ses souffrances ? Cest vrai, tout est nouveau pour
toi, mais allons, emboîte-leur le pas et commence
à avancer car il te faut maintenant laisser les tiens
et la Terre, et même une dernière prière
montant vers nous, ne pourra retarder le moment de ce départ,
enfant, car dès que tu les auras franchies, les portes
se refermeront et tout sera accompli
Fais un dernier
geste dadieu à ceux qui sont malheureux car
eux ne savent pas, et accompagne-nous cette fois vers cet
autre Plan, enfant chérie
»
Et lEsprit se penche, regarde, appelle et pleure
« Pourquoi Seigneur, faut-il que les choses se fassent
si vite ? Je ten supplie, encore un instant pour que
je puisse encore embrasser mes enfants et faire un geste
à celui que, cest vrai, jai souvent maudit
dans ce chemin de vie car nous nous entendions, mais il
y a eu tant de frictions dans ces moments où notre
couple ne pouvait arriver à trouver une route sereine
et pleine de joie
Laisse-moi encore une fois, Seigneur,
leur faire un dernier geste, et si tu veux que je reste
encore quelques instants, je te remercierais Seigneur et
te rendrais grâce pendant tous les instants dans ce
nouveau Plan où je vais devoir rester
»
« Hélas, enfant, hélas ! Le moment est
là, lheure est arrivée et les portes
déjà commencent à se fermer
il
nous faut aller
» et lEsprit, que lon
porte, que lon tire, que lon berce avance en
regardant encore une fois, et comme le chien quon
tire au bout dune laisse car il veut rester le maître
et le roi, lEsprit se débat et navance
pas
« Enfant que nous aimons, avance !
» Et
des mains attentives et aimantes le prennent et le portent
et les portes lentement, doucement, se referment
Il
y a comme une vibration dans ces Plans dinfini, et
lEsprit saisi, tout dun coup a compris que le
pas étant franchi, sen était fini
et que le contact ne pouvait plus être établi
avec ceux qui le pleuraient
« Mais ne tattriste point, enfant, car ces portes
monumentales qui se sont ouvertes pour toi vont te permettre
cette fois, par un effet que tu nattendais pas, de
voir à travers ce bois, ce qui se passe, en bas,
sur la Terre que tu as quittée
» Et lEsprit,
tout dun coup surpris se dit : « jai vu
ça dans un film, on regardait des criminels derrière
une glace sans teint
ils voyaient et eux ne voyaient
pas
est-ce que ce sera pareil pour moi cette fois
?
»
Il sapproche des portes et regarde
et ils sont
là : ils parlent, ils pleurent, ils rient car lorsque
tout est accompli, les humains oublient quelquefois quun
corps sans vie gît là à deux pas et
on parle de tout et de rien avec de temps en temps, un regard
bien sûr pour ne pas laisser en chemin ce corps figé
et froid qui sourit, à quoi, on ne sait pas
mais qui sourit à un infini quon ne veut pas
encore atteindre
On parle, on sébat
Certains pleurent et on essuie des larmes
et on pense,
on ressasse, on explique
et puis tout passe et il
importe de soccuper de ce quest le temps, le
froid, la pluie, la neige, la situation politique
le chemin que lon a fait, le travail du petit dernier
« Cest la vie, enfant, ne pleure pas, ils ne
tont pas oubliée pour autant, même si
le temps étend son voile sur le souvenir qui sestompe
»
« Mais ils sont là !
Eh ! Eh ! Je suis
là, parlez-moi ! Mais regardez-moi !
Ils ne
mentendent pas ? ils ne voient pas ? Quest-ce
qui se passe cette fois, je ne comprends plus rien ! »
« Les portes de linfini sont telles, enfant,
quelles permettent à lEsprit de pouvoir
toujours se pencher sur ceux quil bénit, mais
eux ne pourront te voir
Tes pouvoirs sont tout autres
et les limites de ce corps que tu pleures, enfant, tempêchaient
davoir ces possibilités qui sont les tiennes
maintenant
tu reviendras vers eux, enfant, lorsquapaisée
et calmée, régénérée,
tu auras retrouvé lenvie de te promener, de
tévader dans ce Plan nouveau qui est le tien
nous taccordons quelques instants pour rester près
de ces enfants que tu aimes et que tu appelles, mais la
porte sobscurcira pendant le temps ou tu devras tendormir
et te reposer pour émerger, transformée et
commencer à travailler à ton devenir lointain
! »
« Combien de temps Seigneur, puis-je rester ? »
« Tout dépendra de toi
»
Et lEsprit reste nez collé à cette porte
comme lenfant écrase son nez pour regarder
la vitrine où repose le joujou quil convoite
tant
et de temps en temps, il essaie de faire un geste
vers tous ceux qui, en bas, semblent ne plus avoir une pensée
pour celui qui est parti trop loin là-bas, mais rien
ne répond
Ils ont les yeux tournés vers
la Terre, ou se regardent et sentretiennent
« Mais il ny a plus rien qui me retienne ! »
dit alors lEsprit, « puisque déjà
jai dépassé leur Plan. »
Moment
difficile, enfants, que cette séparation ; moments
plus difficiles encore que ces instants dun ensevelissement
si aucune pensée damour, si aucune prière
ne monte
Faites très attention, enfants, à
ces derniers instants, aux paroles que vous prononcez car
lEsprit que vous croyez détaché et parti,
entend, comprend et retient
Que de paroles difficiles
dans ces instants où un esprit bascule
lancez
des mots damour, enfants, dattention, et même
si au fond de vos curs, si dans vos mémoires,
ces moments de difficultés vous entraînent,
dans lhorreur, à prononcer des paroles difficiles,
refrénez-les enfants ! Que le corps qui commence
à sombrer dans la mort vous incite aux paroles de
pardon, de tendresse et daffection
Le moment
de lensevelissement est un moment difficile pour lEsprit,
enfants : isolé déjà, il voit ce bois
glacé dans lequel il va reposer, installé
sur un podium, et il sait très bien que nul Homme
ne peut échapper à cela
mais quel moment
difficile, enfants, quand lEsprit voit son corps figé
et froid enfermé définitivement, cette fois,
dans ce bois encore souvent, dans certaines campagnes, gluant
du vernis étalé
il est encore exposé,
bien sûr, mais dans quelques instants, on va fermer,
sur son nez, le couvercle qui sera scellé dans un
crissement de bois
Priez dans ces moments, enfants,
priez, ne labandonnez pas car lEsprit ne comprend
pas quon ne lui laisse pas cette fois loccasion
de sévader, prisonnier, prisonnier du cercueil,
prisonnier de la tombe
« Vais-je rester prisonnier éternellement de
cette ombre où je me débats ? »
« Non, enfant, non, ce nest quun moment,
et ce nest que ton corps doù toute vie
est partie car tu es là, dehors, tu regardes
et tu vois ! Lhorreur de la tombe nexiste
pas, enfant que nous aimons, car le cercueil et la tombe
ne sont que les chemins que lEsprit doit franchir
pour sen aller, sur un autre navire, vers des points
de beauté
tu vas laisser de lhorreur,
une idée noire, enfant que nous aimons, et tu vas
découvrir lespoir dautres horizons
Laisse-toi emporter par ces Esprits qui taiment et
qui tamèneront bien loin dans ce Plan nouveau
où tu devras te récupérer
»
Ne
pleurez pas sur les tombes, enfants, nencensez pas
les tombes enfants !
Savez-vous notre tristesse lorsque
nous voyons sans cesse des êtres faire des dévotions
sur des pierres froides et glacées que toute vie
a quittées
et lon frotte et lon
brique, et lon porte des fleurs et on arrose de pleurs,
et on appelle le défunt comme sil pouvait,
comme un parfum, venir et enivrer
Mais non, enfants,
quencensez-vous dans ces moments ? La pierre froide
et glacée, muette et sinistre
le cercueil où
un corps abandonné va lentement seffriter puis
se décomposer jusquà ne plus rien rester
Et lEsprit est là qui regarde et attend et
au lieu de le voir, de tourner vos regards, vous ne regardez
que le noir de cette sépulture, et il faut que ce
chagrin dure car cest peut-être pour vous un
gage de cet amour que vous pensez lui donner
Non,
enfants, ne faites pas de culte à la mort ! Acceptez,
quand le corps sendort, de penser que ce que vous
avez aimé vit quelque part en toute sérénité
dans un autre lieu, dans un autre séjour
vous
le découvrirez un jour, et vous aurez les regrets
de ces fleurs accumulées sans cesse, sans cesse sur
des tombes vides ou des cercueils abandonnés
le meilleur de ce que vous pleurez est déjà
enfui bien loin, et il a commencé son chemin, accompagné
par des êtres damour, pour enfin sintégrer
dans ce Plan où il va, après un long séjour,
rempli de sommeil et de paix, commencer à travailler
pour se grandir, se transcender !
Quels
sont les chemins de lAu-delà, enfants ?
Beaucoup les représentent comme de nouvelles villes
organisées, des maisons, des écoles, des églises,
des lieux publics, des jardins
symbolique que tout
cela, car après le trépas, on découvre
cette fois que lorganisation sociale des villes nest
pas du tout la même dans ce Plan qui correspond à
quelque chose de totalement différent
cest
vrai quil semble y avoir à linfini des
jardins, mais ils existent enfants, car les fleurs de lAu-delà
sont les fleurs de lamour, de la joie, de la paix,
de la sérénité ; des bouquets merveilleux,
des gerbes merveilleuses qui vous sont offertes sans compter
oui, il y a des classes et il y a des mers, cette mer qui
berce à linfini les remords, les regrets mais
qui permet, à des êtres perdus, de se récupérer
dans une paix réelle
il y a des maisons, mais
des maisons fluidiques, enfants ! Une vie qui sorganise
avec dautres règles, dautres lois, des
groupes dEsprits, car chacun, cette fois, devra aller
vers le point qui est le sien, qui correspond à son
destin
Ne pleurez pas, enfants si ceux qui sont partis
avant vous sont obligés, même si vous vous
mettez à genoux, de vous laisser devant une porte,
car les Plans sont différents pour tous ces enfants,
et même ceux que vous avez côtoyés tout
au long de votre vie ne pourront pas forcément rester
à vos côtés dans cette autre vie, car
lévolution, enfants, cette évolution
que nous avons tant essayé de vous faire découvrir
et de vous faire accepter daccomplir, cette évolution
fait que les uns puissent grimper bien haut, et que les
autres soient obligés de stagner dans des Plans un
peu plus déserts, un peu plus
secrets.
Fin de la face A de l'enregistrement
Face B
[
] Pour dire leur affection
Lorsque les portes
monumentales de lAu-delà souvrent, enfants,
vous découvrez cet autre Plan où se pressent
des millions dEsprits et vous allez être surpris
de retrouver ce que votre mémoire avait effacé
les amis lointains, non pas de ces derniers instants, de
ce dernier chemin, mais des amis lointains trouvés
dans des vies passées et qui viennent pour vous accueillir,
et qui viennent aussi pour vous embrasser ou qui viennent
pour vous toiser car laffrontement est là
Essayez, enfants que nous aimons, de vivre dans ces instants
de votre vie terrestre ce que nous navons cessé
de vous prier de faire : travaillez, grandissez-vous, évoluez
donnez le meilleur de vous-même, nettoyez vos âmes
dans vos fonds profonds, enfants, afin que dans ces instants
où vous vous retrouverez bien loin, vous nayez
pas à demander pardon de gestes difficiles
Nous vous avons apporté de nos Plans lointains des
plateaux remplis doffrandes, et avant même quon
le demande, nous avons tendu la main pour aplanir de vos
chemins les difficultés, les cahots, et nous avons
tiré les rideaux pour vous faire découvrir,
là-bas, le paysage lumineux que cette enfant qui
sen va regarder bientôt, mais
mais
Quels sont les yeux, enfants, qui habitués à
lobscurité des heures de la Terre pourront
contempler enfin, sans ciller, cette nouvelle lumière
? Faites, enfants, que vos mains passent sur ces paupières,
quelles dessillent vos yeux pour que vous puissiez
regarder, heureux, ce qui va être offert à
vos yeux
Dans ces Plans lointains, enfants, nous prions pour cette
amie qui va bientôt partir
Dites à cet
ami que nous bénissons, que même sil
est fort et puissant aujourdhui devant léventualité
de la mort, il faut quil saccroche très
fort à sa foi
dis-lui, amie, que notre main
se tend, et quil accepte pourtant de faire encore
dautres pas car il na pas tout à fait
joué son rôle, et nous aurions tant espéré
quil puisse apporter autre chose et lui montrer un
autre pôle dintérêt, dattention,
à cet Esprit qui va partir
Elle
est en règle avec Dieu puisque le prêtre est
venu, a béni, a tendu la main, a prié
mais, enfants, est-elle en règle avec Dieu ? Elle
est en règle avec lEglise, mais
elle
nest
point
en règle
avec
Dieu !
car il y a une nuance que vous devez comprendre,
enfants : dans ces instants difficiles où la mort
étend son aile et frôle de la pointe de cette
aile le front quelle veut toucher, quand cette aile
en sétendant, va sur ces paupières abaisser
une main pour les fermer, il y a deux règles de vie
; il y a la vie de tous les jours avec ces croyances et
sa foi : lEglise, le prêtre, lencensoir,
le drap noir, la prière, lextrême onction
mais il y a quelque chose de plus, enfants, cest ce
face à face avec Dieu
Ayez recours aux sacrements,
enfants, oui, bien sûr, nous les bénissons
mais si vous qui savez, enfants, pouvez écouter mes
paroles, car vous avez un autre rôle à jouer
auprès des vôtres
Ouvrez plus largement
la porte sur la découverte de nos Plans, et même
si le prêtre près de vous, donne lextrême-onction,
les derniers sacrements, quil sorte le Saint crème,
mais vous, même si, en prière, vous faites
de même, laissez monter vos pensées vers Dieu
car le face à face de lêtre, enfants,
se fera avec Dieu ! Savez-vous combien dêtres
ont fermé les yeux sans ces sacrements de lEglise
? Croyez-vous quils puissent en ce moment croupir
dans les bas-fonds dun Au-delà inhumain
et difficile ? Non, enfants, lorsque ces portes souvrent,
nous les accueillons tous ces enfants que nous aimons :
les perdus de la vie, les ratés, les bannis, les
êtres remplis de morgue, célèbres, puissants
quelle importance pour nous enfants, que les titres ou la
raison de ceux qui auraient voulu que nous écartions
de nos nues ceux qui navaient pas reçu ces
derniers sacrements
mais non, enfants, le premier
sacrement de Dieu est un sacrement damour suivi du
sacrement de pitié
et de pardon, de justice
et déquité
Et jamais nous nabandonnons
celui de nos enfants qui, repentant ou non, va fermer les
yeux sans ce pardon accordé par lEglise, car
lorsque la main du prêtre bénit sur son lit
de supplice celui qui va partir, il est dautres mains,
enfants, des mains fluidiques, des mains damour qui
accomplissent à leur tour ce geste de la croix pour
nettoyer cette fois vraiment, les ombres qui stagnent près
de ce lit de souffrance
et lorsque le prêtre
est parti, cest nous qui restons, amis, près
de ce corps pantelant, de cet être souffrant pour
adoucir sa peine, calmer son émoi, et lendormir,
cette fois, dans une autre paix qui va le transporter aux
pieds dun Dieu qui sans cesse tend la main pour le
porter, le bénir
et qui saura ouvrir ses bras
pour laccueillir cette fois comme on accueille un
ami
il le regardera, et le sourire de son visage sera,
pour cet être perdu, la lumière qui brillera
dans une nuit trop noire ; il le regardera, il lui tendra
les bras et il serrera sur son cur cet enfant qui
devra bien sûr, tout à lheure, repartir
vers son destin, un destin dattention, de travail,
de réflexion
un destin où il devra souvent
baisser la tête, dans le noir, en étouffant
ses sanglots de remords, de désespoir, en étouffant
tous ses regrets, parce quil va découvrir et
comprendre quil aurait dû, sans attendre, changer,
peut-être à regrets, le cours de sa destinée
et Dieu, dun geste de la main, refermera sur la nuit
de ce destin, les rideaux de son amour pour quil puisse
retrouver un jour le chemin de sa bonté, le chemin
de sa beauté, et pendant que ces Esprits croient
plonger dans le noir dun gouffre difficile, car dune
vie différente, Il va, doucement, tendre la main
et apaiser ce nouveau destin de son amour immense
Il les regardera, et dans ces yeux -si ces Esprits pouvaient
le voir !- il y aura ce pardon merveilleux dispensé
à travers le temps pour tous ces enfants qui un jour
seront repentants car Il saura leur donner lespoir
par un amour immense, une bonté infinie, dêtre
définitivement ces enfants chéris qui, un
jour, repentants, purifiés et grandis, pourront,
ayant quitté les espaces trop noirs, savancer
en chantant sa Gloire
Oui,
priez pour cette femme qui va partir, enfants, et demandez
à Dieu qu'Il accepte, sIl le veut, de bien
vouloir fermer ses yeux dans la plus grande sérénité
Demandez-lui pour elle, enfants, quIl veuille bien
garder, monter en épingles ces humaines qualités
pour jeter, comme la nuit étend son voile sur une
terre qui va bientôt sassoupir, pour jeter un
voile sur ses iniquités ; car dans votre prière,
enfants, demandez-Lui sa paix, mais demandez-Lui surtout
dêtre exaucés quand vous souhaitez la
voir pardonnée
Pour
tous ses Esprits qui lentourent et la portent et pour
ceux qui, silencieusement aujourdhui, la pleurent
et dont les larmes vont couler, nous voulons rappeler que
la mort nest quune séparation de quelques
instants
que rien ne va les séparer -hormis
ce corps quon a laissé- de ce quils ont
aimé
quils se souviennent que pour aller
dun Plan à lautre, il faut toujours sur
ce gouffre profond qui sépare les Mondes, quune
passerelle soit jetée afin que ceux qui partent puissent
lemprunter, mais que ceux qui restent puissent apercevoir
de lautre côté de ce pont jeté,
des visages quils ne devront jamais oublier
Rappelez-leur,
enfants, quil est doux de savoir que même lorsquon
a limpression que tombe le soir, il y a bien loin
de vous, un Monde où la lumière nen
finit pas dêtre
où elle brille
éternellement aux regards de ces enfants qui ont
enfin découvert linfini
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